Publié le 8 janvier 2019
Pour la première fois, lors du salon CES 2019, un espace sera dédié aux technologies résilientes. Une manière, pour les entreprises de la tech, de répondre aux enjeux environnementaux de notre monde. Et la France a une carte à jouer avec ses plus de 400 représentants, troisième pays derrière la Chine et les États-Unis. 

C’est "l’évènement technologique le plus important et le plus influent au monde", selon ses organisateurs. Le salon CES (Consumer Electronic Show) débute à Las Vegas aujourd’hui. Pendant quatre jours, plus de 4 500 exposants vont parler intelligence artificielle, robotique, villes intelligentes, 5G, smartphone pliable et… résilience.
Pour la première fois, un espace d’exposition sera dédié aux technologies résilientes. "Notre mission est d’encourager et d’exposer l’innovation qui améliore la condition humaine (…). Les récentes catastrophes naturelles et les changements climatiques montrent clairement que notre histoire future doit garantir que l’innovation sera axée sur l’anticipation et la résilience", a déclaré Gary Shapiro, président du Consumer Technology Association, organisateur du CES 2019.
La French Tech au service de la résilience
L’enjeu est pour les exposants, de présenter des innovations qui soient capables de surmonter ou de s’adapter aux chocs futurs et actuels comme les ouragans, la sécheresse, les canicules, les inondations… Un sujet qui concerne a priori tous les secteurs d’innovation.
On trouvera par exemple dans les allées du salon de Las Vegas la startup Urban Canopee qui lutte contre les îlots de chaleurs en installant des plantes, arbres, systèmes d’irrigation qui feront office d’îlots de fraîcheurs. On peut découvrir aussi Climate city qui propose des solutions locales pour permettre aux grandes villes de s’adapter aux risques climatiques. Elle propose par exemple des drones ou des ballons captifs installés à différents niveaux du sol dans la ville pour collecter des données climatiques très précises. Un moyen pour les villes d’anticiper les changements climatiques à échelle locale. 
Plus de 400 entreprises venues de France ont fait le voyage au CES2019. Cela fait du pays le troisième le plus représenté derrière les États-Unis et la Chine. Une bonne nouvelle à première vue mais qui met pourtant Business France et la Mission French Tech, les organisateurs français, mal à l’aise.
Les startups françaises surreprésentées
Le mot d’ordre, lancé par Mounir Majoubi, secrétaire d’État au Numérique, au printemps dernier, était de miser sur la qualité plutôt que la quantité. "Désormais, la stratégie est moins d’exhiber le plus de startups possibles pour que le monde remarque que la France sait innover, mais de mettre en avant des futurs champions mondiaux, des belles boîtes dans des domaines d’excellence, pour attirer des talents du monde entier en France et montrer que notre écosystème tech est mature", a expliqué à La Tribune Éric Morand, le directeur du département Tech et Services de Business France.
Un vœu qui ne semble pas avoir été entendu. Pour la première fois, les startups françaises sont mêmes plus nombreuses que les américaines. Parmi les représentants français, on en compte 381 selon les calculs du spécialiste Olivier Erzatty. Reste que, contrairement à l’année dernière, elles sont quasi toutes réunies sous la bannière French Tech. 
Marina Fabre @fabre_marina

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