En 1976, Seveso est le théâtre d’une catastrophe chimique dans une usine pharmaceutique et cosmétique provoquant un nuage toxique de dioxine.
Que veut dire Seveso ?
Le terme Seveso, qui donne son nom à la directive notamment, fait simplement référence à la ville italienne dans laquelle la catastrophe s’est produite. L’accident n’a fait aucune victime, mais il a alerté l’opinion publique et le Parlement européen sur les risques chimiques que présentent certaines industries. L’incident à Seveso a marqué l’histoire industrielle et environnementale et a conduit à la mise en place de mesures de prévention.
Quelle est l’origine de la directive Seveso ?
Les États européens se sont alors dotés d’une politique commune de prévention avec la directive européenne sur la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses. La directive Seveso a été adoptée en 1982 sous le nom de “Seveso I” et remplacée en 1996 par “Seveso II”. Le 1er juin 2015, une nouvelle directive 82/501/CEE est entrée en vigueur : Seveso III. Elle remplace la précédente et concerne près de 10 000 entreprises dans l’Union Européenne.
La directive Seveso s’applique à tout établissement qui abrite des substances dangereuses et oblige les entreprises qui en manipulent à se déclarer aux autorités publiques. Ces établissements sont plus communément reconnus comme des sites Seveso.
Qu’est ce qu’un site Seveso ?
Un site Seveso est une installation industrielle où des substances dangereuses sont présentes en quantités significatives, susceptibles de provoquer des accidents majeurs tels que des explosions, incendies, etc.
En France, la réglementation distingue deux seuils de classement en fonction de la dangerosité des sites Seveso.
Il existe :
- le « Seveso seuil bas » : cette catégorie regroupe environ 500 site Seveso représentant un risque important,
- le « Seveso seuil haut » : cette catégorie compte plus de 600 établissements représentant un risque majeur.
Quels sont les risques associés aux sites Seveso ?
Les risques principaux des sites Seveso incluent :
- Les explosions : causées par la libération d’énergie.
- Les incendies : traduits par la propagation rapide et dangereuse de flammes affectant toutes les installations et l’environnement.
- La pollution chimique : du fait de la fuite de substances toxiques dans l’air, l’eau ou le sol.
Quelles sont les obligations pour les usines Seveso ?
L’entreprise doit prendre des mesures pour identifier les risques, prévenir les accidents majeurs et limiter leurs conséquences pour l’homme et l’environnement.
La politique de prévention des risques inclut notamment l’élaboration de plans d’urgence internes et la diffusion aux autorités des informations liées aux risques, nécessaires à l’élaboration d’un plan d’urgence externe.
Le droit à l’information est primordial dans la directive Seveso : la population et les travailleurs doivent être informés sur les risques et sur la conduite à tenir en cas d’accidents (ils ont accès aux plans de sécurité et d’urgence et à la liste des substances dangereuses de l’usine). Elle prévoit également la participation du public (consultation sur l’implantation d’un nouvel établissement, la modification ou la réalisation d’aménagements autour des établissements existants). La maîtrise de l’urbanisation au voisinage des sites industriels à risque est prévue dans la directive afin d’améliorer la sécurité pour les populations vivant à proximité.
Quels sont les sites Seveso en France ?
On recense environ 1300 établissements à risques dits ” sites Seveso ” en France. Ces établissements incluent des raffineries, des sites pétrochimiques, des dépôts de carburant, des industries chimiques ou encore des installations de traitement des déchets.
En France, les régions les plus industrialisées sont l’Ile-de-France, la région Auvergne-Rhône-Alpes ou les Hauts-de-France. Ces régions comptent un grand nombre de sites Seveso. Le portail du ministère de la Transition écologique vous permet de consulter la cartographie des sites seveso en France.