Publié le 18 mars 2021
ÉCONOMIE
Une partie de la France renoue avec le confinement et remet l’économie en souffrance
Les taux de contamination remontent en flèche et les hôpitaux sont de nouveaux saturés. Le Premier ministre Jean Castex assure qu’il n’y a pas d’autre alternative que de renouer avec des confinements territorialisés, en particulier en Ile-de-France et dans les Hauts de France. Mais s’il s’agit de freiner l’épidémie, c’est à nouveau l’économie qui va souffrir, avec 110 000 commerces mis à l’arrêt et 1,2 milliard d’euros d’aides supplémentaires par mois.

@MartinBureau/Pool/AFP
Un an et un jour après le premier confinement en France, le pays renoue en partie avec celui-ci. À partir de vendredi 19 mars à minuit et pour quatre semaines au moins, 16 départements seront concernés : ceux de l'Ile-de-France, des Hauts-de-France, ainsi que les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l'Eure. Si Jean Castex et Olivier Varan arguent qu’il s’agit d’un confinement plus souple, il n’empêche que les déplacements seront de nouveau soumis à attestation, les commerces non-essentiels seront fermés et les déplacements interrégionaux interdits.
Seule bonne nouvelle, l’heure du couvre-feu est reculée d’une heure passant de 18 heures à 19 heures et les déplacements "pour prendre l’air" seront autorisés à 10 kilomètres de son domicile sans limite de durée. "J’ai conscience des efforts que je vous demande ce soir. Mais nous ne pouvons pas laisser ce virus - ou plutôt ces variants - poursuivre sa route sans tout mettre en œuvre pour l’entraver en prenant des mesures pragmatiques et territorialisées", justifie Jean Castex.
1,2 milliard d’aides supplémentaires
C’est un nouveau coup très dur qui va être porté à l’économie puisqu’à elle seule, l’Ile-de-France représente près d’un tiers du PIB français. Cette activité va être mise à l’arrêt ou ralenti, ce qui va grever l’impact du plan de relance de 100 milliards d’euros en cours de déploiement. Selon des données de Bercy, 110 000 commerces (incluant ceux des grandes surfaces déjà fermées) seront mis à l’arrêt dans les 16 départements confinés.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, calcule : "l’impact des nouvelles restrictions sanitaires sur l’économie française est de 0,2 point de PIB annuel. Les mesures de soutien coûteront 1,2 milliard d’euros en plus par mois. Soit 7,2 milliards d’euros en tout par mois". Ce montant supplémentaire se répartit à hauteur de 600 millions pour le fonds de solidarité, 400 millions pour l’activité partielle et 200 millions d’exonérations de charges.
Ludovic Dupin @LudovicDupin