L’élection présidentielle américaine n’aura lieu qu’en novembre 2024, mais déjà les candidats commencent à se déclarer côté Républicains. Pour certains, l’un des principaux chevaux de bataille est… les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Sujet réservé aux experts de la finance durable en Europe, l’ESG se retrouve sur le devant de la scène aux États-Unis, des hommes politiques fustigeant cette façon de faire de la finance jugée trop "woke", c’est-à-dire progressiste. L’un deux, un homme d’affaires de 37 ans est le fondateur de la société de gestion Strive Asset Management qui affiche clairement la couleur : "notre mission consiste à restaurer les voix des citoyens de tous les jours dans l’économie américaine en poussant les entreprises à se concentrer sur l’excellence plutôt que sur la politique", est-il écrit sur le site internet de la société.
"The CEO of anti-woke Inc."
Il s’appelle Vivek Ramaswamy, originaire de l’Ohio et multi-entrepreneur. Il a été baptisé par le New Yorker "The CEO of anti-woke, Inc." en décembre 2022 pour ses idées politiques très conservatrices. Pour l’instant, il n’est pas officiellement candidat aux primaires républicaines, mais il a entamé une tournée des États américains pour tâter le terrain. Navi Radjou, consultant et essayiste et inventeur du concept d’innovation frugale, s’inquiète de cette tendance à "l’ESG-bashi