Publié le 25 décembre 2020
C'est un accord historique. Après 10 mois de négociations intenses, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont trouvé un "deal" le 24 décembre au soir sur le Brexit, à sept jours de l'échéance. Le Premier ministre britannique, fervent partisan du Brexit, n'a pas caché sa joie alors que le négociateur en chef, Michel Barnier, s'est dit à la fois "soulagé" et "triste" de voir le Royaume-uni quitter le navire européen.

Il aura fallu attendre le jeudi 24 en fin d’après-midi pour qu’enfin l’Union européenne et le Royaume Uni trouvent un accord sur le Brexit. "Cela valait la peine de se battre pour cet accord. Nous avons maintenant un accord juste et équilibré avec le Royaume-Uni" a ainsi tweeté la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Il protégera nos intérêts européens, garantira une concurrence loyale et donnera une visibilité à nos communautés de pêcheurs. L’Europe avance maintenant", a-t-elle ajouté. 


Cet accord historique intervient après dix mois d’intenses négociations et à sept jours de l’échéance. Le Royaume-Uni devait en effet quitter le marché unique le 31 décembre, avec ou sans accord. La veille, le 23 décembre, plusieurs sources avaient annoncé l’arrivée d’un accord imminent. Mais les désaccords autour de la pêche ont retardé l’annonce. Plusieurs pays européens voulaient pouvoir continuer d’avoir accès aux eaux territoriales britanniques, très poissonneuses. Or Londres faisait de l’accès à ses eaux une question de souveraineté
Un accord "ambitieux et équitable"
Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Europe a exprimé son "soulagement" face à ce deal mais aussi sa "tristesse" : "Le Royaume-Uni a choisi de quitter l’Union-européenne, le marché unique, de renoncer aux droits et aux avantages d’un État membre", a-t-il souligné. "Il y aura de vrais changements à partir du 1er janvier pour beaucoup de citoyens et pour beaucoup d’entreprises : c’est la conséquence du Brexit"
Concrètement, au-delà d’un accord de libre-échange "ambitieux et équitable", l’Union européenne a obtenu "un partenariat économique et social dont le champ est sans précédent, couvrant les transports aériens, routiers, l’énergie, la lutte contre le changement climatique, la pêche, où nous avons assuré globalement une base d’accès réciproque aux eaux et aux ressources". 
"Nous avons repris le contrôle de nos lois et de notre destin"
Le premier ministre britannique, fervent partisan du Brexit, s’est réjoui : "Nous avons repris le contrôle de nos lois et de notre destin. Nous serons vos amis, vos alliés et votre premier marché", a-t-il lancé à destination de l’Europe. Si l’accord a bien été trouvé, près de trois ans après le vote en faveur du Brexit , les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne se retrouveront le 25 décembre à 10 h 30 pour examiner l’accord. 


La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a estimé, à l’annonce de l’accord qu’il était temps pour l’Écosse de devenir "une nation européenne indépendante". "Le Brexit arrive contre la volonté du peuple d’Écosse", a-t-elle souligné. Ces derniers ont en effet voté à 62 % contre le Brexit. "Il est temps de tracer notre propre avenir", a-t-elle ajouté alors que Londres refuse à l’Écosse un nouveau référendum sur l’indépendance.  

Marina Fabre, @fabre_marina avec AFP
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