"Trackers", "fonds indiciels cotés"… pendant longtemps, les termes utilisés en France pour désigner les ETF ne laissaient pas de place au doute. Il s’agissait bien de placements financiers passifs par essence, car ils ne faisaient que suivre un indice fixe, que ce soit le CAC40, le S&P500 ou encore le MSCI World. Depuis quelques mois toutefois, ce lexique est forcé d’évoluer alors que les frontières entre les deux modes de gestion, active et passive, s’estompent. Aux Etats-Unis, près de 9% des encours d’ETF sont portés par des fonds cotés en Bourse qui ne suivent pas d’indices mais reflètent au contraire l’analyse, nécessairement subjective, de gérants. En Europe, cette part n’est que de 2% mais elle croît rapidement.
Le marché des ETF durables n’échappe pas à cette évolution. 78% des ETF gérés activement sont classés dans les catégories article 8 ou 9 du règlement SFDR, selon les chiffres d’ETFbook. Côté demande, les investisseurs responsables y voient la promesse de réconcilier le meilleur des deux mondes. "Les ETF ESG actifs pourraient être pertinents pour nous car ils nous permettraient d’accéder à une gestion de conviction exigeante sur le plan environnemental tout en bénéficiant de frais de gestion inférieurs par rapport aux fonds traditionnels", se projette Matthieu Silva Santos, directeur de l’offre et de l’ISR chez Goodvest, une plateforme d’assurance-vie en ligne dédiée à l’ISR, qui n’utilise t