Bijoux, vêtements, jouets… L’ECHA, Agence européenne des produits chimiques, a passé au crible 5 625 produits couramment utilisés provenant de 27 pays de l’Union européenne. L’objectif était d’évaluer la conformité de ces produits avec le règlement REACH qui évalue et autorise les produits chimiques sur le marché. L’Agence s’est focalisée sur les substances toxiques les plus problématiques comme les phtalates, le nickel ou le plomb.
Des taux très élevés dans les jouets
Au total, l’ECHA estime à 18 % le taux de non-conformité parmi les produits testés. Le taux le plus élevé concerne une catégorie de produits sensibles : les jouets. Dans le détail, 20 % de ceux testés contiennent des phtalates, des plastifiants aux effets néfastes, à des taux supérieurs aux normes autorisés.
"Ces taux de non-conformité constatés pour les phtalates sont très élevés si l’on considère que la réglementation (sur ce produit) pour protéger les enfants contre les produits chimiques nocifs est entrée en vigueur depuis de nombreuses années maintenant", note l’Agence.
Du plomb dans les bijoux fantaisies
Les trois phtalates en cause, le DEHP, le DBP et le BBP "sont à la fois classés reprotoxiques (perturbant la fertilité) et perturbateurs endocriniens", souligne l’association UFC Que choisir. Ils ont donc des incidences plus importantes sur une population d’individus jeunes notamment sur leur développement neuronal.
Du côté des bijoux, l’agence évalue à 14 % le taux de non-conformité. "Les bijoux fantaisie sont à risques, outre le cadmium, la présence de nickel et de plomb est trop fréquente", estime l’UFC Que Choisir. Enfin, sur 13 % des articles en cuir, l’Agence a découvert du chrome hexavalent, substance jugée cancérogène par le CIRC, Centre international de recherche sur le cancer.
Publié le 19 février 2018
L'ECHA, Agence européenne des produits chimiques, a passé au crible plus de 5 600 produits du quotidien, bijoux, jouets ou vêtements. Elle a découvert qu'un produit sur cinq contenait des substances pourtant interdites dans l'Union européenne. Les jouets sont les plus touchés par ce phénomène. 20 % d'entre eux contenaient des phtalates, des plastifiants jugés perturbateurs endocriniens, très nocifs pour les plus jeunes notamment.
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