Publié le 1 janvier 2021
À l’occasion des traditionnels vœux présidentiels, Emmanuel Macron s’est délivré un satisfecit sur la gestion de la crise épidémique en 2020. Il juge que la France est l’un des pays le plus à même de réussir sa relance. Pourtant, il assure aussi que le combat n’est pas fini et que la vie des Français sera perturbée au moins jusqu’au printemps, en particulier tant que la campagne vaccinale n’aura pas atteint une part suffisante de la population.

Ce sont des vœux particuliers auxquels s’est livré Emmanuel Macron pour clore cette année 2020 et donner des perspectives pour 2021. Nous sortons d’une année marquée par une pandémie mondiale et les 12 mois à venir seront de toute évidence difficiles sur les plans économique et social. Pourtant, "l’espoir est là", grâce au vaccin et à la relance, a martelé le chef de l’État.
Après avoir eu une pensée pour les 64 000 morts du Covid-19, celui-ci juge que le gouvernement a "fait les bons choix aux bons moments". Il évoque même le fait que la France a fait mieux que les autres et est plus à même de réussir sa relance dans un contexte de solidarité Européenne. "Notre pays est l’un de ceux qui est le plus intervenu pour protéger et accompagner les jeunes, les travailleurs, les entrepreneurs. Ce quoiqu’il en coûte, je l’assume car il a permis de préserver des vies et de protéger des emplois", explique-t-il.
La suite de ce combat passera par la vaste campagne de vaccination, déployée quasi simultanément dans toute l’Europe. Or le déploiement de ce programme interroge. Là où la France a vacciné moins de 300 personnes, l’Allemagne en est à plus de 120 000. "Je ne laisserai pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer", a réagi Emmanuel Macron, qui ne veut pas non plus voir "jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire".


"Économie innovante"
L’enjeu final est de réussir la relance. Elle "va nous permettre, dès le printemps, d’inventer une économie plus forte", "tout à la fois créatrice d’emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire", a assuré avec optimisme le chef de l’État. Ce printemps 2021 "sera le début d’un nouveau matin français, d’une renaissance européenne". Mais il prévient : "les premiers mois de l’année seront difficiles et, au moins jusqu’au printemps l’épidémie pèsera encore beaucoup sur la vie de notre pays". Ainsi, à partir du 2 janvier, le couvre-feu sera renforcé dans une vingtaine de départements pour passer de 20 heures à 18 heures.
Au-delà de l’enjeu sanitaire et économique, le Président a listé plusieurs de ses priorités pour 2021 : le combat pour l’environnement à travers les propositions de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC), la lutte pour la laïcité et celle contre "toutes les inégalités et les discriminations". Sans mentionner la réforme des retraites, sujet explosif qu’il envisage pourtant de remettre sur la table, il a seulement évoqué une nécessité de ne pas faire peser le coût de la crise sur les générations futures.
Ludovic Dupin avec AFP

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