Sorti en mars 1972, le livre est publié en France sous le titre “Les limites de la croissance (dans un monde fini)” coécrit par les époux Meadows, Donella et Dennis, et Jorgen Randers. Le but du rapport commandé par le Club de Rome était de s’interroger sur les limites de la croissance économique.
En 1972, ils estiment que le monde dispose de 50 ou 100 ans avant d’être confronté à un manque de ressources non renouvelables, à commencer par le pétrole, le gaz, les minerais ou même l’eau. Les auteurs de l’ouvrage conseillent donc aux dirigeants de réguler la croissance s’ils ne veulent pas assister à une multiplication des crises, des famines et même des guerres.
En pleine Trente glorieuses, une difficile remise en question
Aujourd’hui, l’idée d’un monde plus sobre en ressources fait toutefois son chemin. Les appels à des restrictions de consommation se multiplient. Récemment, 84 dirigeants d’entreprise ont appelé à “faire de la sobriété énergétique un choix collectif“. Ces entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire, mais aussi des dirigeants de grandes entreprises comme Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, Hélène Bernicot, directrice générale du Crédit Mutuel Arkéa, ou encore Pascal Demurger à la tête de l’assureur Maif encouragent à “passer d’une “sobriété d’urgence”, subie, à une sobriété organisée“.
Le rapport Meadows qui conseillait déjà aux dirigeants de ne pas courir après la croissance, reste une référence pour le monde économique. “Les travaux de recherches sur ces thèmes sont plus nombreux mais ils restent encore minoritaires“, indique Dominique Méda, directrice de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (Iris). Reste à espérer que les recommandations soient maintenant mises en application.