Publié le 25 décembre 2021
ÉCONOMIE
Les cinq bonnes nouvelles à retenir de 2021
Dôme de chaleur au Canada, inondations en Allemagne, bilan mitigé de la COP26… L’année 2021 a connu son lot de malheurs et de dévastation. Mais tout n’a pas été négatif. Initiative pour du tourisme en mer durable, régulation de la fiscalité des multinationales, retour du train nuit, survie des espèces animales… 2021 a aussi vu des acteurs se mobiliser pour la planète. De la plus anecdotique à la plus systémique, Novethic a sélectionné cinq bonnes nouvelles à retenir. Pour finir l’année sur une note d’espoir !

@mbirdy/iStock
Google stoppe les publicités climato-sceptiques
C’est un sujet sur lequel on entend rarement les géants des GAFA. Régulièrement ciblé pour l’opacité du fonctionnement de ses algorithmes, Google a pourtant décidé en octobre dernier d’interdire les publicités "promouvant des contenus contredisant le consensus scientifique bien établi sur l’existence et les causes du changement climatique", selon les nouvelles règles de la plateforme. Même chose pour les contenus, comme les vidéos sur Youtube, qui ne pourront plus être monétisés s’ils vont à l’encontre de la science climatique. Pour appuyer ses nouvelles conditions, l’équipe de Google Ads indique s’être référée notamment aux travaux du Giec.
Le panda n’est plus une espèce menacée
La disparition de son habitat et de ses sources de nourritures a longtemps placé haut le panda dans la liste des espèces menacées. Mais cette année, le gouvernement chinois a annoncé que le gros ours noir et blanc était sauvé ! Ou presque… Les instances chinoises l’ont placé parmi les espèces vulnérables et non plus en danger, en raison de l’augmentation de la population de panda dans le pays. Cette bonne nouvelle est cependant loin de régler le problème de la perte de biodiversité. Lors du Congrès mondial de la nature, en septembre dernier, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a annoncé que 28 % des espèces animales sur terre et en mer étaient menacées, soit plus de 38 500 sur les près de 138 400 espèces recensées dans la liste rouge.
Les Gafa et les multinationales se font rattraper par l’impôt
L’accord a été qualifié d’historique. Et pour cause, les pays du G7 ont réussi à s’accorder sur le principe d’une taxation minimale des grandes multinationales, afin de contrer leurs pratiques d’évitement fiscal. Dans la ligne de mire de cet accord, les géants du net qui, malgré des profits records et des cours de Bourse florissants, ne paient que très peu d’impôt sur les sociétés grâce à leur utilisation astucieuse des différences de normes entre les pays. Les sept grandes puissances ont réussi à rallier à leur cause 130 pays, réunis au sein de l’OCDE. Cet accord va permettre de mieux répartir les bénéfices de ces multinationales entre les pays dans lesquelles elles opèrent, et de créer un impôt minimal de 15 % que chaque pays pourra demander à ces entreprises.
Sailcoop veut dynamiser le tourisme à la voile plutôt qu’en avion
L’initiative est originale. Partant du constat que les trajets en avion devraient diminuer en raison de leur forte empreinte carbone, trois associés ont fondé une société de transport… en voilier. Créée sous forme de coopérative et baptisée Sailcoop, elle ambitionne d’offrir une alternative aux vacances en avion en faisant l’éloge de la lenteur, du voyage plutôt que de la seule destination. Elle a déjà ouvert des lignes régulières vers la Corse mais envisage aussi de proposer des traversées de l’Atlantique. Elle ambitionne de multiplier le nombre de skippers et de propriétaires de bateaux parmi ses sociétaires, pour bâtir une flotte de navires suffisamment grande pour embarquer jusqu’à 30 000 passagers adeptes du "slow tourisme" d’ici 2024.
Les trains de nuit remis sur les rails
Depuis la gare d’Austerlitz, Jean-Baptiste Djebbari a sifflé le départ du Paris-Tarbes-Lourdes et annoncé le retour de la liaison Paris-Briançon, dimanche soir 13 décembre. Le ministre des Transports a aussi évoqué la renaissance d’une "dizaine de lignes nationales de train de nuit à l'horizon 2030". La création de liaisons ferroviaires vers des capitales européennes est également au programme vers Madrid, Rome, Copenhague, "peut-être même Stockholm", rêve le ministre. En mai dernier, le gouvernement avait déjà relancé en grandes pompes le Paris-Nice avec Jean Castex en passager d’honneur. Le gouvernement a promis 100 millions pour ces développement mais ce sera insuffisant, à moins d’un miracle sur le Paris Lourdes !
Arnaud Dumas, @ADumas5, et Mathilde Golla, @Mathgolla