L’industrie agroalimentaire use et abuse du sucre dans ses produits transformés. La quantité absorbée par les consommateurs ne cesse donc d’augmenter, avec de lourds enjeux de santé public à la clé. Face à ce cercle vicieux, pouvoirs publics et investisseurs tentent d’introduire réglementations et bonnes pratiques pour protéger les publics les plus fragiles, comme les enfants. Certains investisseurs vont jusqu’à considérer que le risque sucre pourrait bouleverser l’industrie agroalimentaire à la manière des mobilisations qui ont fait du secteur du tabac un paria.

Un cadre législatif encore trop accommodant

Le sucre, visible ou invisible, est partout dans notre alimentation. Il s’est rendu indispensable dans les processus industriels par son coût et ses propriétés gustatives et de conservation. Les entreprises de l’agroalimentaire, exposées à des degrés divers au risque sucre, mettent en place des stratégies plus ou moins ambitieuses. Quand certaines cherchent à réduire les quantités et à faire preuve de transparence, d’autres choisissent de détourner l’attention et rejettent la responsabilité sur le consommateur. Le cadre législatif vise pour l’instant à améliorer la transparence et à promouvoir les bonnes pratiques, mais il dépend beaucoup du volontarisme des entreprises.

Des investisseurs de plus en plus méfiants

Le manque de données disponibles empêche les investisseurs de bien mesurer les risques liés au sucre dans l’agroalimentaire et les entreprises les plus exposées seraient les moins transparentes sur le sujet. Nous exposons ainsi dans cette étude les différentes initiatives mises en place par les investisseurs et les ONG pour dénoncer les pratiques des entreprises et essayer de structurer des changements à grande échelle. Les stratégies d’investissement de certains fonds comme Mirova permettent aussi de comprendre les enjeux de la nutrition et du sucre en lien avec Obligation de Développement Durable (ODD).

Mondelez vs. Nestlé, deux approches du snacking pour un même « risque sucre »

Sur le plan pratique, l’étude comporte une analyse comparative des stratégies mises en place par deux poids lourds du snacking qui permet de comprendre comment se matérialise le « risque sucre ». Alors qu’un document interne reconnaissant que les produits Nestlé étaient mauvais pour la santé avait fuité en 2021, l’entreprise a été amenée à prendre des engagements en matière de réduction de sucre. En revanche, Mondelez n’a toujours pas adopté le Nutriscore ni d’objectifs d’amélioration nutritionelle de ses produits. Ces différences se reflètent dans les notations ESG des deux groupes dont nous vous proposons une étude.

Le point de vue de Foodwatch

Enfin, vous trouverez dans cette étude une interview de Camille Dorioz, responsable de campagnes chez Foodwatch France, une ONG spécialisée sur l’agro-alimentaire. Il y évoque l’implémentation du Nutriscore et ses bénéfices en matière de transparence, la question du sucre dans les gammes d’aliments bios et la règlementation marketing des produits alimentaires à destination d’une jeunesse en proie à l’obésité.

 

25 g
Dose de sucre ajouté recommandée par jour par l’OMS.

23 %
Augmentation de la proportion de sucre ajouté dans les snacks sucrés au Royaume-Uni entre 1997 et 2017.

0,13 €
Montant de la taxe sucre sur un litre de soda contenant 10g de sucre ajouté.

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