Publié le 12 mai 2021
Alors qu'en 2050, 70 % de la population de la population vivra dans des villes, un nouveau rapport de l'ONG CDP montre que 43 % d'entre elles n'ont pas de plan d'adaptation face au changement climatique. Le manque de budget est identifié comme un des freins principaux. 

Des centaines de villes dans le monde n’ont pas de plan pour faire face au changement climatique malgré la montée des menaces comme les inondations, les vagues de chaleur et la pollution. L’ONG CDP, qui collecte des données d’impact environnemental, a passé au crible 800 villes. Dans son dernier rapport publié le 12 mai elle affirme que 43% n’ont pas de plan pour s’adapter aux défis que pose le changement climatique. Avec la croissance urbaine, CDP estime que d’ici 2030 environ 400 millions de personnes vivront dans des villes mal préparées à cette menace.
Pourtant les villes ont un rôle majeur dans le changement climatique. Elles produisent 70 % des émissions dans le monde. "Notre capacité à atténuer les effets du changement climatique dépend de la capacité des villes à renforcer leur résilience aux risques climatiques", affirme Kelly Shultz, responsable des villes durables chez Bloomberg Philanthropies.
Les freins sont multiples mais une des principales barrières reste celle du budget. Les villes "paient déjà des milliards pour affronter les changements dus au climat et voient la somme augmenter", explique l’ONG. Elles sont confrontées à cinq grandes menaces : les inondations, les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les pics de chaleur et la sécheresse, selon elle, en n’oubliant pas aussi la pollution de l’air. Elles ont aussi du mal à financer les plans d’adaptations, un quart d’entre elles disant manquer d’argent pour passer à l’action. Trois-quarts des villes du rapport attendent des fonds et des innovations du secteur privé. 
La nécessité "d’accélérer les efforts"
Parmi les villes recensées dans le rapport, certaines tentent de s’adapter en plantant des arbres (20%), en cartographiant les zones inondables (18%) et en développant des plans de gestion de crise (14%).    Certaines étudient aussi les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre en augmentant par exemple l’utilisation d’énergies renouvelables. 
"Face à une pandémie mondiale, à un certain nombre de catastrophes naturelles et à une crise économique, la nécessité d’accélérer ces efforts n’a jamais été aussi grande. Les villes auront besoin de l’appui de tous les niveaux de gouvernement, y compris des partenariats avec les gouvernements nationaux pour financer et réaliser nos engagements climatiques mondiaux", demande Kelly Shultz. 
Marina Fabre, @fabre_marina avec AFP

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