Publié le 4 août 2017
Premier label de responsabilité sociale adossé à l’ISO 26000, le label LUCIE séduit progressivement, et se veut la référence pour les PME de l’Hexagone. Près de 130 entreprises sont aujourd’hui labellisées.

De quoi s’agit-il ?
LUCIE est un label d’engagement dans la RSE et non de performance créé en 2009 à l’initiative de Qualité France Association. Il est aligné sur les 7 questions centrales de la norme de l’ISO 26 000: respect des intérêts des consommateurs et des clients, préservation de l’environnement, loyauté et responsabilité sur les marchés, valorisation du capital humain, respect des droits fondamentaux de la personne, équilibre entre intérêts de l’entreprise et intérêt général et transparence du système de décision et de contrôle. Ceux-ci sont déclinés en 28 principes d’actions.
A qui s’adresse-t-il ?
Principalement aux PME mais aussi, et de plus en plus, aux filiales de grands groupes. En août 2017, près de 130 entreprises sont labellisées et une vingtaine sont candidates à la labellisation.
Quelle est la démarche ?
La démarche peut prendre de 3 mois à 1 an en fonction de la maturité de l’entreprise. Plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir le label. Le parcours « baptisé 1,2,3 Lucie » est composé de 4 étapes qui permettent d’entrer progressivement dans la démarche. Une première est constitué d’une évaluation flash sur la base de l’ISO26000, ensuite délivre une formation de 2 jours à l’ISO 26000 et à la démarche RSE peut être dispensée puis l’entreprise va s’autoévaluer en fonction des 28 principes d’actions du label (dispositif de gestion des risques, sécurité des données clients, budget dédié à la gestion de l’environnement, accompagnement des sous-traitants, formalisation des engagements de non-discrimination, etc). Le candidat est ensuite évalué par Vigeo-Eiris, AFNOR Certification ou Bureau Veritas (depuis juin 2017) selon la taille de l’entreprise ou ses préférences. Il en ressort une indication sur le niveau (faible, partiel ou raisonnable) de maîtrise des risques et un plan d’actions de progrès. Ensuite, un comité d’experts (CJD, IMS-Entreprendre pour la cité, Orée, etc.) décide ou non d’attribuer le label, valable 3 ans. Un suivi est assuré tous les 18 mois pour mesurer les progrès.
Référentiels spécialisés : depuis juin 2017, un référentiel sectoriel baptisé LUCIE-OF est destiné aux organismes de formations.
Quels sont les avantages ?
Le label se veut simple, souple, pragmatique et abordable. Il est destiné à structurer la démarche de l’entreprise et à l’accompagner dans sa progression, en lui faisant anticiper les contraintes règlementaires. Pendant deux ans, le label Lucie met à disposition ses outils installés sur sa plateforme web, ses conseils et sa – riche – communauté. En cas de besoin, l’entreprise peut aussi bénéficier de conseils d’un expert.  
Faire partie du club LUCIE permet aussi des avantages chez les autres labellisés, auprès de banques, parfois de conseils régionaux (à travers des subventions comme en Poitou-Charentes). L’agence LUCIE s’occupe de la réalisation de supports de communication et d’opération de visibilité dans les medias, de formation RSE et développe le networking. Pionner, ce label est aujourd’hui considéré comme une référence en matière de RSE pour les PME.
Combien ça coûte ?
Le coût de la redevance annuelle LUCIE est de 0,01% du chiffre d’affaires (avec un plancher à 1 000 € et un plafond à 12 000 €). Il faut rajouter le coût de l’audit AFNOR ou Vigeo. Au final, il faut tabler au minimum 5 000 euros environ/an sur trois ans pour une petite entreprise, ce qui n’est pas négligeable. Le coût augmente aussi dans le cas d’une formation initiale. Il faut aussi compter l’investissement humain dans la démarche qui peut être chronophage.
L’avis d’une entreprise :
Laurent Brunas, directeur de Regain Perform www.regain-perform.com , fabricant d’uniformes et de vêtements image de marque (24 salariés): "Nous étions certifiés ISO 9001 et avions suivi une formation collective avec la chambre de commerce sur la RSE mais nous sommes venus au label sous la contrainte du marché (2/3 public), que nous avons voulu transformer en force. Pendant que nous travaillions à l’obtention du label (fin 2011) nous avons pu gagner des marchés grâce à notre démarche RSE. Tout le personnel s’est mobilisé et a intégré cette approche car c’est clairement capital et stratégique pour l’entreprise. Cela nous offre un gros avantage concurrentiel : certaines entreprises ou collectivités sont prêtes à pondérer la note globale de 10 à 20% si l’on a une démarche RSE avancée mais c’est loin d’être systématique, notamment pour les collectivités trop souvent uniquement focalisées sur le prix."
Le site du label Lucie

Béatrice Héraud @beatriceheraud

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