Le NGFS publie les premiers scénarios climatiques à court terme

Les banques centrales continuent d’affiner la modélisation de l’impact du changement climatique sur la finance. Le NGFS, le réseau des banques centrales et des superviseurs pour verdir la finance, a publié ses scénarios à court terme permettant d’analyser les effets des politiques de transition et des risques physiques à un horizon de trois à cinq ans. Une grande première pour les banquiers centraux qui, jusque-là, proposaient uniquement des scénarios pour le long terme, modélisant les risques d’ici 2050 mais ne pouvant pas prendre en compte des chocs soudains sur l’économie.

"Ce sont deux approches complémentaires", explique Elsa Allman, adjointe au chef de service du centre sur le climat et la nature de la Banque de France, l’organe qui héberge le secrétariat du NGFS. Les scénarios de long terme ont ainsi tendance à lisser l’impact des risques physiques en raison des politiques de transition mises en place par les Etats. "Sur les scénarios de court terme, ce phénomène n’existe pas, souligne-t-elle. Cela permet donc de savoir quel type de transition il faut faire et quel est le coût réel des événements météorologiques extrêmes."
Quatre scénarios pour les stress-tests climatiques
Le NGFS a développé quatre scénarios de court terme reflétant plusieurs récits "défavorables mais plausibles" sur la transition. Le premier, "highway to Paris", imagine une transition organisée, avec des mesures permettant d’atteindre la neutr