L’orpaillage correspond à la recherche et l’exploitation artisanale de l’or dans les rivières aurifères. Certaines zones du monde, dont la Guyane, sont fortement touchées par l’orpaillage illégal.
Le processus qu’utilisent les orpailleurs illégaux nuit gravement à l’environnement à cause du mercure qui est utilisé pour amalgamer l’or. Lorsque ce polluant dangereux est exploité dans des rivières, le processus permet à des bactéries de transformer le mercure en méthylmercure, un neurotoxique puissant, qui est ingéré par les êtres vivants à proximité. Les poissons carnivores vivants dans ces zones sont alors contaminés et, suivant la chaine alimentaire, la population locale qui s’en nourrit aussi. De plus, l’orpaillage illégal entraîne une déforestation massive et le développement de trafics de drogues, d’armes et de personnes, mettant en danger la population locale.
Actuellement l’orpaillage légal en Guyane emploie près de 500 personnes pour une extraction de 1 à 2 tonnes par an alors que la production illégale avoisinerait les 10 tonnes d’or par an pour 15 000 orpailleurs clandestins d’après WWF. Il faut 1,3kg de mercure pour 1kg d’or, l’impact environnemental et sanitaire est devenu un véritable fléau pour la Guyane et toutes les zones concernées.
C’est pourquoi une étude est menée par le Bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM) sous la demande du Fonds mondial pour la nature (WWF) afin de trouver un moyen de différencier le type d’exploitation de l’or et proposer des solutions pour lutter contre l’orpaillage illégal.