La crise actuelle est l’occasion d’une prise de conscience sur nos limites et nos immenses besoins d’actions collectives. La pandémie doit nous conduire à aller beaucoup plus rapidement vers la finance durable et à bâtir des coalitions nouvelles et à l’échelle. On constate que l’ensemble des plans de relance nationaux s’élèvent à 12 000 milliards de dollars injectés dans les économies. C’est énormément d’argent, avec un risque de découplage entre les économies les plus et les moins avancées et de s’enfermer dans des économies excessivement carbonées.
C’est le moment de se demander si on refait comme en 2008 et 2009, sans vraiment se poser de questions. Ou bien si on mise vraiment sur nos engagements pris en 2015, avec les sommets d’Addis-Ababa, New York et Paris – j’y étais ! – pour réorienter en profondeur la finance. Au lendemain de l’élection de Joe Biden, il est temps de retrouver le chemin de l’ambition, celle qui nous a permis, il y a cinq ans, de conclure l’Accord de Paris. C’est la proposition que font cette semaine les banques publiques de développement, enfin réunies et reconnues.
Mais le sommet a été pensé bien avant la crise du Covid-19 ?Oui, c’est plus d’une année de travail intense, avec des chercheurs, nos collègues et nos partenaires. L’International Development Finance Club (IDFC), un groupe d