Publié le 17 mai 2023
Les sociétés de gestion restent encore bien timides pour s’attaquer aux violations des droits humains commises par les entreprises dans lesquelles elles investissent. Le manque de données fiables en est la principale raison, mais pour l’ONG ShareAction cela ne justifie pas l’inaction.

Une nouvelle étude de ShareAction montre le peu d’empressement des sociétés de gestion à prendre en compte le risque social dans leurs investissements. L’ONG britannique a focalisé son enquête sur les violations des droits humains, les conditions de travail et la protection de la santé publique, pour voir si elles analysaient ces risques dans leurs politiques d’investissement. Un premier constat de l’ONG montre un certain progrès, puisque de plus en plus de fonds ont mis en place une politique d’investissement liée aux sujets sociaux. En 2020, 15% des sociétés de gestion ciblées par l’étude n’avait aucune politique sur les sujets sociaux, elles n’étaient plus que 6% en 2022.


Une application trop partielle

Mais l’application de ces politiques demeure encore bien trop partielle pour être réellement efficace. C’est le cas notamment pour les stratégies d’exclusion, très souvent limitées aux fonds qualifiés de "durables", "ESG", "responsables", etc. En tout, 62% des sociétés de gestion déclarent exclure les entreprises en violation directe de droits humains ou du droit du travail. Mais pas plus de 6% de ces sociétés de gestion l’appliquent pour l’ensemble de leur portefeuille et 43% uniquement pour leurs fonds ESG. L’exclusion des entreprises impliquées dans la vente d’armes controversées est en revanche la plus répandue, 84% des sociétés de gestion la pratiquant, et 41% l’appliquant à tou

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