Entreprises et investisseurs ont les deux mêmes priorités : le climat et la croissance économique associée à un travail décent
Si les acteurs économiques et financiers s’accordent pour considérer que les 17 ODD et leurs 169 cibles couvrent tout le prisme du développement durable, ils préfèrent sélectionner ceux sur lesquels ils veulent agir en priorité. Les entreprises comme les investisseurs mettent en avant une priorité environnementale : le changement climatique (Objectif 13) et une priorité sociale : le travail décent reposant sur la croissance économique (Objectif 8).
Les plus gros acteurs connaissent les ODD mais sont encore très rares à axer leur stratégie sur les ODD
68% des entreprises du SBF 120 mentionnent les ODD dans leurs communications publiques et plus particulièrement celles ayant un chiffre d’affaires supérieur à 100 Mds€.
35% des 100 plus gros investisseurs institutionnels français traitent des ODD dans leurs communications publiques. Ils pèsent 2 041 milliards d’euros soit 80% du total des encours détenus par ce panel.
Les ODD : un rendez-vous manqué pour le dialogue entre entreprises et investisseurs
L’étude, publiée par Novethic en partenariat avec B&L évolution, montre que 71% des entreprises déclarent utiliser les ODD pour se conformer aux exigences des investisseurs ou des agences de notation. Pourtant, la majorité des investisseurs institutionnels qui suivent les ODD, estime ne pas avoir d’informations suffisantes de la part des entreprises pour évaluer efficacement leur contribution aux ODD ! On est donc loin d’une vision commune et partagée de ce que doit être un reporting permettant d’évaluer la contribution des activités économiques et financières aux ODD, qu’elle soit positive ou négative.
Pistes d’amélioration : travailler ensemble à mettre en œuvre la feuille de route ODD
Pour que les ODD deviennent plus et mieux que 17 logos qui enjolivent des rapports, il est nécessaire qu’entreprises et investisseurs co-construisent les méthodologies d’évaluation des impacts des activités économiques avec cette grille de lecture et qu’ils fixent ensemble les priorités d’action. Le fait que la France définisse ses priorités devraient servir de base à ce dialogue qui reste à construire.