Publié le 14 juin 2018
Philippe Zaouati est directeur général de Mirova, filiale du groupe BPCE spécialisée dans l’investissement responsable. Ce 14 juin 2018, il publie, aux éditions Rue de l’échiquier, "La Finance verte commence à Paris". Dans ce livre, il assure que la Place de Paris a les atouts nécessaires pour devenir le pivot central d’une finance durable et responsable en Europe. Il s’en explique auprès de Novethic.

Partager une vision accessible et compréhensible du rôle clef de la finance durable et de la légitimité de Paris à jouer un des tous premiers rôles dans ce domaine. Philippe Zaouati financier-écrivain, profil rare, a condensé sur une centaine de page l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour faire de Paris la capitale de la finance verte.
Un projet convaincant qu’il espère partager avec les décideurs politiques et économiques. Souhaitons qu’ils s’emparent de l’ouvrage pour en faire la trame de leurs discours. Prochain rendez-vous : le discours du Ministre de l’Économie et des finances, le 11 juillet prochain lors de l’International Financial Forum organisé par Paris-Europlace. D’ici là, trois questions à l’auteur.
 
Pourquoi un livre ?
Peut-être parce qu’un petit essai sur la finance verte est plus rapide à écrire qu’un roman !
Plus sérieusement, c’est ma façon de marquer les étapes importantes. J’ai besoin de faire la synthèse par écrit, de confronter en quelque sorte mes idées à l’exercice exigeant de l’écriture. Or, nous sommes à une étape importante. Il me semblait essentiel de partager quelques convictions fortes que je résumerai ainsi : la finance sera verte ou ne sera pas, la finance verte est une chance pour Paris, et finalement la place de Paris sera verte ou ne sera pas.

À combien de décideurs a-t-il été envoyé ?
Quelques centaines, mais mon éditeur espère que beaucoup d’autres l’achèteront ! Ce livre est destiné à tous ceux qui s’intéressent à la finance durable et à l’avenir de la place de Paris. Mais bien sûr, il adresse un message plus particulier aux décideurs publics et aux dirigeants des institutions financières.
Nous sommes à une époque charnière. Ces trois dernières années, depuis l’accord de Paris, ont été marquées par un changement radical. La finance verte est née de Paris. Les acteurs de la finance ont compris l’enjeu du risque climatique et les régulateurs se sont emparés sérieusement du sujet, particulièrement en Europe avec le groupe d’experts de la Commission. Je leur dis simplement que ce n’est qu’un début.

Comment s’assurer qu’ils l’ont lu ?
Je pensais organiser une interrogation écrite… Mais je crois que je n’en aurai pas besoin. Parce que c’est évidemment par les actes que l’on jugera. Non pas s’ils ont lu mon livre ou non, mais s’ils ont compris que c’est le moment d’agir, d’accélérer, de créer cette "finance pour demain" et de la créer à Paris. C’est le projet de l’initiative Finance for Tomorrow (lancé le 13 juin 2017, ndr).
Je crois que la place de Paris peut représenter cette nouvelle finance : une finance orientée vers le long terme, connectée à l’économie réelle, consciente de ses impacts environnementaux et sociaux, innovante et digitale, ouverte et collaborative.
Propos recueillis par Anne-Catherine Husson-Traore,  @AC_HT, Directrice générale de Novethic

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