L’ancien vice-président américain s’en est pris vivement à la gestion passive, dans une interview accordée à Moral Money, un média du Financial Times. Le motif de son agacement tient à la faiblesse de la stratégie climat des grands fond indiciels. "Je crois que les grands gérants de fonds passifs ont une décision difficile à prendre, a déclaré Al Gore à Madrid, en marge de la COP 25. Veulent-ils continuer à financer la destruction de la civilisation humaine ou pas ?" Les américains Blackrock et Vanguard, qui dominent la gestion indicielle mondiale, sont clairement dans le viseur d’Al Gore.
Le fondateur du fonds d’investissement Generation Investment Management déplore leur implication dans le financement des énergies fossiles, lui qui se prononce "fortement en faveur du désinvestissement des stocks d’énergie fossile". Pour Al Gore, la volonté des dirigeants de ces grands fonds indiciels de mieux prendre en compte le risque climatique n’est pas remise en cause. "Leur modèle rend difficile l’utilisation des stratégies qui sont disponibles pour les fonds à gestion active, ça je le comprends, assure-t-il. Ils essaient, ils n’y arrivent pas encore."
La patience s’amenuiseLes fonds indiciels, dont le modèle consiste à répliquer de grands indices boursiers sans vraiment choisir les entreprises dans lesquels le fonds investit, ont pris une ampleur conséquente ces dernières années. Leurs encours fris