La guerre des administrateurs est déclarée chez ExxonMobil. Engine n°1, le fonds activiste qui a lancé fin 2020 la campagne "Reenergize Exxon" (Réénergisons Exxon), a envoyé le 15 mars une lettre aux actionnaires du groupe pétrolier texan pour les inciter à renouveler le conseil d’administration. Le lendemain, ExxonMobil répondait par une lettre aux actionnaires les enjoignant de ne pas faire confiance à ce "petit fonds spéculatif vieux de trois mois avec une participation d’environ 0,02 % dans ExxonMobil".
Le conflit a commencé début décembre, quand Engine n°1 a fait pression sur la major pétrolière pour nommer des administrateurs dont les compétences lui permettraient de mieux aborder son virage vers de nouvelles énergies. Le fonds activistes propose quatre personnes, dont des anciens dirigeants de Vestas (énergies renouvelables) ou Neste (raffinage).
La pression a poussé Exxon a effectivement renouveler son conseil, avec trois nouveaux administrateurs dont la nomination est proposée au vote à l’assemblée générale. Mais dans sa lettre du 15 mars, Engine n°1 rejette un de ces candidats, Wan Zulkiflee, ancien dirigeant de Petronas, le pétrolier malaysien, dont l’expérience n’a rien à voir avec la transformation nécessaire d’Exxon. L’activiste rejette également trois autres anciens administrateurs qui ont, selon Engine n°1, contribué aux mauvaises décisions du groupe.
Cas d’écoleE