Après des années de croissance à deux chiffres, le marché du bio français connaît une crise majeure. Pourtant, ce secteur crucial qui touche 9 des 17 Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU, dispose d’atouts significatifs pour rebondir et apporter des réponses aux défis du monde agricole.

Grandeur et Décroissance

Entre 2010 et 2020, la consommation de produits bio en France a été multipliée par 3,5. Pourtant, les objectifs gouvernementaux tardent à être atteints, repoussant les échéances de conversion des terres agricoles. Au niveau européen, les ambitions du Pacte Vert pour une agriculture plus durable se heurtent à des défis similaires.

Alors que la consommation de produits bio semble avoir atteint un plafond de verre en France depuis 2021, d’autres pays européens affichent des pourcentages bien plus élevés. Des obstacles tels que le manque de structuration de la filière et une offre excédentaire entravent la progression, malgré des prix relativement stables face à l’inflation.

La fabrique du doute

La confusion des consommateurs face à une multitude de labels et la nécessité d’une meilleure compréhension des bénéfices environnementaux du bio restent des défis majeurs à surmonter pour garantir une transition durable vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des consommateurs.

< 5 %
Part du budget total des aides PAC accordées au bio vs 10,7% de surface agricole occupée par les exploitations biologiques françaises.
37,4t / ha
Séquestration de CO2 dans les sols cultivés en bio (vs 26,7t /ha pour le conventionnel).
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