Le blitzkrieg a été quasi immédiat. L’OPA sur le groupe Lagardère lancée par Vivendi et son dirigeant, Vincent Bolloré, a été lancée quelques jours après que Cnews ait annoncé vouloir priver d’antenne Eric Zemmour, le CSA estimant que sa fenêtre médiatique quotidienne relève du temps de parole politique.
La contre-attaque de Vincent Bolloré pourrait en fait ouvrir aux idées véhiculées par le polémiste, une diffusion beaucoup plus massive puisque le groupe Lagardère, détient Europe 1, Paris Match, le Journal du Dimanche, les éditions Hachette et les magasins Relay.
Si les divers régulateurs qui doivent approuver le rachat par Vivendi des 18 % détenus par le fonds activiste Amber Capital, ne s’y opposent pas, Vincent Bolloré sera passé de 27 % à 45 % du capital de Lagardère au plus tard le 15 décembre 2022. En attendant, la "CNewisation" de l’antenne d’Europe 1 est déjà à l’œuvre. Les matinales du week-end sont désormais celle de CNews, diffusées simultanément sur les deux antennes, radio et télé. Cette fusion des médias rachetés par le tycoon français qui use des mêmes méthodes que celles de son homologue australien, Rupert Murdoch, propriétaire de Fox News, crée-t-elle de la valeur durable au sens ESG du terme ?
C’est une question que poseront peut-être les investisseurs responsables, au capital des diverses entités détenues et gérées par Vincent Bolloré, ses enfants