La coalition d’investisseurs Nature Action 100 vient de publier son premier benchmark sur les politiques biodiversité de 100 grandes entreprises internationales. Si elles sont nombreuses à communiquer sur leurs ambitions, elles peinent encore à passer à des actions plus concrètes.
La nature demeure l’angle mort des politiques durables des entreprises et des investisseurs. La coalition Nature action 100, qui réunit plus de 230 investisseurs mondiaux représentant plus de 30 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, en a désormais la preuve. L’organisation a profité de la COP16 à Cali, en Colombie, pour dévoiler les résultats de son premier benchmark des 100 entreprises présentant les impacts les plus importants sur la biodiversité. "La plupart des entreprises en sont encore dans les premières étapes de l’évaluation de leur exposition aux risques liés à la nature, constate lors de la présentation du benchmark en Colombie Norah Berk, senior programme manager à l’Institutional investors group on climate change (IIGCC), l’institut qui co-dirige NA100 avec Ceres, l’organisation américaine spécialisée dans l’engagement actionnarial. Mais la majorité des entreprises ne gèrent pas bien leurs dépendances, leurs impacts, leurs risques et opportunités liés à la nature. Cela entraîne donc des risques pour les investisseurs."
Le benchmark passe au crible les entreprises de huit secteurs de l’économie, comme l’agroalimentaire, la chimie, la distribution, les mines, etc. Dans chaque secteur, NA100 a sélectionné les entreprises selon deux critères, l’impact le plus fort sur la biodiversité et leur capitalisation boursière. "Le critère de la capitalisation boursière est important car il fallait que ces entr