Les sociétés de gestion ont enchaîné les lancements de fonds thématiques autour de la biodiversité ces derniers mois. L’accord de Kunming-Montréal signé lors de la COP15 Biodiversité en décembre 2022 devrait donner un coup d’accélérateur à la question de l’impact de l’économie sur la nature et à la préservation des ressources. Mais pour l’instant, le sujet demeure balbutiant.
Le thème de la biodiversité est en plein essor dans les sociétés de gestion. La perspective de l’accord de Kunming-Montréal, signé lors de la COP15 Biodiversité le 19 décembre 2022, semble avoir donné des ailes aux acteurs financiers. Selon des chiffres compilés par Environmental Finance, ces fonds ont atteint 984 millions de dollars d’actifs en 2022 dans le monde, contre seulement 313 millions l’année précédente. Les lancements de fonds expliquent en grande partie l’augmentation de ces chiffres, l’étude en décomptant neuf nouveaux, dont ceux d’Axa IM (Axa WF Act Biodiversity), La Banque Postale AM avec Tocqueville Finance (Tocqueville Biodiversity ISR) ou encore BNP Paribas AM (Easy ESG Eurozone Biodiversity Leaders PAB).
"Il y a deux ans, lorsque nous réfléchissions à lancer le fonds Blue Ocean, il n’y avait presque personne sur ce sujet, rappelle Isabelle Combarel, directrice générale adjointe en charge du développement et de l’ESG de Swen Capital Partners. Aujourd’hui, l’écosystème est en train de se construire, on voit qu’il y a des attentes". Lancé en septembre 2021, le fonds Blue Ocean a atteint 150 millions d’euros levés auprès d’investisseurs institutionnels fin 2022, plus que les 120 millions espérés. Il investit dans des start-ups qui répondent au quatorzième Objectif de développement durable (ODD) de l’ONU relatif à la préservation des océans, avec le soutien scientifique de l’Ifremer.
Le fonds