La guerre menée contre l’analyse ESG par les élus républicains n’en finit pas aux États-Unis. À l’approche de l’échéance présidentielle, de nombreux candidats potentiels fustigent les entreprises et investisseurs qui veulent prendre en considération les aspects environnementaux et sociaux dans leurs pratiques. Ils invoquent la nécessité de protéger l’épargne et la retraite des Américains, en garantissant les rendements financiers. Et réveillent en même temps la sempiternelle question de savoir si l’analyse ESG entrave la performance des fonds ou bien la dynamise.
Dans un post LinkedIn, Ladislas Smia, le responsable de l’investissement durable de MBO+, le dit clairement : "il n’existe hélas pas de réponse simple à cette question". Au fil du temps et du développement de l’analyse ESG, des études se sont enchaînées pour démontrer que cela permettrait au contraire d’améliorer la performance à long terme, en permettant de limiter les risques pesant sur les entreprises ou encore en assurant de se tenir à l’abri de potentiels actifs échoués.
Ces études se heurtent cependant parfois à la dure réalité. L’affaire Orpea, en 2022, dans laquelle plusieurs fonds durables avaient investi, a démontré que l’analyse ESG n’était pas infaillible. "Selon les périodes et les types d’approche, certains fonds surperforment, d’autres sont en ligne avec les benchmarks, d’autres sous-p