Publié le 29 janvier 2021
ENTREPRISES RESPONSABLES
Entreprise "la plus durable" au monde, Schneider Electric est devenu un modèle mondial
Le nouveau classement des entreprises les plus durables du monde selon Corporate Knights, révélé à l'occasion du Forum économique mondial de Davos, place Schneider Electric en tête. Une première pour l'entreprise, qui est souvent récompensée par les indices de durabilité et les classements les plus influents. Une reconnaissance due en particulier à l'alignement de l'entreprise sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

@Schneider Electric
Depuis plus de 15 ans, le magazine Corporate Knights publie son classement des 100 grandes entreprises les plus durables au monde. Traditionnellement publié lors du Forum économique mondial de Davos, il fait référence dans le monde des affaires. Cette année, c’est Schneider Electric qui se hisse en tête, un bond fulgurant après une 29e place l'an passé. Une "reconnaissance" du travail des équipes et de ses partenaires selon son PDG, Jean-Pascal Tricoire. "Ce n’est qu’une étape sur le chemin", précise-t-il alors que le groupe renforce encore ses engagements en matière de développement durable pour 2025.
Depuis une dizaine d’années, il peut se prévaloir de nombreuses distinctions en matière de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE), comme le triple A du MSCI Socially responsible investing ou son bon classement régulier au Dow Jones Sustainability Index (DGSI). Par ailleurs, l’an dernier, il a été considéré comme l’entreprise du CAC40 avec le meilleur impact positif par l’agence de notation Impak Finance.
Les ODD qui ouvrent des horizons
Ce qui assure le succès de Schneider Electric, c'est l'alignement de sa politique environnementale et sociale sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), tels que définis par les Nations-Unies. Ils assurent une vision globale et cohérente de la politique développement durable du groupe, sur le long terme.
Son cœur de métier, la gestion de l’énergie et des automatismes, l'y aide indéniablement. Plus de 70 % du chiffre d’affaires est considéré comme verte au sens des critères actuels de la taxonomie européenne. "90 % de notre Recherche et développement est dédiée à la transformation bas carbone et numérique", souligne Gilles Vermot-Desroches, vice-Président développement durable. Une stratégie payante à l’heure où les grandes entreprises doivent mettre en œuvre des engagements climatiques de plus en plus ambitieux. Ses solutions numériques destinées à optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments publics, industriels ou individuels l’ont rendu incontournable auprès de grands comptes comme Walmart ou ST Microelectronics pour réduire leur empreinte carbone sur leur chaîne d’approvisionnement.
Mais "les ODD amènent aussi l’entreprise sur des terrains qui ne sont pas naturellement les siens", explique le dirigeant. Ainsi, Schneider Electric contribue à apporter l'énergie dans des territoires qui en sont dépourvus mais aussi à la protection des Océans en agissant sur sa logistique et sa pollution plastique.
La robustesse du plan de vigilance
Les problématiques sociales sont aussi un point fort du groupe. Cette année, Corporate Knights a par exemple insisté sur la diversité. Or "chez Schneider, ce sont essentiellement des nationaux qui pilotent les 200 entités dans les différents pays du monde, pas des expatriés", souligne Gilles Vermot-Desroches. L’entreprise travaille aussi sur l’inclusion des jeunes avec des programmes ambitieux sur l’apprentissage et sur l’équilibre femmes-hommes. Ce dernier pan n’est pas toujours évident pour une entreprise industrielle : "Cela requiert un effort constant. Les femmes doivent occuper au moins 50 % de nos recrutements, 40 % des 1000 premiers postes de managers et 30 % des 100 premiers".
Schneider se veut aussi irréprochable sur la prévention. Depuis 2005, les accidents du travail ont été réduits de 95 %. Et son plan de vigilance a séduit un jury d’investisseurs responsables (Forum des invetisseurs responsables et A2 consulting), qui vient de lui décerner un prix pour la qualité de sa démarche sur l'ensemble de sa chaine d'approvisionnement. Il permet de cartographier et de prévenir les risques de droits humains, d’environnement, de cybersécurité ou d’éthique des affaires de façon précise et pédagogique. Moyens d’alerte et de contrôle à l’appui.
Cette performance ESG (environnemental, social et gouvernance) est intégrée à la rémunération des dirigeants du groupe et est publiée aussi fréquemment que les données financières depuis 2005 grâce à son Sustainability Index. Une initiative pionnière devenue un atout alors que "les clients, collaborateurs, partenaires et investisseurs n'ont jamais accordé autant d'importance aux critères ESG qu'aujourd'hui", remarque Jean-Pascal Tricoire. Un engagement qui paie puisqu'en cinq ans, l’entreprise a multiplié son chiffre d’affaires par trois et qu'elle montre une bonne capacité de résilience depuis la crise.
Béatrice Héraud, @beatriceheraud