Les agence de conseil en vote s’étaient prononcées contre la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares, directeur général de Stellantis. Près de 30% des actionnaires ont suivi leurs conseils et ont contesté le plan de rémunération du groupe. Un nouveau camouflet pour Stellantis, après le rejet il y a deux ans.
Carlos Tavares est-il trop payé ? Le patron de Stellantis, le constructeur automobile né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, se retrouvait cette année encore sous le feu des critiques pour sa rémunération parmi les plus élevées du CAC40. La résolution sur le rapport des rémunérations des dirigeants du groupe a réussi à passer le test de l’assemblée générale du groupe, qui se tenait le 16 avril à Amsterdam, aux Pays-Bas. Mais le vote contestataire a néanmoins atteint un score très élevé avec 29,7% de voix contre la politique de rémunération du groupe. Un vrai camouflet dans l’univers feutré des AG.
En amont de l’assemblée générale, les trois principales agences de conseil en vote, Proxinvest, ISS et Glass Lewis, avaient en effet fait part de leur désapprobation. Elles avaient conseillé à leurs clients de voter contre la politique de rémunération des dirigeants du groupe. "Nous faisons la comparaison par rapport aux sociétés du CAC40 mais aussi avec les sociétés du secteur automobile européen. Et Carlos Tavares a une rémunération de 3,5 à 3,8 fois supérieure à la médiane du secteur", explique Charles Pinel, directeur général de Proxinvest. Même si les résultats du constructeur atteignent des sommets, cela ne suffit pas à justifier un tel niveau, pour les proxys.
Le "say on pay" néerlandais non contraignant
Et avec presque 30% d’actionnaires mécontents, Stellantis aura du mal à ignorer la polémique. En 2022 déjà