Qu’est-ce que la démocratie ? Comment définir ce régime politique ? Quels sont les types, les principes et les critères de la démocratie ? Quels enjeux pour la démocratie dans le monde aujourd’hui ?

Définitions et étymologie de la démocratie

Définition simple de la démocratie

La démocratie désigne un système politique au sein duquel le pouvoir est exercé par le peuple de manière directe ou indirecte.

La démocratie est généralement associée à la définition donnée par l’ancien président américain Abraham Lincoln : “La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple”

Étymologie du mot démocratie

L’étymologie du mot démocratie provient du grec ancien :  demos signifiant “peuple” et kratos signifiant “pouvoir”, du verbe kratein, “commander”.

Définition détaillée

Le concept de démocratie désigne les régimes politiques au sein desquels le pouvoir politique a pour origine la volonté du peuple. Dans les faits, il est difficile de donner une définition précise de “la démocratie”, car il existe une variété de systèmes politiques pouvant correspondre à l’idée de démocratie, avec différentes organisations du pouvoir, qui varient en fonction des époques, des pays et des cultures. Le peuple peut ainsi exercer le pouvoir directement, ou indirectement par le biais d’élus, de manière délibérative ou consultative… Il existe ainsi plusieur “types” de démocraties, mais qui ont toutes des points communs, et notamment des critères.

Critères et principes démocratiques

Les 5 critères pour définir une démocratie

Une démocratie repose sur plusieurs principes fondamentaux qui assurent l’organisation équitable et juste de la société.

  • Le premier critère essentiel est la souveraineté du peuple, soit le fait que le pouvoir appartient aux citoyens, qui peuvent l’exercer directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. Cette souveraineté s’exprime à travers des élections régulières, libres et transparentes, où chaque voix compte de manière égale. Elle se manifeste aussi par la possibilité pour les citoyens de participer aux décisions publiques, par exemple par des référendums ou des consultations populaires.
  • Un autre pilier fondamental est la séparation des pouvoirs, c’est-à-dire l’idée que l’exercice des pouvoirs au sein de la société doit être réparti entre différentes entités indépendantes les unes des autres. On distingue ainsi le pouvoir législatif, c’est-à-dire la capacité de faire des lois, le pouvoir judiciaire, qui fait respecte ces lois, et le pouvoir exécutif, qui met en oeuvre les politiques et organise l’administration en fonction des lois. Ces pouvoirs doivent être distincts pour éviter les abus et la concentration du pouvoir dans les mains d’un seul individu ou groupe. Cette division permet un équilibre où chaque pouvoir peut surveiller et limiter les autres, garantissant ainsi un fonctionnement harmonieux de l’État.
  • La démocratie repose également sur le respect des droits et libertés fondamentaux, comme la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de réunion et le droit de vote. Ces libertés, indispensables au débat public, sont protégées par des institutions et des lois.
  • La primauté du droit et l’égalité devant la loi constituent également un principe essentiel d’une démocratie. Il s’agit de dire que toutes les décisions doivent être prises dans le respect des lois, et que les lois s’appliquent à tous de manière équitable.
  • L’existence du pluralisme politique est aussi une caractéristique essentielle d’une démocratie. Le pluralisme garantit l’existence d’oppositions politiques, qui jouent un rôle clé en offrant un contrepoids au pouvoir en place et en proposant des alternatives. Elle est la garantie que les choix politiques sont débattus et qu’un pluralisme d’idées est maintenu. Dans le prolongement de cette idée, la possibilité d’alternance au pouvoir est un autre fondement de la démocratie. Un régime démocratique permet aux citoyens de changer leurs dirigeants par des élections, en offrant une égalité de chances pour tous les partis politiques. Cette alternance assure que le pouvoir reste un service et non un privilège, limitant ainsi les risques de dérives autoritaires.

Les principes démocratiques

La démocratie repose également sur un certain nombre de principes, dont le respect garantit le fonctionnement des institutions démocratiques.

Les principes démocratiques sont des fondations essentielles pour assurer le bon fonctionnement d’une démocratie et la préservation des droits et libertés des citoyens. Voici une présentation des principaux principes démocratiques :

  • Respect des résultats électoraux : les résultats des élections, issus d’un processus libre et équitable, doivent être acceptés par tous, y compris les perdants. Ce respect garantit la légitimité des institutions et la stabilité démocratique.
  • Principe de responsabilité : selon le principe de responsabilité, les dirigeants et les institutions doivent rendre des comptes aux citoyens sur leurs décisions et leurs actions. Cela inclut la gestion transparente des ressources publiques et la justification des politiques mises en œuvre.
  • Protection des droits de l’homme : les libertés fondamentales et les droits inaliénables des individus, comme la liberté d’expression, de conscience, ou le droit à un procès équitable, doivent être garantis et protégés.
  • Principe de transparence : l’accès à l’information publique et la clarté des processus décisionnels permettent aux citoyens de comprendre, de contrôler et de participer à la vie politique de manière éclairée.
  • Participation citoyenne : la démocratie suppose une implication active des citoyens dans les affaires publiques, que ce soit par le vote, les consultations, ou les initiatives citoyennes.
  • Tolérance : la démocratie exige le respect des différences et des opinions divergentes, favorisant un climat pacifique et inclusif pour tous les membres de la société.
  • Indépendance des médias : une presse libre et indépendante est essentielle pour informer les citoyens, dénoncer les abus et garantir un débat public équilibré.
  • Justice sociale : la démocratie vise en général à réduire les inégalités économiques et sociales, en assurant des conditions de vie dignes et équitables pour tous, condition de l’exercice entier de la souveraineté par l’ensemble du peuple.
  • Culture démocratique : les citoyens et les institutions doivent promouvoir des valeurs démocratiques comme le dialogue, le respect mutuel et le compromis pour préserver la stabilité du système.

Les différents types de démocraties

En fonction de ces grands critères et du degré de respect des principes démocratiques, il existe plusieurs types de démocratie, chacun ayant ses propres mécanismes et modalités pour organiser le pouvoir et permettre l’expression de la volonté populaire. Ces types de démocratie se distinguent par la manière dont les citoyens participent à la prise de décision et l’étendue de leur implication. Voici une présentation des principaux modèles :

  • Démocratie directe : la démocratie directe repose sur la participation directe des citoyens à la prise de décisions. Les individus votent eux-mêmes sur les lois et les politiques, sans passer par des représentants. Ce modèle, inspiré de l’Athènes antique, est rare aujourd’hui à grande échelle, mais des exemples subsistent dans certains cantons suisses, où les citoyens se prononcent régulièrement par référendum.
  • Démocratie représentative : dans ce modèle, les citoyens élisent des représentants qui prennent les décisions en leur nom. C’est le système le plus courant dans les grandes démocraties modernes, comme en France ou aux États-Unis. Les représentants sont généralement membres d’institutions législatives (parlements, assemblées), et leur légitimité repose sur le vote populaire.
  • Démocratie participative : la démocratie participative vise à compléter la démocratie représentative en donnant aux citoyens des moyens d’intervenir directement dans les processus décisionnels. Cela peut inclure des consultations publiques, des conseils citoyens ou des budgets participatifs. Ce modèle est souvent utilisé à l’échelle locale pour renforcer l’implication des habitants dans les choix qui les concernent directement.
  • Démocratie délibérative : la démocratie délibérative met l’accent sur la qualité des débats et des discussions avant les prises de décisions. Elle repose sur l’idée que des citoyens bien informés et impliqués dans un dialogue argumenté aboutiront à des décisions plus justes et plus légitimes. Les conférences de citoyens ou les assemblées délibératives, comme celles sur le climat, sont des exemples récents de ce modèle.
  • Démocratie liquide : ce modèle hybride combine des éléments de démocratie directe et représentative. Les citoyens peuvent choisir de voter directement sur des décisions ou de déléguer leur voix à un représentant de leur choix, qui peut lui-même la transmettre à un autre délégué plus qualifié. Ce système est rendu possible grâce à la technologie et est expérimenté par certains mouvements politiques, comme le Parti Pirate en Europe.
  • Démocratie sociale : la démocratie sociale intègre des valeurs d’égalité et de justice sociale dans le fonctionnement démocratique. Elle cherche à réduire les inégalités par des politiques redistributives et à garantir des droits sociaux fondamentaux, comme l’accès à l’éducation, à la santé et à un travail décent. Les pays scandinaves sont souvent cités comme exemples de démocraties sociales.
  • Démocratie mixte : la démocratie mixte combine différents modèles démocratiques pour répondre aux besoins d’un État. Elle associe souvent des éléments de démocratie représentative, participative et parfois directe. Par exemple, un pays peut avoir une assemblée élue et recourir à des référendums pour certaines décisions majeures.
  • Démocratie parlementaire : dans une démocratie parlementaire, le parlement est l’organe central de la prise de décision, et le chef de l’exécutif (généralement un Premier ministre) est issu de la majorité parlementaire. Ce modèle est courant dans les pays comme le Royaume-Uni, le Canada ou l’Allemagne.
  • Démocratie présidentielle : dans ce système, le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement, élu directement par les citoyens. Il détient des pouvoirs significatifs, tout en étant soumis à des contre-pouvoirs (comme un parlement indépendant). Les États-Unis en sont un exemple emblématique.
  • Démocratie fédérale : la démocratie fédérale organise le pouvoir de manière décentralisée, répartissant les compétences entre un gouvernement central et des entités régionales ou locales autonomes. Ce modèle favorise la diversité et l’autonomie locale, comme en Suisse, en Allemagne ou aux États-Unis.
  • Démocratie illibérale : ce terme désigne des régimes où des institutions démocratiques, comme les élections, sont en place, mais où les libertés fondamentales (liberté de la presse, d’association, d’expression) sont limitées. Ce modèle est controversé et souvent vu comme un éloignement des principes démocratiques. Certains pays comme la Hongrie sont parfois qualifiés ainsi.

Histoire de la démocratie

Les origines de la démocratie athénienne

Le concept de démocratie trouve ses racines dans la Grèce antique, où il a pris forme au Ve siècle avant notre ère. Athènes, en particulier, est le berceau de ce que l’on appelle la “proto-démocratie”. Bien que cette démocratie antique ne concernait qu’un nombre restreint de personnes (les citoyens, à savoir les hommes libres, excluant femmes, esclaves et étrangers), elle a jeté les bases des principes démocratiques actuels, tels que la délibération et le vote. Les citoyens se réunissaient régulièrement dans l’Assemblée (Ecclésia) pour prendre des décisions importantes pour la cité. Ce modèle, bien qu’ayant des limites, est un précurseur essentiel de la démocratie contemporaine.

Cependant, la démocratie athénienne était très liée au contexte socio-historique dans lequel elle s’est développée, à savoir le modèle des cités-Etats de la grèce antique. Ce modèle ne s’est pas réellement développé en dehors des deux siècles de l’histoire de la démocratie athénienne, et ce sont des formes monarchiques et impériales qui ont dominé le paysage politique dans les siècles suivants.

Les tentatives démocratiques au Moyen-Âge

Bien que la démocratie antique n’ait pas perduré, des formes de gouvernance s’inspirant de principes démocratiques ont existé tout au long de l’histoire, bien souvent dans des contextes géographiques et sociaux spécifiques. Par exemple, au Moyen-Âge, des cités méditerranéennes comme Sienne, ont mis en place des régimes d’inspiration démocratiques, avec des formes de consultation du peuple (bien que ce dernier soit encore très limité dans sa définition). Des formes de gouvernance plus ou moins démocratiques, délibératives, électives ou consultatives se développement en Europe, notamment en Scandinavie, en Angleterre, en Sicile, avec des assemblées populaires ou municipales. En Asie, des communautés fonctionnant sur des principes d’assemblées existent aussi au Moyen-Âge au Japon ou encore dans le sous-continent indien, au Bengale… En Angleterre, en 1215, la signature par le roi de la Magna Carta, est souvent considérée comme un événement clé de l’institutionnalisations des fondamentaux du régime démocratique, puisqu’elle marque les balbutiements de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs.

L’émergence de la démocratie moderne

C’est à partir de la Renaissance et des Lumières au XVIIIe siècle que la démocratie est théorisée dans sa forme moderne. L’aspiration à une souveraineté populaire, notamment chez les intellectuels, a remis en cause les structures politiques centralisées, telles que la monarchie. Des penseurs comme Montesquieu et Rousseau ont posé les bases de la démocratie moderne, favorisant des principes tels que la séparation des pouvoirs et la souveraineté populaire.

La fin du XVIIIème siècle, avec les Révolutions Américaines et Françaises notamment, marque un tournant dans l’histoire de la démocratie. Ces révolutions constituent un changement institutionnel majeur avec la mise en place d’assemblées populaires, l’établissement de constitutions garantissant le fonctionnement des lois, mais aussi des textes comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui a inscrit les droits et libertés fondamentaux dans le marbre des institutions politiques. La démocratie telle qu’elle s’est structurée à cette période est toutefois différente de la démocratie athénienne dans le sens où elle n’est généralement pas “directe” mais “représentative”. Puisque l’histoire des démocraties modernes va souvent de pair avec celle des Etats-Nations, les formes démocratiques de cette période se sont structurées autour d’assemblées élues devant représenter les citoyens de l’ensemble du territoire, lorsque l’expression directe des citoyens était impossible.

La démocratisation contemporaine

Progressivement aux XIXème et XXème siècle, la démocratie s’est répandue à l’échelle mondiale, particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, sous l’effet de la mondialisation et avec l’affaiblissement des régimes coloniaux. Les idéaux démocratiques se sont exportés dans de nombreuses régions du monde, notamment grâce aux luttes sociales et politiques. Cette évolution a été marquée par l’expansion des systèmes électoraux, des réformes constitutionnelles et l’élargissement du droit de vote à diverses populations, notamment les femmes et les minorités, et le suffrage universel direct est devenu l’un des pilliers de nombreuses démocraties modernes.

État des lieux de la démocratie dans le monde

Après une forte période d’expansion durant la seconde moitié du XXème siècle, la démocratisation semble connaître un ralentissement dans le monde. Aujourd’hui, une part très significative des pays du monde fonctionnent selon des régimes d’inspiration démocratique, au moins théoriquement. Ainsi, selon l’Indice de démocratie 2023 publié par The Economist Group, il y a actuellement 74 démocraties dans le monde, mais seulement 24 d’entre elles sont classées comme des démocraties complètes. L’indice classe les pays en quatre catégories : démocraties complètes, démocraties imparfaites, régimes hybrides et régimes autoritaires. Les démocraties complètes, celles qui obtiennent un score supérieur à 8, représentent maintenant seulement 7,8 % de la population mondiale, un déclin notable par rapport aux années précédentes. De plus, près de 40 % des habitants de la planète vivent sous des régimes autoritaires. En 2023, 74 pays étaient considérés comme des démocraties, mais seulement 24 étaient des démocraties complètes.

  • Démocraties complètes : ces pays, qui obtiennent un score supérieur à 8 sur 10, représentent une petite proportion de la population mondiale, soit environ 7,8%. Ces démocraties se caractérisent par un large respect des principes démocratiques, un gouvernement transparent et une forte participation politique.
  • Démocraties imparfaites : ces pays, avec un score entre 6 et 7.9, ont des systèmes démocratiques qui sont souvent affectés par des problèmes comme la corruption, des restrictions sur les libertés civiles ou une représentation politique insuffisante. Ils constituent environ 38% de la population mondiale.
  • Régimes hybrides : ces pays, dont le score varie entre 4 et 5.9, présentent une combinaison de caractéristiques démocratiques et autoritaires. Bien qu’il y ait des élections, elles peuvent ne pas être entièrement libres et équitables, et les libertés civiles sont souvent limitées. Ce groupe inclut des pays où les régimes autoritaires ont une certaine légitimité électorale, mais où la démocratie est fortement restreinte.
  • Régimes autoritaires : ces pays, qui ont un score inférieur à 4, représentent environ 40% de la population mondiale. Dans ces pays, la liberté politique et les droits civils sont généralement réprimés, et les leaders politiques exercent un pouvoir absolu ou quasi absolu, souvent sans réelle opposition.

Ces dernières années, l’état des lieux de la démocratie dans le monde révèle d’ailleurs une situation préoccupante pour la démocratie mondiale, marquée par un recul global des scores de démocratie et une montée des régimes autoritaires. Cet indice évalue la qualité de la démocratie dans 167 pays sur cinq critères principaux : le processus électoral et le pluralisme, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, la culture politique et les libertés civiles. En 2023, le score moyen mondial est tombé à 5,23, son plus bas niveau depuis la création de l’indice en 2006.

Le recul est particulièrement perceptible dans les régimes hybrides et autoritaires, avec un faible progrès vers la démocratisation dans ces pays. Cela reflète des tendances inquiétantes de stagnation ou de régression de la démocratie, souvent exacerbées par des conflits violents qui déstabilisent les sociétés et empêchent une reprise après les impacts de la pandémie. Les régions les plus touchées par la régression démocratique comprennent l’Europe de l’Est et certaines parties de l’Afrique, où la liberté politique et les droits civils sont de plus en plus restreints. Cependant, des pays comme l’Uruguay se distinguent positivement par leur respect des principes démocratiques, tandis que d’autres, comme le Pakistan, connaissent une grave répression politique, une perte de pluralisme et un recul de la liberté de la presse.

Défis de la démocratie aujourd’hui

  • Montée des autoritarismes

Les démocraties mondiales sont marquées par une remise en cause de plus en plus profonde des institutions démocratiques. Les régimes hybrides ou autoritaires mettent en place des mesures limitant la séparation des pouvoirs, réduisant l’espace de la société civile et accroissant la centralisation du pouvoir. Ces régimes ont souvent recours à la manipulation de l’opinion publique et à l’utilisation d’outils comme la propagande pour maintenir leur autorité.

  • Abstention et désintérêt démocratique

En parallèle, une partie de la population, désillusionnée, se détourne des urnes y compris dans les démocraties fonctionnelles, ce qui explique la montée de l’abstention et des formes d’engagement politique alternatives, comme les mouvements sociaux ou la protestation populaire. Dans de nombreux pays démocratiques, comme en France, le taux de participation a considérablement diminué, notamment chez les jeunes générations, qui se sentent souvent déconnectées des processus politiques traditionnels. La défiance des citoyens à l’égard des institutions politiques, couplée à une montée des inégalités sociales et économiques, est également un facteur majeur qui fragilise la démocratie. Cette situation pose la question de la légitimité de la représentation politique : est-elle encore capable de répondre aux attentes des citoyens dans un monde globalisé où les problèmes politiques sont souvent complexes et mondiaux ?

  • Vers une démocratie plus directe ?

Face à ces défis, certains appellent à un renouveau de la démocratie participative, en promouvant des mécanismes de prise de décision plus directs et inclusifs. Les citoyens, de plus en plus impliqués dans des mouvements sociaux, exigent une démocratie plus accessible et plus proche de leurs préoccupations. L’enjeu pour la démocratie contemporaine est de s’adapter à ces nouvelles attentes en repensant la manière dont les décisions politiques sont prises, tout en consolidant les principes démocratiques fondamentaux. La démocratie de demain devra peut-être combiner des éléments de participation directe avec une représentation efficace, tout en veillant à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions politiques.