Le gendarme américain des marchés a donné l’autorisation à JBS de s’introduire en Bourse à New York. Le producteur brésilien de viande aux multiples controverses, allant du greenwashing à la corruption, va pouvoir accéder aux poches profondes des investisseurs américains, malgré les protestations tant des ONG, que des élus.
Cela faisait plusieurs années que JBS voulait accéder aux investisseurs newyorkais. C’est chose faite. La Securities and exchange commission (SEC), le régulateur des marchés américains, vient tout juste de donner son feu vert pour son introduction en Bourse sur le New York stock exchange. Le producteur de viande brésilien va réunir ses actionnaires le 23 mai prochain dans une assemblée générale extraordinaire pour les faire voter sur la possibilité d’une double cotation, à la fois à la Bourse brésilienne et au New York stock exchange. En cas de vote favorable, JBS annonce déjà vouloir lancer les premiers échanges sur le marché américain dès le mois de juin. Les deux actionnaires de référence de la multinationale brésilienne, les frères Batista via leurs holdings et la banque de développement brésilienne, ont annoncé qu’ils s’abstiendraient de voter pour laisser la main aux actionnaires minoritaires, qui représentent environ 30% du capital.
"Nous pensons que cette transaction va augmenter notre visibilité sur les marchés internationaux, attirer de nouveaux investisseurs et renforcer notre position en tant que leader de l’industrie agroalimentaire", se réjouit dans un communiqué Gilberto Tomazoni, le directeur général de JBS. L’entreprise brésilienne, qui dispose déjà d’une forte présence aux Etats-Unis du fait du rachat en 2009 de plus de 80% du capital du spécialiste du poulet Pilgrim’s Pride, devrait donc renforcer sa