Lors de son assemblée générale annuelle, les controverses entourant le géant pétrolier n’ont pas manqué. Outre la polémique sur la nomination d’un nouvel administrateur issu du secteur bancaire, c’est la politique climatique du groupe, ainsi que son rôle dans la violation des droits humains sur certains de ses sites, qui ont été au coeur des débats.
Comme chaque année, l'assemblée général de TotalEnergies aura été émaillée de son lot de polémiques et de controverses ce vendredi 23 mai. Après des éditions 2023 et 2024 qui avait été l'occasion de manifestations importantes, notamment des associations de protection de l'environnement, TotalEnergies a cette fois décidé de tenir son assemblée dans les tours sécurisées de La Défense, dans l'ouest parisien.
Une délocalisation qui n'a pas empêché l'agitation. En premier lieu du côté des votes. La résolution visant à nommer au poste d'administrateur de Laurent Mignon, ancien Président du directoire de la banque BPCE, l'un des principaux financeurs de TotalEnergies, suscitait ainsi depuis plusieurs semaines la controverse. Il remplace au conseil d'administration Jean Lemierre, président de BNP Paribas. Cette nomination était particulièrement contestée par les agences de conseil au vote, ISS estimant notamment que Laurent Mignon détient déjà trop de mandats externes. Et une grande partie des actionnaires ont suivi leurs recommandations : la nomination de Laurent Mignon n'a obtenu que 57% de votes favorables. Mais les débats ont également été forts sur les questions climatiques ou de droits humains, démontrant encore à quel point le géant pétrolier suscite encore et toujours la controverse.
Climat, neutralité carbone et droits humains en question
Si aucune résolution liée au climat n'était cette année à l'agenda, plusieurs actio