Les idées reçues sur le reporting ESG tombent une à une. La première année d’application de la CSRD semble avoir changé les mentalités. Selon une étude de Tennaxia, les entreprises qui ne sont plus soumises à la directive prévoient quand même d’établir un rapport de durabilité, en raison notamment des bénéfices en termes de résilience et relation avec les parties prenantes.
"Un changement de mentalité s’est opéré", constate Solène Garcin-Charcosset, directrice conseil ESG chez Tennaxia. Le reporting de durabilité qui semblait effrayer tant les entreprises par sa complexité et qui a poussé les instances européennes à se lancer dans la loi omnibus de simplification, n’est aujourd’hui plus un épouvantail. L’étude annuelle de Tennaxia auprès d’entreprises de toutes tailles montre au contraire un engagement prononcé pour l’exercice de la CSRD.
Parmi les entreprises qui pourraient ne plus être soumises à la CSRD, 83% déclarent vouloir réaliser coûte que coûte un rapport de durabilité, la plupart du temps en utilisant le modèle VSME, la norme de reporting volontaire pour les PME. "Elles commencent par là, quitte à franchir une marche supplémentaire plus tard si elles sont soumises à la CSRD", analyse la consultante.
Rendre l’entreprise plus résiliente
Lors de la précédente étude, les entreprises répondaient estimaient la CSRD comme une charge de travail en plus, tandis que cette année, leur perception a complètement changé. Pour 69% d’entre elles, la CSRD est dorénavant avant tout un moyen de rendre leur entreprise plus résiliente. "On a compris qu’il ne s’agit pas juste d’un simple exercice de reporting réglementaire, souligne Solène Garcin-Charcosset. Beaucoup de pédagogie a été faite par les donneurs d’ordre, les banques, les investisseurs, et cela a marché."
Elles ont profité