Publié le 5 janvier 2021
La place financière londonienne a joué un rôle moteur dans le développement de la finance durable. Les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI), la Climate Bond Initiative ou Share Action, entre autres, y sont installés. Les Britanniques étaient nombreux au sein du groupe d’experts de haut niveau sur la finance durable (HLEG on Sustainable finance) créé par la Commission Européenne en 2017. Nick Robins qui dirige aujourd’hui l’équipe de recherche sur la finance durable à l’institut Grantham sur le changement climatique et l’environnement au sein de la London School of Economics, était de ceux-là. Nous lui avons demandé de partager sa vision de la finance durable britannique post Brexit.
Est-ce que le Brexit va compromettre le leadership britannique dans le domaine de la finance durable ?

Il est trop tôt pour le dire mais le paysage européen a changé depuis 2016. A l’époque, la finance durable n’était développée, sous des formes différentes, que dans quatre pays : la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suède. Aujourd’hui, il y a un mouvement européen plus global et l’Allemagne, en particulier, monte en puissance. Il est indéniable dans ce contexte que le Brexit nous fait perdre de l’influence. Nous ne sommes plus en position de force pour définir un cadre porteur pour la finance durable. Mais la communauté londonienne qui travaille sur le sujet reste unie et souhaite continuer à échanger avec le réseau européen. Cela me donne de l’optimisme.


Pensez-vous que le Royaume-Uni va appliquer de lui-même un plan d’action sur la finance durable tel qu’est en train de le dérouler l’Union européenne ? 

Nous avons besoin de rester proches des standards européens sur la taxonomie, par exemple. L’UE a défini un référentiel d’activités vertes auquel il serait absurde de ne pas se référer. Mais l'échange n'est pas à sens unique. En termes de financement de la neutralité carbone, le Royaume-Uni a de quoi contribuer de manière significative au débat.

Une conséquence institutionnelle clé du Brexit est que nous n’aurons plus accès aux financements de la Banque européenne d’inves

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