Ils sont neuf : EDF, Enel, ENGIE, Iberdrola, Icade, Paprec, SNCF Réseau, SSE and TenneT. Neuf grands groupes industriels européens s’engagent à émettre sur le long terme des green bonds pour accélérer leur transition énergétique. Surtout, ils appellent les autres entreprises à faire de même. Ensemble, ces entreprises du secteur de l’énergie, du bâtiment, des transports ou du recyclage ont déjà émis plus de 26 milliards d’euros d’obligations vertes, soit plus de 10 % du total en circulation.
Un instrument financier multi-bénéfices
"Nous pouvons tous témoigner de l’intérêt de ce type d’instruments qui nous aident à promouvoir et à financer nos choix stratégiques et notre volonté d’innover. Par ailleurs, d’un point de vue financier, de telles émissions contribuent à la diversification de notre base d’investisseurs tout en apportant des bénéfices opérationnels tels que la motivation de nos équipes", écrivent les industriels dans un communiqué commun.
"Depuis la première émission d’EDF en 2013, les obligations vertes sont devenues essentielles au financement des ambitions du groupe dans les énergies renouvelables", assure ainsi Xavier Girre, directeur exécutif en charge de la direction financière. Pour Gregor Alexander, directeur financier du britannique SSE, les green bonds sont aussi un moyen d’envoyer un "message clair et sans équivoque aux parties prenantes" sur l’implication de l’entreprise dans la transition énergétique.
Et un moyen d’anticiper durablement le futur car à "l’avenir le bilan global de la gouvernance environnementale et sociale d’une entreprise sera un facteur tout aussi important que sa performance financière", estime Otto Jager, directeur financier de TenneT, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité néerlandais.
Un marché en pleine expansion
Les neuf émetteurs s’engagent donc à être présents à long terme sur le marché et à placer les "green bonds" au cœur de leurs financements et de leurs métiers. Ils s’engagent aussi à mettre en place des procédures rigoureuses de reporting, détaillant les bénéfices environnementaux des projets et activités ainsi financés. Ce point est en effet crucial pour pouvoir évaluer les bénéfices de ces green bonds et éviter le greenwashing.
Dix ans après la première émission d’obligation verte, le marché est devenu très dynamique et symbolique de la finance climat. 2017 devrait voir une émission record de green bonds au niveau mondial, représentant plus de 130 milliards de dollars selon les dernières estimations. En tout, les obligations en circulation (elles courent sur plusieurs années) représentent plus de 220 milliards de dollars selon HSBC.
Béatrice Heraud @beatriceheraud
Publié le 11 décembre 2017
À l’occasion du Climate Finance Day 2017 à Paris, neuf grands émetteurs européens d’obligations vertes, les Green Bonds, se sont publiquement engagés à poursuivre leur effort sur le long terme. Ils témoignent des bénéfices de cet outil de la finance verte pour les entreprises.
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