Pour l’agriculture, l’utilisation des engrais azotés et l’irrigation sont les deux pratiques dont l’impact est le plus négatif sur l’environnement. À ce titre, le développement de nouvelles technologies de contrôle de l’usage des intrants (par exemple, l’épandage ciblé des pesticides) représente une opportunité de mieux contrôler l’empreinte environnementale de l’agriculture, mais aussi une rationalisation pour améliorer la productivité d’exploitations, frappées par la hausse des coûts des matières premières et le manque de main d’œuvre.
Quelle place dans la Taxonomie Européenne pour l’AgriTech ?
Les solutions proposées par l’AgriTech accompagneront aussi les agriculteurs dans la mise en place de nouvelles réglementations axées sur des pratiques de culture durables. Si la place de ces activités dans la Taxonomie Européenne reste encore en suspens, elles attirent déjà de nouveaux investisseurs vers un secteur moins conventionnel de la clean tech. L’intérêt des investisseurs pour l’AgriTech a connu une forte accélération au cours de la dernière décennie. L’Europe et l’Asie-Pacifique rattrapent leur retard sur les États-Unis, où le monde de la tech de la Silicon Valley cherche depuis longtemps à adapter ses innovations technologiques aux usages du monde agricole.
Une place encore limitée pour l’AgriTech
Néanmoins, le niveau de pénétration réel de l’AgriTech reste encore limité, en particulier pour les usages les plus avancés. Les fermiers manquent de capacités d’investissement et hésitent à renouveler leurs équipements en s’appropriant des technologies complexes et à des niveaux de maturité divers. L’heure est plutôt à l’exploitation assistée qu’à une ferme automatisée gérée par des robots autonomes capables de répondre aux besoins des cultures grâce à une collecte massive de données.