Il est connu notamment pour avoir conçu des scénarios climatiques de long terme à destination des autorités de supervision financière. Le Network for greening the financial system (NGFS) qui réunit plus de 130 banques centrales et une vingtaine d’observateurs, planche désormais sur de nouveaux outils afin de renforcer les stress-tests du système financier.
Les banquiers centraux vont disposer d’un véritable arsenal pour superviser le système financier. Le NGFS, le réseau des banques centrales pour verdir la finance, a publié son bilan pour l’année 2023 en indiquant également ses perspectives pour les années à venir. Bâti en premier lieu sur la constitution de scénarios climatiques pour piloter la transition écologique, le NGFS a commencé à étendre son champ de compétence en s’attaquant notamment à la nature, après deux ans de travaux.
"Nous avons publié notre premier cadre conceptuel sur les risques liés à la nature, confie Thomas Beretti, chef du service du centre sur le changement climatique à la Banque de France, qui assure le secrétariat du réseau. C’est une brique importante de nos travaux, qui va permettre à nos membres de l’appliquer à des cas d’espèces." Deux exemples pour illustrer l’utilisation de ce cadre ont été réalisés par le NGFS, l’un portant sur les conséquences de la déforestation en Amazonie, l’autre sur la dégradation du bassin du fleuve Colorado.
Mettre en place des scénarios sur la nature
Dans chaque cas, les experts de la task-force sur la nature du réseau de banques centrales, ont étudié d’abord les menaces pesant sur ces écosystèmes, ensuite les risques économiques que cela engendrait, puis enfin la manière dont ces risques économiques liés à la nature peuvent se transmettre au système financier. "Ce n’est qu’une première étape,