Une de plus… EDF vient d’annoncer le 6 mars la découverte d’une nouvelle fissure profonde sur un circuit de secours dans la centrale nucléaire de Penly, en Normandie, actuellement à l’arrêt. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de réviser sa stratégie de contrôle "pour tenir compte de ces nouvelles informations". Cette fissure s’ajoute au problème de corrosion sur une partie de ses centrales, dont une dizaine ont été mises à l’arrêt en 2022. La découverte de ce nouveau problème intervient au moment où le gouvernement veut relancer massivement la production nucléaire en France.
Dans une interview accordée aux Échos, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher n’a ainsi pas caché ses attentes : "j’ai clairement posé la question aux industriels : savent-ils aller au-delà de quatorze réacteurs d’ici à 2050 ? C’est d’abord à eux de nous répondre". La consolidation du parc historique et la mise en chantier des nouveaux réacteurs sont autant de défis techniques et financiers pour EDF, avec une marge de manœuvre réduite. Les difficultés du chef d’orchestre de la filière nucléaire maintiennent sous pression la planification énergétique du pays dans une période clé de transition.
Un calendrier de chantiers sans marge d’erreurL’ampleur des pertes (17,9 milliards d’euros) a fait de la présentation des résultats annuels un exercice déli