Live - COP26

22:00
C'est la fin de ce live !
Le sommet de Glasgow s'achève sur une salve d'applaudissements adressés à Alok Sharma, le président britannique de la COP26. C'est aussi la fin de ce live, qui vous aura accompagné pendant trois semaines. Merci à tous ceux qui l'ont suivi. Les détails du Glasgow Climate Pact, les réactions et les principales infos à retenir sont à retrouver sur Novethic.fr
21:15
Réduire et pas sortir
Les ONG et militants écologistes sont très critiques quant à l’accord final qui n’acte plus une sortie du charbon mais une réduction de cette énergie. "Les changements de dernière minute imposés par l’Inde, la Chine et d’autres sur une “réduction du charbon” au lieu d’une “sortie du charbon” sont déplorables", a fustigé le député Matthieu Orphelin. "Pour la première fois, ce texte mentionne les énergies fossiles, mais la nécessité de stopper immédiatement tout investissement dans les nouveaux projets pétroliers, gaziers et de charbon n’est toujours pas actée, ni aucun calendrier concret évoqué", ajoute le Réseau Action Climat. Même ton du côté de Greenpeace : "Enième camouflet et ultime trahison à la COP26 : le texte vient encore d’être édulcoré. Exit la sortie du charbon, welcome la diminution !"
20:45
Un accord est trouvé
C'est très ému que le président de la COP26, Alok Sharma, a acté l'adoption du Glasgow Climate Pact. Il s'excuse pour la façon dont le processus s'est déroulé : "Je suis profondément désolé." Il a cédé sur un changement de dernière minute proposé par l'Inde pour ne plus "sortir du charbon" mais "réduire le charbon sans technologie de capture et stockage de CO2". Grosse déception de la société civile mais aussi des délégués qui jugent le procédé anti-démocratique.
20:30
L'Inde bloque le consensus
Le délégué indien appelle à réduire le charbon et non pas à sortir du charbon. La dernière proposition avait déjà été largement édulcorée par rapport à la première. Il s’agit désormais "d’accélérer les efforts vers une sortie du charbon sans système de captage et stockage de CO2 et des subventions inefficaces pour les énergies fossiles, tout en reconnaissant le besoin de soutien vers une transition juste". La première version appelait directement à "supprimer progressivement le charbon et les subventions aux combustibles fossiles". La proposition indienne est donc encore plus faible. La Suisse et l'Union européenne la jugent décevante et irresponsable. D'autres délégués dénoncent une négociation non-inclusive et non-transparente.
17:45
Un accord est-il proche ?
Plusieurs pays du Sud - Guinée, Antigua et Barbuda, îles Marshall, Fidji - ont pris la parole en plénière et acceptent "dans un souci de compromis" le texte en l'état, notamment sur les pertes et dommages. Les Maldives soutiendront le texte, estimant qu'il représente "un pas en avant" mais qu'il est "non conforme aux progrès nécessaires car il sera trop tard pour les Maldives." Le délégué chinois a déclaré que son intention "n'était pas de rouvrir le texte". L'Australie assure elle aussi qu'elle soutiendra le texte. "C'est une déclaration puissante" a déclaré John Kerry, pour les États-Unis. Le Japon, la Turquie et le Brésil disent eux aussi qu'ils appuieront le texte. La session plénière informelle est désormais terminée, cédant la place à la plénière de clôture qui devrait se tenir d'ici peu.
16:30
La plénière informelle démarre enfin !
La plénière informelle a démarré avec trois heures de retard. "Nous sommes à l'heure de vérité", a déclaré Alok Sharma, le président de la COP26, aux délégués. Il précise que les "textes sont propres" - ce qui signifie que toutes les options entre crochets ont été supprimées. Les délégations doivent désormais les approuver officiellement. "Tant de choses reposent sur les décisions que nous prenons collectivement aujourd'hui. Ces textes sont désormais propres. Et nous pensons qu'ils sont le produit d'un processus transparent, inclusif et axé sur les politiques, et qu'ils ont été fondés sur l'écoute et la recherche d'un consensus. En tant que présidence, nous avons effectivement dû prendre en compte et équilibrer les points de vue de près de 200 partis. Et je comprends parfaitement que les partis ont parfois des priorités différentes. Et pourtant, nous devons tous finalement signer le même accord" a-t-il ajouté.
16:00
Où en est-on sur les autres sujets ?

En plus de la troisième version de la décision finale de la COP26 (voir ci-dessous), la présidence britannique a également publié ce matin les autres projets de texte concernant plus spécifiquement la finance, l'article 6 sur les marchés carbone et les règles de transparence et de reporting.

  • Marchés carbone (article 6) : après de vives inquiétudes hier notamment sur le double-comptage des crédits carbone, la dernière version du texte apparaît améliorée. La grande avancée est la création d’un mécanisme de plainte indépendant pour les communautés affectées négativement par ces mécanismes carbone. Les crédits carbone acquis sous le protocole de Kyoto sont également autorisés mais seulement pour ceux acquis depuis 2013. Cela représente environ 300 millions de tonnes de CO2 contre 4 gigatonnes sans restrictions. Le principal point de friction concerne toujours les financements issus des échanges sur les marchés carbone qui reviendraient aux pays en développement.
  • Finance climat : la dernière version de la décision finale ne fait que "regretter" la promesse non tenue par les pays riches de verser 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud à compter de 2020. Concernant l’adaptation, le texte prévoit d’"au moins doubler" les fonds par rapport au niveau de 2019 d’ici 2025, soit 40 milliards de dollars, ce qui parait très insuffisant par rapport aux besoins.
  • Contributions nationales déterminées (NDC) : si la décision finale demande aux États d’actualiser leurs NDC d’ici la fin 2022, un autre texte définit les délais communs à partir de 2025. Il est demandé aux États de communiquer en 2025 et en 2035 des NDC sur dix ans. Puis à partir de 2031 des NDC sur cinq ans. À noter que les pays du Sud demandent à ce que les NDC soient révisées tous les ans d’ici 2025 pour atteindre les objectifs climatiques d’ici 2030. Une requête qui n’a pas été retenue. 
15:30
Le message des jeunes aux délégations

C’est une lettre déposée devant les bureaux des délégations à la COP26, au nom de tous les jeunes qui ne peuvent pas être dans les salles de négociations :

  • S’il vous plaît, luttez sans relâche, ces dernières heures sont cruciales pour notre futur
  • Vos derniers efforts vont changer nos vies
  • Gardez l’objectif 1,5°C en vie
  • Sortez du charbon et des subventions aux énergies fossiles
  • Soutenez les pertes et dommages

Signé la génération qui ne peut rien fait aujourd’hui mais qui subira les conséquences des décisions que vous prendrez.

15:00
La plénière va démarrer avec 2h30 de retard! Un accord toujours espéré cet après-midi...
14:30
"Une COP gâchée"
Tasneem Essop, directrice du Climate Action Network, a dénoncé "une COP très restrictive" avec un manque d'accès de la société civile aux pourparlers, en particulier au cours de la première semaine. "On nous a dit que ce serait le sommet le plus inclusif de tous les temps et de nombreux militants des pays pauvres et en développement ont surmonté d'énormes obstacles pour arriver ici. Et finalement, au cours des trois premiers jours, nous avons découverts que nous étions pratiquement exclus des procédures. Nous avons eu un accès limité aux séances plénières d'ouverture et un accès très limité au sommet des dirigeants mondiaux." Le Royaume-Uni a d’ailleurs remporté la troisième place des Colossal Fossil Awards, attribués par le Climate Action Network, un réseau d’ONG internationales "pour avoir gâché la COP26". Refus d’accès aux conférences de presse ou aux négociations pour la société civile, manque de dispositions pour les personnes handicapées, logistique chaotique, files d'attente interminables … la présidence britannique est également accusée de céder aux pressions pour obtenir un accord coûte que coûte.

14:00
Et de deux ! L’Écosse et la Wallonie débloquent des fonds pour les pertes et dommages
C’est une annonce qui était passée inaperçue. En tout début de COP, l’Écosse, par la voie de sa Première ministre Nicola Sturgeon, a annoncé le déblocage d'un million de livres (près d'1,2 millions d'euros) pour financer les pertes et dommages des pays du Sud. Une annonce inédite. La première sur le sujet. Ce samedi 13 novembre, c’est au tour de la Wallonie de s’engager sur ce sujet qui cristallise les négociations (voir ci-dessous). La région belge va octroyer un soutien d'un million d'euros pour permettre aux pays les plus vulnérables de faire face aux pertes et dommages liés aux changements climatiques, a annoncé le ministre wallon du Climat, Philippe Henry. Vendredi, un groupe de fondations philanthropiques (Fondation européenne pour le climat, Hewlett Foundation, Open Society Foundations, Global Green Grants, Children’s Investment Fund Foundation) avait également mis sur la table trois millions de dollars pour les pertes et dommages afin de motiver les délégations à trouver un accord sur le mécanisme de facilité demandé par les pays vulnérables.
13:30
L’Australie sacrée plus mauvaise élève de la COP26
L'Australie remporte la première place des Colossal Fossil Awards, attribués par le Climate Action Network, un réseau d’ONG internationales. Le pays est notamment critiqué pour son engagement à la neutralité carbone en 2050 sans pour autant renoncer au charbon. Si bien qu’un ancien délégué australien a estimé que "la seule chose que les Australiens avaient apporté à cette COP est du bon café servi dans leur pavillon", a-t-il déclaré. La deuxième place revient aux États-Unis en raison de leur blocage sur le mécanisme de facilité pour les pertes et dommages mais aussi pour leur absence quasi générale de la plupart des coalitions lancées à la COP26.
12:30
Les pertes et dommages au cœur des dernières tractations
La troisième version de la décision finale de la COP26, publiée ce matin, n’a réussi à convaincre ni les pays les plus vulnérables ni la société civile (voir réactions ci-dessous). "Il n’y a aucun engagement pour mobiliser de nouveaux financements dédiés aux pertes et dommages" regrette Fanny Petitbon, de l’ONG Care France. "À la place, il est proposé un dialogue de deux ans, c’est un lot de consolation qui ne vaut rien, nous n’avons plus besoin de blabla" dénonce-t-elle. Les pays en développement ont mis sur la table une proposition pour créer un mécanisme spécifique de prise en compte des pertes et dommages, soutenu par les pays du G77 et la Chine, soit les deux tiers des pays présents à la COP26. Mais la proposition n’a pas été retenue. Selon plusieurs observateurs et sources proches des négociations, les pays riches, et notamment les États-Unis, qui craignent de possibles conséquences juridiques, ont fait barrage à cette proposition. L'Union européenne de son côté rechigne à l'idée d'un mécanisme spécifique, mais serait en revanche ouverte à l'idée d'un calendrier. "La France fait partie des pays bloquants, car elle considère qu’adaptation et pertes et dommages sont la même chose, et qu’il n’y a donc pas besoin d’un nouveau flux. C’est une insulte pour les pays les plus vulnérables" estime Fanny Petitbon. Ces-derniers estiment indispensable la création de cette troisième source de financement pour faire face aux impacts du changement climatique qui les frappent déjà, en plus des financements existants pour l’atténuation (réduction des émissions) et l’adaptation au changement climatique.
11:50
Déception et colère sur les pertes et dommages

Tasneem Essop, directrice du Climate Action Network : "Le dernier projet de texte de la COP26 est une trahison claire par les nations riches - les États-Unis, l'UE et le Royaume-Uni - aux communautés vulnérables dans les pays pauvres. En bloquant la proposition de l'AOSIS et du G77+ Chine, représentant 6 milliards de personnes, sur la création d'un mécanisme de financement des pertes et dommages à Glasgow, les pays riches ont une fois de plus démontré leur manque total de solidarité et de responsabilité pour protéger ceux qui subissent les pires impacts climatiques. Nous exhortons les pays en développement à agir dans l'intérêt de leurs citoyens et à rester fermes face aux intimidateurs."

Saleemul Huq, directeur du Centre international pour le changement climatique et le développement (ICCCAD) : "Le texte de samedi de la COP26 sur les pertes et dommages est encore pire que le texte de vendredi. La présidence de la COP a été intimidée du jour au lendemain pour qu'elle abandonne la facilité de financement des pertes et dommages de Glasgow. Les paroles du Royaume-Uni envers les pays vulnérables se sont avérées totalement peu fiables."

Teresa Anderson, coordinatrice des politiques climatiques pour ActionAid International : "Le dernier texte de la COP26 est une gifle pour ceux qui font déjà face aux impacts dévastateurs de la crise climatique. Il ne fait toujours rien pour fournir un seul centime pour aider les communautés autochtones, les agriculteurs, les femmes et les filles à se remettre et à se reconstruire après les catastrophes climatiques. Il y avait d'énormes attentes pour que la COP26 soit le moment où le monde dira enfin - oui, nous sommes dans le même bateau. Mais les pays riches qui ont fait le plus pour provoquer la crise climatique tournent une fois de plus le dos aux communautés en première ligne dans les pays du Sud."

10:45
Une 3e version de la décision finale publiée
Ce matin, la présidence britannique a publié une troisième version de la décision finale de la COP26. Il n’y a pas de gros changements. Le paragraphe concernant les énergies fossiles est toujours là. Il s’agit désormais "d’accélérer les efforts vers une sortie du charbon sans système de captage et stockage de CO2 et des subventions inefficaces pour les énergies fossiles" et il est ajouté "tout en reconnaissant le besoin de soutien vers une transition juste". Une modification jugée positive par les observateurs. Pour rappel, la première version du texte était bien plus ambitieuse puisqu’elle appelait directement à "supprimer progressivement le charbon et les subventions aux combustibles fossiles". Il y a du nouveau aussi sur les pertes et dommages, c'est-à-dire les dommages déjà causés par les impacts ravageurs des tempêtes, sécheresses et canicules qui se multiplient. Le sujet a particulièrement cristallisé les discussions vendredi. Les pays en développement ont mis sur la table une proposition pour créer un mécanisme spécifique de prise en compte des pertes et dommages, soutenu par les pays du G77 et la Chine, mais bloqué par les États-Unis et l'Union européenne. Dans cette troisième version, il est décidé que le réseau de Santiago sera doté de fonds pour la mise en œuvre d'approches pertinentes pour éviter, minimiser et traiter les pertes et dommages. Il est également "décidé d'établir un dialogue entre les parties, les organisations concernées, et les parties prenantes pour discuter des modalités de financement des activités pour éviter, minimiser et traiter les pertes et les dommages."
Samedi 13 novembre
20:45
Cette COP26 aura été marquée par de nombreuses mobilisations à Glasgow
Alors que la COP26 devait s'achever ce vendredi 12 novembre à 18h, des militants d'Extinction Rebellion ont versé du faux sang sur eux-mêmes à l'extérieur du centre de conférence. "C'est une représentation visuelle de toutes les personnes qui mourront à cause de l'inaction à l'intérieur", ont-ils déclaré. Pendant deux semaines, ils ont multiplié les actions chocs pour mettre la pression sur les négociateurs.
17:30
Les images fortes de cette COP26
17:00
La COP26 sera-t-elle la plus longue de l'histoire ?
Alok Sharma, le président de la COP26, confirme que les pourparlers se poursuivront au-delà de la date limite de 18 heures aujourd'hui. Mais il espère toujours produire aujourd'hui un texte révisé qui pourra ensuite être validé et adopté dans la nuit.
16:30
Réactions sur les négos autour de l'article 6

Sam Van den plas, directeur des politiques, Carbon Market Watch : "Au cours de cette dernière étape de la COP26, les États-Unis, le Brésil, le Japon et la présidence britannique cèdent à l'intérêt des combustibles fossiles pour permettre aux entreprises d'écologiser leur impact climatique et de se présenter comme neutres en carbone, même s'il n'y a aucune certitude que ces entreprises vont vraiment payer pour des réductions d'émissions supplémentaires. Les marchés volontaires du carbone et les compensations ne peuvent pas être utilisés comme excuse pour une véritable inaction climatique."

Catalina Gonda, Fundación Ambiente y Recursos Naturales : "Avec des centaines de lobbyistes des combustibles fossiles à la COP26, il n'est pas surprenant de voir comment les gouvernements approuvent les failles de l'Accord de Paris pour les aider à écologiser leur entreprise. Les règles de l'article 6 ne peuvent pas laisser la porte ouverte à des atteintes massives aux droits humains. L'accord actuel est inacceptable, les pays ne peuvent pas faire passer le profit de l'industrie des combustibles fossiles avant les gens et la planète."

Juan Pablo Osornio, chef de la délégation COP26 pour Greenpeace International: "Si les compensations sont une arnaque, le double comptage des réductions d'émissions est une gifle. Il est essentiel de combler les lacunes qui pourraient faire exploser l'accord de Paris."

16:00
Inquiétudes sur les règles régissant les marchés carbone (article 6)
C’est le dossier le plus complexe et technique de la COP26, en souffrance depuis six ans : celui des marchés carbone (article 6). Il s’agit de définir un cadre pour réglementer les échanges de crédits de carbone entre pays ou entre acteurs publics et privés. Les pays pourront acheter ou vendre des quotas d’émissions à d’autres pays qui permettront de comptabiliser la baisse des émissions dans leur propre objectif climatique. Le sujet est crucial mais il est à double-tranchant car il peut très bien ouvrir la voie à une augmentation des émissions plutôt qu’à leur diminution. Or, selon les observateurs sur place, les ministres sont sur le point de conclure un accord qui sapera l'ambition de l’Accord de Paris. Les inquiétudes portent sur le double-comptage qui permettrait à un État et à une entreprise de compter deux fois les réductions d’émissions. « Cela créerait une machine à greenwashing, permettant aux entreprises privées de se prétendre neutres en carbone en utilisant des réductions d'émissions qui sont déjà utilisées par les pays pour atteindre leur propre objectif climatique » explique Gilles Dufrasne de Carbon Market Watch. En outre, le texte actuel n'inclut pas la mise en place d'un mécanisme de réclamation indépendant pour les communautés affectées négativement par ces mécanismes carbone.
15:00
L’Égypte et les Émirats arabes unis accueilleront les deux prochaines COP
C’est désormais officiel : l’Égypte accueillera la COP27 en 2022 et la COP28 l’année suivante aura lieu aux Émirats arabes unis. De quoi susciter quelques inquiétudes, ces deux États n’étant pas très allants sur les questions climatiques. Or, ces deux prochaines COP seront décisives sur la question de la relève de l’ambition pour rester sous l’objectif de 1,5°C de réchauffement. Dans le projet de texte actuel, les États sont appelés à revoir leurs contributions nationales déterminées (NDC) d’ici la fin 2022 alors qu’un bilan global doit être réalisé en 2023 selon l’Accord de Paris. La présidence de chaque COP suit une rotation annuelle entre les cinq groupes régionaux de l’ONU : Europe de l’Ouest, Europe de l’Est, Asie-Pacifique, Amérique latine-Caraïbes, Afrique.
14:00
Et pendant ce temps-là, la société civile élève la voix à Glasgow
Alors que la COP26 touche à sa fin, les groupes des Nations-Unies représentant la société civile et les mouvements pour la justice climatique du monde entier se sont réunis à Glasgow pour lancer la People’s COP26 decision for climate justice. Elle contient dix recommandations sur l’adaptation, les pertes et dommages, les droits humains… Les militants ont ensuite marché dans les couloirs de la SEC, qui accueille la COP26, en tenant un cordon rouge pour symboliser la limite de 1,5°C au-delà de laquelle nous ne pouvons pas aller sans faire face à de graves conséquences. Le cortège a rejoint plus de 1 000 personnes à l'extérieur du centre de conférence.
13:30
Réactions à la prise de position de la France sur les énergies fossiles

Pierre Cannet, directeur du plaidoyer du WWF France : "Nous saluons la décision de la France en cette dernière ligne droite de rejoindre cette dynamique. Cela va lui permettre d'accélérer son calendrier de sortie des soutiens de projets gaziers et pétroliers à l'étranger. Nous appelons le gouvernement à concrétiser cet engagement dès le budget 2022 en cours de discussion."

Lorette Philippot, chargée de campagne Finance aux Amis de la Terre France : "Le gouvernement français cède enfin aux pressions de la diplomatie et de la société civile. C'est une victoire cruciale après des années de mobilisation contre les subventions dévastatrices pour le climat aux énergies fossiles à l'étranger. Le diable sera désormais dans les détails, et nous surveillerons attentivement la mise en œuvre de cette annonce. Nous attendons d'Emmanuel Macron qu'il prenne des décisions à très court terme et l'exhortons à refuser immédiatement et publiquement tout soutien au projet gazier de Total dans l'Arctique, actuellement à l'étude pour un financement."

Armelle Le Comte, responsable du plaidoyer sur le climat chez Oxfam France, a déclaré : "Enfin ! Il a fallu pas moins de deux ans à la France pour mettre en œuvre les engagements pris par Emmanuel Macron à l'ONU en septembre 2019. Face à la pression internationale croissante à la COP26, la France s'était complètement isolée et n'avait pas d'autre choix. Cette victoire a été rendue possible par la mobilisation active de la société civile depuis plusieurs années."

12:30
Volteface : la France rejoint la coalition sur la fin du soutien aux énergies fossiles à l’étranger
Acculée depuis plusieurs jours, la France a finalement décidé de rejoindre la coalition pour mettre fin aux financements de projets d’exploitation d’énergies fossiles d’ici fin 2022. Lancée la semaine dernière à la COP26, cette alliance regroupe une trentaine de gouvernements ainsi que des institutions financières. Parmi les premiers signataires, il y a le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l'Italie, la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement ou encore l’Agence française de développement. Plusieurs pays européens, parmi lesquels l’Espagne, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont annoncé ces derniers jours qu’ils rejoignaient la coalition pour mettre fin au soutien aux énergies fossiles à l’étranger dès l’année prochaine. Mais la France n’en faisait toujours pas partie. En avril dernier, elle avait pourtant lancé la coalition Export Finance for Future pour accélérer la sortie du financement des projets fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Elle était le seul pays de cette alliance à ne pas avoir rejoint la coalition de Glasgow… C’est désormais chose faite. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a annoncé ce vendredi à Glasgow que la France rejoignait finalement cet accord. Elle ne soutiendra pas de projets d'énergies fossiles à l'étranger sans technologies de captage et stockage de CO2 à partir de 2022. Pour les autres, elle maintient son calendrier (pétrole en 2025 et gaz en 2035). La moyenne annuelle des financements publics potentiels déplacés des combustibles fossiles vers les énergies propres se monte désormais à au moins 24,1 milliards de dollars par an. Cela équivaut à 38 % des financements publics annuels pour les combustibles fossiles fournis par les pays du G20 et les Banques multilatérales de développement (BMD) entre 2018 et 2020. Manquent désormais le Japon, la Corée du Sud et la Chine, principaux bailleurs de fonds du développement des combustibles fossiles dans le monde.
11:30
Premières réactions : un texte plus balancé mais il reste encore beaucoup à faire !

Lola Vallejo, directrice du programme climat de l'Iddri : "Ce texte représente une avancée par rapport à la version précédente. Point crucial : il maintient l'invitation à toutes les parties à soumettre des plans et trajectoires pour 2030 plus ambitieux, pour une transition juste vers le zéro net l'année prochaine, ainsi que des références à la suppression progressive des subventions au charbon et aux combustibles fossiles. Pour la première fois, il crée également un nouveau processus pour définir la façon d’améliorer le financement des pertes et préjudices, et confirme l'objectif de doubler le financement de l'adaptation. Cependant, ces progrès sont éclipsés par la simple mention du 'profond regret' d'avoir raté l'objectif des 100 milliards de dollars et le manque de clarté pour définir un nouvel objectif quantifié post-2025."

Helen Mountford, vice-présidente pour le climat et l'économie au WRI : "Notre jugement global est que le texte n'est pas mauvais. Nous avons fait des progrès en termes d'équilibre. Certains éléments semblent avoir été renforcés, en particulier sur l'adaptation, le financement et les pertes et dommages, ce qui était vraiment nécessaire. Mais sur les 100 milliards de dollars [promis] à partir de 2020 chaque année, il n'y a toujours aucune référence pour combler le déficit puisque nous savons que les pays n'ont pas atteint cet objectif en 2020 et 2021."

Jennifer Morgan, la directrice exécutive de Greenpeace International : "Cela pourrait être mieux, cela devrait être mieux, et il nous reste un jour pour le rendre bien meilleur. À l'heure actuelle, les empreintes des intérêts des combustibles fossiles sont toujours dans le texte et ce n'est pas l'accord décisif que les gens espéraient à Glasgow. La présidence britannique doit se battre bec et ongles pour conserver les éléments les plus ambitieux de l'accord."

Tracy Carty, chef de la délégation d'Oxfam à la COP26 : "Il manque encore certains éléments essentiels. Le plus flagrant est l'absence de toute mention du plan de financement des pertes et dommages qui a été proposé hier soir par le groupe des pays en développement du G77. 'Reconnaître' les pertes et les dommages ne ramènera pas les maisons submergées, les champs empoisonnés et les êtres chers perdus. Les pays riches doivent cesser de bloquer les progrès et s'engager à faire quelque chose à ce sujet."

10:45
La 2nde version du projet de texte a été publiée

Alors que la COP26 doit officiellement se terminer aujourd’hui, la présidence britannique a publié tôt ce matin une nouvelle version du projet de texte avec encore des paragraphes vides notamment sur le cadre de transparence et de reporting, sur le Rulebook de l’Accord de Paris et sur un nouvel objectif de financement post-2025. Ce qui laisse présager que les négociations vont jouer les prolongations ce week-end. Voici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle version :

  • Charbon et énergies fossiles : les observateurs avaient salué leur introduction et craignaient que les termes ne résistent pas aux assauts de certains pays. Cette nouvelle version est plus édulcorée. Si le premier texte appelait à "supprimer progressivement le charbon et les subventions aux combustibles fossiles", celui-ci appelle à "accélérer la sortie du charbon sans système de captage et stockage de CO2 et des subventions inefficaces pour les énergies fossiles", ce qui laisse la porte grande ouverte.
  • Relève de l’ambition en 2022 : la nouvelle version adopte le verbe "request", qui est plus fort que "urge" utilisé dans la première version. Il s’agit donc désormais de "demander" aux parties de revoir leur contributions nationales déterminées (NDC) d’ici fin 2022. Mais il est ajouté que "les circonstances particulières nationales seront prises en compte", ouvrant la voie à des aménagements pour certains pays.
  • Adaptation : la nouvelle version acte un doublement des financements dédiés à l’adaptation d’ici 2025, ce qui est une bonne nouvelle.
  • Pertes et dommages : c’est la partie qui a été la plus musclée. Un bon signal envoyé aux pays les plus vulnérables face au changement climatique. Cette nouvelle version prévoit de renforcer les mécanismes existants sur les plans financier et technique. Le texte reconnaît aussi de façon explicite du rôle des peuples autochtones dans la lutte contre le changement climatique, ce que les groupes autochtones réclament depuis un certain temps.
Vendredi 12 novembre
16:00
200 climatologues font pression à la veille de la clôture de la COP26
Avez-vous bien lu nos mises en garde ? C'est la question que posent en substance plus de 200 climatologues qui appellent la COP26 à agir immédiatement et massivement contre le réchauffement. "Nous, climatologues, soulignons la nécessité d'actions immédiates, fortes, rapides, durables et à grande échelle pour limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C et pour poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C", comme prévu dans l'accord de Paris, écrivent ces scientifiques dans une lettre ouverte. Et "pour ainsi limiter les risques futurs et les besoins d'adaptation pour des décennies voire des siècles". "La COP26 est un moment historique pour le destin du climat, des sociétés et des écosystèmes, parce que les activités humaines ont déjà réchauffé la planète d'environ +1,1°C et les futures émissions de gaz à effet de serre détermineront le réchauffement supplémentaire". Le dernier rapport du Giec en août mettait en garde contre le risque d'atteindre déjà autour de 2030 le seuil de +1,5°C, dix ans plus tôt qu'estimé précédemment. Une perspective sombre alors que chaque dixième de degré en plus apporte son lot de catastrophes supplémentaires. "Des milliers de scientifiques du monde entier ont travaillé pendant plusieurs années pour publier ce rapport basé sur des preuves", souligne la lettre, signée par de nombreux membres du Giec. "Nous avons désormais l'évaluation la plus complète et la plus robuste de la façon dont le climat a changé par le passé et peut changer dans le futur, en fonction des décisions et des mesures prises aujourd'hui".
13:45
L’alliance pour la sortie du pétrole et du gaz ne rallie que dix membres
C’est la dernière grosse annonce hors négos de la COP26. La Beyond Oil and Gas Alliance (Boga) vise à éliminer progressivement la production de pétrole et de gaz pour s'aligner sur les objectifs de l'Accord de Paris. Lancée jeudi 11 novembre, à l’initiative du Danemark et du Costa Rica, avec un jour de retard, elle n’a visiblement pas convaincu. Seuls l'Irlande, le Pays de Galles, la Suède, le Groenland, le Québec, la Californie, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, l'Italie et la France ont rejoint le mouvement. Le Royaume-Uni, hôte de la COP26 n'en fait pas partie, pas plus que les gros pays producteurs. "L'ère des énergies fossiles doit se refermer, mais elle ne s'achèvera pas parce qu'il n'y a plus de pétrole sous terre, mais parce que les gouvernements décideront de faire ce qu'ils doivent: sortir de la production de pétrole et de gaz," a déclaré Dan Jorgensen, ministre danois pour le Climat, lors d'une conférence de presse. "Ce n'est qu'un point de départ, il n'y a peut-être pas beaucoup de pays", mais "il faut lancer cette thématique de la sortie de la production", a déclaré de son côté Andrea Meza, ministre de l'Environnement et de l'Energie du Costa Rica. Les signataires s'engagent à mettre fin aux nouvelles concessions et à fixer à terme une date d'arrêt de la production de pétrole et de gaz conforme à l'accord de Paris. "En France, les deux tiers de l'énergie consommée sont encore d'origine fossile : nous agissons pour sortir de cette dépendance en fermant nos dernières centrales à charbon, en convertissant notre industrie automobile à l'électrification, en rénovant massivement nos logements et en développant les énergies renouvelables énergies. La France est devenue en 2017 le premier pays au monde à interdire l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures sur son territoire", a déclaré Barbara Pompili, ministre de la transition écologique de la France. Il est toutefois intéressant de noter que l’Hexagone a en parallèle refusé de rejoindre la coalition pour la fin du soutien aux énergies fossiles à l’étranger dès 2022. Paradoxal !
11:30
Accord surprise entre la Chine et les États-Unis pour le climat
Les deux principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre ont annoncé mercredi soir un accord surprise pour renforcer l'action climatique, relançant les espoirs à deux jours de la fin de la COP26. Chine et États-Unis promettent, sans détails très précis, de "prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020" et s'engagent aussi à œuvrer à Glasgow pour "une issue ambitieuse, équilibrée et inclusive sur l'atténuation (baisse des émissions), l'adaptation et le soutien" financier aux pays pauvres. Un accord salué comme "un pas important dans la bonne direction" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Cette déclaration devrait dissiper les craintes sur le fait que les tensions américano-chinoises fassent obstacle au succès de la COP26. Mais elle n'est pas suffisante pour arriver à un accord. Le véritable test de Washington et de Pékin est de voir à quel point ils font pression pour un accord aligné sur 1,5°C ici à Glasgow" a réagi Bernice Lee, directrice de recherche au Chatham House.
09:30
"Pas d'excuse" pour échouer à la COP26, selon Boris Johnson
"Les négociations entrent dans le dur" et il faut "une impulsion forte pour nous faire franchir la ligne" d'arrivée, a lancé Boris Johnson à la COP26. Le Premier ministre britannique est revenu pour quelques heures à Glasgow. "Il n'y a pas d'excuses" car "nous savons ce qui doit être fait, il nous faut juste le courage de le faire", a poursuivi le Premier ministre. Et d'interpeller les dirigeants du monde entier : "Allez-vous nous aider à saisir cette opportunité ou allez-vous nous en empêcher ?" Il a mis en garde contre la "colère" des populations en cas d'échec, et cité les questions de financements comme écueil principal guettant les négociations. Après 10 jours de discussions, la présidence britannique de la COP avait diffusé dans la matinée un premier projet qui a provoqué des réactions mitigées, notamment des pays pauvres, qui insistent pour que les plus riches tiennent leur promesse d'aide.
Jeudi 11 novembre
17:00
La France isolée sur la fin du soutien aux énergies fossiles à l’étranger
Plusieurs pays européens, parmi lesquels l’Espagne, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont annoncé ces derniers jours qu’ils rejoignaient la coalition pour mettre fin au soutien aux énergies fossiles à l’étranger dès l’année prochaine. Lancée la semaine dernière à la COP26, cette alliance regroupe désormais une trentaine de gouvernements ainsi que des institutions financières. Parmi les signataires, il y a le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l'Italie, la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement ou encore l’Agence française de développement. Mais la France n’en fait pas partie. En avril dernier, elle avait pourtant lancé la coalition Export Finance for Future pour accélérer la sortie du financement des projets fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, elle est le seul pays de cette alliance à ne pas avoir rejoint la coalition de Glasgow… La France s'est engagée à mettre fin aux garanties de financement des exportations pour les projets d'exploitation pétrolière dès 2025, et gazière en 2035.
16:00
Il n’y a pas qu’en France que le nucléaire fait la Une
Après les annonces d’Emmanuel Macron hier soir sur la construction de nouveaux réacteurs, le nucléaire fait la Une des journaux ce matin dans l’Hexagone. Mais l’atome est aussi très présent dans les couloirs de la COP26 de Glasgow. "Nous n'étions pas les bienvenus, mais ça a changé", disent les défenseurs de l'énergie nucléaire. "Cette COP est peut-être la première où l'énergie nucléaire a une chaise à la table, où elle a été considérée et a pu échanger sans le fardeau idéologique qui existait avant", dit à l'AFP Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Argument principal : des émissions de CO2 très limitées, liées à l'extraction d'uranium et au béton des centrales. Mais l'atome porte des risques majeurs : accident, sort irrésolu de déchets hautement radioactifs pendant des milliers d'années, coûts élevés. Les pays de fait sont divisés. L'Allemagne dit non, la Pologne compte dessus face au charbon, l'Inde discute avec le français EDF pour la plus grande centrale au monde, la Chine compte le plus grand nombre de réacteurs, et l'UE bataille sur sa liste des investissements jugés "durables".
15:00
Des mesures climatiques ambitieuses apporteraient +3,5% de PIB, selon Deloitte
Une transition réussie vers une économie décarbonée pourrait rapporter jusqu’à +3,5% de PIB en 2070 en France, selon une étude de Deloitte. A l’inverse, le pays pourrait perdre en moyenne 1 % de PIB sur les 50 prochaines années en cas d’inaction climatique et cet immobilisme pourrait également détruire 370 000 emplois sur la période 2020-2070, en particulier dans l’industrie, le commerce et le tourisme, ajoute l’étude. "Nous souhaitons lancer un appel en faveur de l’action et de l’investissement pour une économie décarbonée. La France dispose de tous les atouts pour jouer un rôle de premier plan dans ce processus au niveau mondial, et prouver ainsi que la protection de l’environnement n'est pas qu’une question de coût, mais est aussi une vraie opportunité pour se réinventer et construire la société et l’économie française de demain" affirme Marc Van Caeneghem, Responsable Risk Advisory, Deloitte France et Afrique francophone. La France a déjà pris des engagements pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, ce qui génère de la croissance. Mais l’économie française dépend toujours des combustibles fossiles pour 47 % de son offre d’énergie primaire, souligne Deloitte.

Deloitte cout inaction climatique

14:00
De nombreux acteurs s’engagent pour les véhicules zéro émission
C’est l’autre (pas si grosse) annonce du jour. Le Glasgow Accord on Zero Emission Vehicles a été signé par une dizaine de constructeurs auto, des grands groupes détenteurs de flottes auto, une trentaine de pays, et une quarantaine de villes et régions. En signant ce texte, Volvo, Ford, General Motors ou encore Mercedes-Benz s’engagent "à atteindre 100 % de ventes de voitures neuves et de fourgonnettes zéro émission sur leurs marchés principaux d'ici 2035 ou avant". Ikea, Uber, Unilever ou Tesco s’efforceront quant à eux à ce que 100 % de leurs flottes de voitures et de camionnettes soient des véhicules à zéro émission d'ici 2030, ou plus tôt là où les marchés le permettent. Les gouvernements signataires, qui comptent le Canada, le Royaume-Uni, l’Inde ou encore le Mexique se fixent quant à eux un objectif de 100 % de voitures et de camionnettes neuves à zéro émission dans le monde d'ici 2040, et au plus tard en 2035 sur les principaux marchés. Mais cette alliance, sur l’un des sujets jugés prioritaires par la présidence britannique, n’est pas à la hauteur des attentes. Les deux plus gros marchés automobiles, Chine et États-Unis, ont refusé de se rallier. De même que l’Allemagne, le Japon ou encore la France qui s’est fixée un objectif de sortie du véhicule thermique en 2040.
12:00
Réactions mitigées au premier projet de texte

"Il s'agit actuellement d'un document très déséquilibré. D'un côté de la balance, il y a beaucoup de choses sur le processus d'accélération des réductions d'émissions. Mais sur les demandes clés des pays vulnérables, il y a très peu. Aider ces pays à s'adapter aux impacts climatiques et à faire face aux pertes et dommages permanents est très flou et vague. La date limite pour les 100 milliards de dollars promis depuis longtemps de financement climatique des pays riches n'est même pas mentionnée. C'est une demande spécifique des pays pauvres" a réagi Mohamed Adow, directeur du Powershift Africa.   

"Comme toujours, ce n'est pas ce que dit le texte qui est important mais ce qu'il ne dit pas. Il y a toujours un manque flagrant sur tous les aspects financiers de l'accord. Outre les finances, il n'y a également aucune mention des négociations sur la transparence, les marchés du carbone, les pertes et les dommages, et il sera crucial de les traiter plus tard cette semaine" a déclaré Agnes Hall, porte-parole de 350.org.   

"Le texte échoue sur les demandes clés des pays les plus vulnérables. Il n'y a aucune action pour garder de manière significative l’objectif 1,5°C à portée de main et accélérer l'adaptation" réagit l'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed. "Il n'y a aucune excuse pour que les 100 milliards de dollars de financement climatique ne soient pas déjà atteints en 2022, étant donné que les pays riches n'ont pas atteint l'objectif jusqu'à présent. La référence textuelle à 2023 est inacceptable. La COP doit également prendre des mesures pratiques pour explorer des options de financement concrètes pour les pertes et dommages."

"Exhorter, appeler, encourager et inviter ne forment pas partie du langage décisif dont ce moment a besoin. Il nous reste peu de temps pour bien faire les choses et envoyer un message clair à nos enfants, et aux communautés les plus vulnérables, que nous les entendons et que les prenons cette crise au sérieux" a déclaré Aubrey Webson, ambassadeur d'Antigua-et-Barbuda.

10:00
Le premier jet de la déclaration de Glasgow est publié !
Tôt ce matin, la présidence britannique de la COP26 a publié une première version du projet de déclaration de la COP26. Parmi les points positifs contenus dans le texte, il y a l’exhortation faite aux États de renforcer leurs objectifs climatiques à 2030 d'ici la fin de l'année prochaine pour s’aligner avec l’Accord de Paris. Le texte mentionne également de façon explicite l'élimination progressive du charbon et du soutien aux énergies fossiles, une première ! En revanche, le texte n’a pas réussi à confirmer le seuil de 1,5°C et évoque toujours celui de 2°C de réchauffement derrière lequel certains États ne manqueront pas de se retrancher. Il manque aussi un gros morceau sur le financement climatique - appelé à être doublé mais sans donner de date - et les pertes et dommages bien que le sujet ait été intégré. "Le texte doit être beaucoup plus fort sur le financement et l'adaptation et doit inclure des chiffres réels, avec un plan de livraison pour les pays riches afin de soutenir les pays moins développés. Les ministres ont maintenant trois jours pour renverser la vapeur et faire le travail ici à Glasgow au lieu de remettre en cause le climat une fois de plus" a réagi Jennifer Morgan, la directrice exécutive de Greenpeace Monde. Le premier ministre britannique Boris Johnson est attendu à Glasgow ce mercredi pour redonner un coup d'accélérateur aux négociations.
Mercredi 10 novembre
17:30
Entre 8 et 13 milliards de tonnes de CO2 ne sont pas déclarées par les États chaque année
Selon une enquête très fouillée du Washington Post, publiée ce week-end en pleine COP26, de nombreux pays sous-déclarent leurs émissions de gaz à effet de serre dans leur rapport aux Nations-Unies. Le quotidien américain a examiné 196 rapports et a calculé que les émissions sous-déclarées étaient comprises entre 8,5 milliards de tonnes équivalent CO2 (les émissions annuelles des États-Unis) et 13,3 milliards de tonnes équivalent CO2 (les émissions annuelles de la Chine). Cela est principalement dû à la façon dont les États comptabilisent les émissions du secteur des terres qui peuvent stocker du CO2 ou en libérer. L’écart s'explique aussi par la non prise en compte des autres gaz à effet de serre comme le méthane ou les gaz fluorés. « Si nous ne connaissons pas l'état des émissions aujourd'hui, nous ne savons pas si nous réduisons les émissions de manière significative et substantielle », a déclaré Rob Jackson, Professeur à l'Université de Stanford et président du Global Carbon Project, une collaboration de centaines de chercheurs. La CCNUCC interrogée par le Washington Post explique ne pas reprendre directement les données rapportées par les pays et appliquer une mise à l’échelle. Même explication du côté du Climate Action Tracker qui vient de publier une mise à jour des trajectoires de réchauffement en fonction des récents engagements pris à Glasgow.
16:00
"Les engagements pris à Glasgow sont insuffisants", selon le Climate action tracker
140 pays visent désormais la neutralité carbone mais aucun de ces pays n’a mis en place de politiques à court terme suffisamment ambitieuses pour se placer sur cette trajectoire. Voici la principale conclusion de la nouvelle étude (très attendue) du Climate action tracker (CAT). "À mi-chemin de Glasgow, il est clair qu'il existe un énorme écart de crédibilité, d'action et d'engagement qui jette une ombre sur les objectifs de neutralité carbone proposés par plus de 140 pays, couvrant 90 % des émissions mondiales" résume le Dr Niklas Höhne du News climate institute. "Il faut de l’action à court-terme. Tous les pays, et pas seulement ceux qui n’ont pas augmenté leur ambition, doivent présenter de nouveaux plans substantiellement améliorés l’année prochaine et tous les ans", ajoute-t-il. Le Climate action tracker a calculé que les politiques actuelles nous mènent vers un réchauffement de +2,7°C. Si on prend en compte les engagements à 2030, nous sommes à +2,4°C. Et dans un scénario optimiste qui intègre tous les engagements y compris sur la neutralité carbone, nous sommes à +1,8°C. CAT Thermometer 2021.11 4Bars Annotation
Mais le CAT montre bien que les engagements actuels de neutralité carbone ne sont pas tous crédibles. 73 % ne présentent pas de trajectoire adéquate contre 6 % qui présentent une trajectoire acceptable (l’Union européenne, le Chili, le Royaume-Uni et le Costa Rica). CAT 2021 11 Briefing NetZeroTargets TargetDesignAssessment
Et même avec tous les nouveaux engagements pris à Glasgow, nous émettrons environ deux fois plus en 2030 que ce qui est requis pour respecter l’objectif 1,5°. CAT 2100WarmingProjectionsGraph PNG 2021.11.original
15:00
Les pays du Sud demandent 1 300 milliards de dollars par an à partir de 2025
Les pays africains et 24 pays en développement parmi lesquels la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou encore l’Arabie saoudite, proposent que le nouvel objectif de financement climat à partir de 2025 soit de 1 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, réparti à parts égales entre adaptation et atténuation. C’est 13 fois plus que l’engagement actuel. Pour rappel, les pays riches se sont engagés à verser 100 milliards de dollars par aux pays du Sud pour les aider à lutter contre le changement climatique (atténuation) et faire face à ses impacts (adaptation) par an en 2020. Mais l’objectif ne devrait être atteint qu’en 2023. En outre, les pays du Sud accusent les pays riches d’éviter les discussions sur un nouvel objectif post-2025. Ils posent également sur la table l’idée d’élargir la base des pays donateurs, qui exclut aujourd’hui la Chine, la Corée du Sud, le Mexique ou encore les états arabes.

13:30
"Le greenwashing est le nouveau déni climatique", Laurence Tubiana
Laurence Tubiana, la cheville ouvrière de l’Accord de Paris, aujourd’hui à la tête de la Fondation européenne pour le climat, met en garde contre les nombreuses annonces sur la neutralité carbone. "Le greenwashing est le nouveau déni climatique. Nous devons être honnêtes et faire de ces engagements une réalité. Passons du net-zéro au vrai-zéro" a-t-elle déclaré. À ce jour, 140 pays ont pris des engagements de neutralité carbone couvrant 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais beaucoup n’ont pas publié de feuille de route pour montrer comment ils comptaient atteindre cet objectif. "La plupart de ces engagements ne peuvent être vérifiés car il n'y a pas de mécanisme pour s'assurer de la mise en œuvre. Il faut que ces pays pour être crédibles remettent des plans d’ici l’année prochaine au plus tard" recommande Laurence Tubiana. Les ONG mais aussi certains dirigeants, comme le président mexicain, n’ont de cesse de dénoncer le "greenwashing" qui règne à la COP26. Greta Thunberg a ainsi ironisé au sujet de la compensation carbone. La militante suédoise a promis de "passer à zéro gros mot et langage grossier sur internet." "Dans l’éventualité où je devrais dire quelque chose d’inapproprié, je m’engage à compenser en disant quelque chose de gentil" a-t-elle ajouté. Elle fait évidemment référence aux promesses des pays de cesser leurs émissions de CO2, qui la plupart du temps continuent à en émettre mais se donnent bonne conscience avec des compensations. Une affiche d’un parisien promettant d’arrêter l’alcool en 2050 fustige aussi les engagements à 2050, les crédits carbone et le captage et stockage de CO2. Ce graphique du World Resources Institute liste les engagements de neutralité carbone pris par les États et l’échéance à laquelle il compte l’atteindre. Il montre aussi les pays qui ont traduit cet objectif dans la loi ou dans leurs politiques et ceux qui ne l’ont pas encore fait. La Russie, l’Arabie saoudite, la Chine ou encore l’Inde font partie du second groupe. World resources institute
12:00
Classement climatique des pays : la France à la 17e place, parmi les meilleurs élèves
Le Climate Change Performance Index 2022 vient d’être présenté à la COP26. Il compare chaque année les performances en matière de protection du climat de 60 pays et de l'Union Européenne. Ces États sont responsables de plus de 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’étude montre qu'aucun pays n’est encore sur une trajectoire compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris, raison pour laquelle les trois premières places du classement restent désespérément vides. La France gagne cette année six places et se classe désormais 17e, rejoignant le groupe des bons élèves aux côtés du Royaume-Uni, du Chili, du Maroc, de l’Allemagne ou encore du Portugal. Paris est toutefois épinglé pour sa piètre performance en matière d’énergies renouvelables, où elle se classe au même niveau que la Pologne. Le haut du classement est tenu par les pays scandinaves. Dans le top 10, on trouve aussi l’Inde, salué notamment pour ses efforts en matière d’énergies renouvelables. Enfin en queue de peloton, on trouve l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Arabie saoudite, la Russie, la Pologne ou encore la République tchèque.
Graph CCPI 2022
10:00
Les mesures climatiques actuelles vont aggraver les inégalités hommes-femmes, alerte le BCG
Alors que le changement climatique pénalise davantage les femmes, les plans d'actions déployés pour lutter contre le changement climatique pourraient encore aggraver la situation, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG). "D’ici 2030, cela se traduirait par une baisse de trois points de pourcentage de leur participation à l’économie mondiale", calcule-t-il. Les femmes sont en effet sous-représentées dans les secteurs directement concernés par la transition écologique comme celui de l'énergie avec 23 % de main-d'œuvre féminine, le bâtiment et les matériaux (31 %), les biens industriels (21 %) et l'ingénierie (25 %), argumente ainsi le cabinet. De plus, une minorité de femmes (25 %) devraient occuper les 67 millions de nouveaux emplois dans l’économie "verte", estime le BCG. Le cabinet rappelle que ce sont les hommes qui obtiennent davantage les nouveaux emplois, les formations porteuses ou les financements. Résultat, la proportion de femmes dans la population active mondiale pourrait chuter, les laissant occuper une part grandissante des métiers précaires et peu qualifiés. Pourtant, "sans elles, impossible de changer la donne !", lance le BCG qui appelle à engager des actions pour accélérer la transition écologique et réduire les inégalités hommes-femmes. Graph BCG genre
Mardi 9 novembre
18:30
"Le sujet des pertes et dommages monte mais les financements sont toujours inexistants" résume Fanny Petitbon, de l’ONG Care France
"Les pertes et dommages, à l’ordre du jour ce lundi 8 novembre, sont devenues un vrai sujet politique. C’est une petite victoire ! Il y a aussi une mobilisation de la jeunesse sur le sujet. Et puis l’engagement de l’Écosse, en début de COP26, de verser environ un million d’euros pour les pertes et dommages est inédit. Cela a brisé un tabou. Malheureusement, depuis, aucun État n’a suivi. Les États-Unis par exemple restent ancrés sur leur position et refusent un quelconque accord qui pourrait leur faire porter juridiquement et financièrement la charge de leur responsabilité dans la crise climatique. Face à cet immobilisme, Antigua-et-Barbuda et Tuvalu ont lancé une commission des petits Etats insulaires pour obtenir des dédommagements devant des juridictions internationales par la voie légale. Nous demandons donc que la COP26 acte le besoin d'un flux de financements spécifiques consacrés au sujet, et nous demandons par ailleurs que cette COP26 donne au mécanisme de Varsovie (qui pilote la question des pertes et dommages), qui est aujourd’hui une coquille vide, le mandat pour travailler sur ces mécanismes de financement, où trouver l’argent et comment le débourser, afin de débloquer des fonds à la COP27" explique Fanny Petitbon, de l’ONG Care France.
17:00
Après les annonces de la première semaine, quel impact pour le climat ?
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, Fatih Birol, déclarait la semaine dernière que les derniers engagements pris à la COP26 (incluant celui sur le méthane) nous plaçaient sur un réchauffement limité à 1,8°C, contre 2,7°C avant la COP26. Depuis cette annonce, de nombreux experts ont appelé à la prudence et de nouvelles études ont été publiées. The Energy Transition Commission, un think tank international, a calculé que les nouveaux engagements permettraient de gagner 9 gigatonnes de CO2 en 2030 sur 22 gigatonnes pour être alignés sur l’objectif 1,5°C. Reste encore 13 gigatonnes de trop ! De son côté, le secrétariat de la CCNUCC a estimé qu’avec les nouvelles NDC, les contributions nationales déterminées, déposées à ce jour, les émissions de CO2 augmenteraient toujours de 13,7 % d’ici 2030, contre 16 % avant la COP26, alors qu’il faudrait qu’elles diminuent de 45 % pour respecter l’objectif 1,5°C. La CCNUCC ne prend pas en compte l’engagement sur le méthane. Screenshot 2021 11 06 at 08.30.27
16:00
Agir pour le climat, oui, mais sans changer ses habitudes
Entre prise de conscience et passage à l’action… il n’y a qu’un pas ? Pas si simple, note un sondage publié par l’Institut Kantar à l’occasion de la COP26. Si 62 % des personnes sondées dans neuf pays (France, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Singapour) estiment que le réchauffement climatique est le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée, environ la moitié (46%) considère qu’il n’y pas de vraies raisons de modifier leurs habitudes personnelles. Pourtant, ils sont 76 % à assurer être prêts à accepter un durcissement des réglementations pour protéger l’environnement. Sur les 9 000 sondés, 36 % s’estiment déjà "fortement engagés" pour l’environnement, mais seulement 2 1% considèrent que les médias ont le même niveau d’engagement. Cette proportion tombe à 17 % pour les gouvernements, et à 13 % pour les grandes entreprises.
15:00
Où en est-on sur le plan des négos ?
De l’aveu même du président britannique de la COP26, Alok Sharma, cette seconde semaine s'annonce "difficile". Elle est marquée par l’arrivée des ministres qui reprennent en main les négociations pour arriver à une déclaration finale ambitieuse en fin de semaine. Selon Tosi Mpanu-Mpanu, le président de l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) de la COP, "les parties ont fait preuve de détermination à trouver des consensus et à faire avancer les discussions". S’il reconnaît qu’il y a encore du pain sur la planche, il estime que "les sujets encore en suspens peuvent être résolus pour obtenir un succès". "Nous avons fait des milliers de kilomètres, parfois traversés des océans, au risque d’attraper le Covid-19, nous devons y arriver" a-t-il lancé. Dimanche, la présidence britannique a publié un document listant les éléments qui pourraient être inclus dans la décision finale de la COP26. Parmi les points plus saillants, il est demandé aux pays n’ayant pas relevé leur ambition (notamment le Brésil et l’Australie) de le faire en 2022. Aucune référence n’est faite aux pays ayant relevé leur ambition mais devant en faire plus (comme la Chine et la Russie par exemple). Or, les pays les plus vulnérables exigent que la relève de l’ambition climatique pour les principaux pays émetteurs soit faite de façon annuelle d’ici 2025 afin de garantir l’objectif 1,5°C. Greenpeace décrit le projet de texte de décision finale comme "exceptionnellement faible". "Pour maintenir le 1,5°C en vie, quatre mots doivent être ajoutés : élimination progressive des combustibles fossiles, et les pays doivent revenir l'année prochaine pour combler l'écart" a déclaré Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International.
14:00
Barack Obama à la COP26
L'ancien président américain Barack Obama, originaire d'HawaÏ, est venu défendre les États insulaires menacés par la montée des océans. Il a rappelé la responsabilité des pays développés dans la crise climatique. "Si vous voulez tous diriger un canoë, vous feriez mieux de tous ramer dans la même direction et en même temps, chaque rame doit bouger à l'unisson, c'est la seule façon d'avancer", a déclaré Barack Obama.
12:00
Les pays vulnérables pourraient voir leur PIB par habitant s'effondrer de plus de 80 %
Aujourd'hui à la COP26, la journée est consacrée à l'adaptation et aux pertes et dommages. Selon une étude publiée ce lundi 8 novembre par l'ONG Christian Aid, les pays vulnérables les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique pourraient voir leur PIB (Produit intérieur brut) par habitant s'effondrer de plus de 80%. Sur 65 pays étudiés, la chute médiane serait de 19,6 % en 2050 sur la trajectoire actuelle de réchauffement et de 63,9 % à la fin du siècle - une chute qui serait limitée à 13,1 % et 33,1 % respectivement si l'objectif de l'accord de Paris de maintenir le réchauffement à +1,5°C était atteint. Mais pour six des 10 pays les plus affectés, situés notamment en Afrique, cette baisse dépasserait 80 % à la fin du siècle dans le pire des scénarios. "Il faut un financement additionnel et séparé de l'objectif annuel" de 100 milliards pour les pertes et préjudices, insiste Aiyaz Sayed-Khaiyum, ministre de l'Économie et du Changement climatique des îles Fidji. Enveloppe séparée, échéancier précis ou nouveaux engagements, les plus pauvres ne veulent plus attendre sur la question, qui pourrait se transformer en point de blocage. Car "la tension est montée" dans les négociations, souligne Yamine Dagnet du World Resources Institute.
10:00
Que faut-il pour obtenir un succès à la COP26 ?
Du côté des pays les plus émetteurs, ils doivent s’engager à relever l’ambition à 2030 au cours des deux prochaines années afin de s'aligner sur l'objectif 1,5 °C. Les pays en développement quant à eux exigent davantage de garanties sur les promesses de financements et une augmentation significative du financement pour l'adaptation et les pertes et dommages. Enfin, les règles en suspens de l'Accord de Paris – marchés carbone, transparence, reporting… - doivent aboutir sur des cadres ambitieux au risque sinon de saper les engagements pris à la COP21 en 2015. Il y a du boulot !

Lundi 8 novembre
16:00
Nouvelle journée d'action mondiale pour le climat
De Sydney à Paris en passant par Londres, Nairobi ou Mexico, plus de 300 événements sont prévus ce samedi 6 novembre, en marge de la COP26, selon la coalition d'organisations à l'origine de la mobilisation. Il s'agit d'exiger la "justice climatique" et des mesures immédiates pour les communautés déjà affectées par le dérèglement climatique, surtout dans les pays les plus pauvres du Sud. À Sydney et à Melbourne, des manifestants déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le Premier ministre australien grand défenseur de l'industrie minière, ont dénoncé la COP26 comme étant "une comédie" et leur chef de gouvernement comme "une honte absolue". En Corée du Sud, quelque 500 personnes ont défilé à travers les rues de la capitale Séoul pour demander une aide immédiate aux populations déjà frappées de plein fouet par les effets du réchauffement de la Terre. À Glasgow, en Ecosse, 100 000 personnes ont défilé. À Paris, retrouvez les temps forts de la mobilisation suivie par notre journaliste sur place Mathieu Viviani.
12:00
Greta Thunberg juge que la COP26 est déjà "un échec"
Greta Thunberg a prononcé un discours après la marche vendredi à Glasgow. La militante estime que la COP26 est déjà "un échec". "La COP 26 ressemble à un évènement de relations publiques qui célèbre pendant deux semaines un scénario business as usual. C’est un festival de greenwashing parce qu’aucune action climatique d’ampleur n’y est annoncée. Nous n’avons pas besoin d’engagements non contraignants, de promesses vides. Or c’est tout ce que nous proposent ces soi-disant leaders qui vivent dans une bulle avec l’espoir illusoire que des technologies vont permettre de sauver l’humanité ainsi que la planète. Ils pensent que nous sommes radicaux mais ce sont eux qui le sont, terrifiés par la vérité qu’ils refusent d’affronter. Les vrais leaders c’est nous les jeunes, leurs enfants qui refusent ces décennies de bla bla bla. Eux ils continuent à multiplier les projets d’énergies fossiles en sachant pertinemment quelles sont les populations qui vont payer au prix fort les conséquences du changement climatique. Les faits ne mentent pas. Nous avons besoin d’une transformation radicale de notre société pour réduire drastiquement nos émissions et respecter le budget carbone dont nous disposons pour rester à 1.5°C de réchauffement."
09:00
Les principales infos à retenir de cette 1ère semaine
Samedi 6 novembre
17:00
Selon vous, qui a la plus grosse délégation à la COP26 ?
C’est le Brésil avec 479 délégués ! Cela peut paraître plus que surprenant puisque son président Jair Bolsonaro a boudé le sommet des chefs d’État en début de semaine et qu'il n'est pas très allant sur les questions climatiques. En fait, selon les données analysées par Carbon Brief dans une étude riche d’enseignements, le Brésil est le pays qui envoie généralement le plus de délègues aux Cop. À Glasgow, il s'agit de leur deuxième plus grande délégation après la COP15 (566 délégués). Après le Brésil, vient la Turquie (376 délégués), suivie de la République démocratique du Congo (373), du Ghana (337) et de la Russie (312). Le Royaume-Uni, en tant qu'hôte, occupe la 10e place, avec 230 participants inscrits. La France est 15e avec 197 délégués. Autre information intéressante… on apprend que la COP26 est la plus fréquentée avec près de 40 000 participants. C’est bien plus qu’à la COP21 de Paris qui avait reçu un peu plus de 30 000 personnes.
16:00
"Facebook est l'un des plus grands pourvoyeurs au monde de désinformation climatique"
45 000 messages minimisant ou atténuant le changement climatique, faisant entre 800 000 et 1,4 millions de vues par jour sur Facebook. Voici l’étendue de la désinformation climatique soutenue par le réseau social, selon une étude publiée cette semaine par le Real Facebook Oversight Board, un groupe de surveillance indépendant, et l'organisation à but non lucratif Stop Funding Heat, analysant plus de 195 pages et groupes Facebook. "Notre rapport montre l'ampleur stupéfiante de la désinformation climatique sur Facebook, dans les publications, les groupes et les publicités", a déclaré Sean Buchan, chercheur en chef pour Stop Funding Heat. "Facebook est l'un des plus grands pourvoyeurs au monde de désinformation climatique. Il est clair que le programme de vérification des faits de Facebook et son Centre des sciences du climat ont échoué." Une autre étude, publiée également cette semaine par le Center for Countering Digital Hate, montre que seulement dix médias qualifiés de "toxiques" sont responsables de 69 % des posts niant le changement climatique sur Facebook, dont près de 7 000 articles l'année dernière niant la crise climatique. Il s’agit de plusieurs sites Web conservateurs aux États-Unis, ainsi que des médias d'État russes.
15:00
Les entreprises américaines, championnes du lobby anti-climat
Après les États "mauvais élèves" du climat, voici les entreprises. Dans son rapport "Climate Policy Footprint 2021", publié jeudi 4 novembre, le think tank londonien InfluenceMap dresse sa liste des sociétés "les plus obstructives du monde en matière de changement climatique". En haut du podium, on trouve deux sociétés pétrolières et gazières basées aux États-Unis, Exxon Mobil (1ère) et Chevron (2ème). Le géant automobile japonais Toyota occupe la troisième place. Plus loin dans le palmarès, on trouve d’autres sociétés nord-américaines telles que ConocoPhillips (7ème ), Phillips 66 (12ème), Valero Energy (13ème) et Occidental Petroleum (22ème). "Ces résultats reflètent une résistance intense aux efforts de l'administration Biden pour éloigner l'économie américaine des combustibles fossiles" analyse le think tank. Ce-dernier pointe également l’influence grandissante des lobbies du gaz par rapport à ceux du charbon, en déclin. Parmi les firmes européennes les plus actives en la matière, on trouve des sociétés comme BP (9ème), OMV (10ème ) et Gazprom (17ème). Pour le directeur d’Influence Map, Ed Collins, ce rapport dresse un triste constat : "Il est clair que la transition vers un avenir énergétique propre va rester extrêmement difficile jusqu'à ce que les pays prennent des mesures significatives pour lutter contre le lobbying obstructif et anti-science de la chaîne de valeur des combustibles fossiles."

14:00
Des milliers de participants à la grève pour le climat à Glasgow
12:30
Les jeunes dans les rues (ou dans l'eau) pour dénoncer le "blablabla"
Les jeunes du monde entier sont appelés à faire grève pour le climat ce vendredi 5 novembre afin de dénoncer le "blablabla" des dirigeants à la fin de la première semaine de la COP26. À Glasgow, où se tient le sommet, une marche est partie à midi et des discours sont prévues à partir de 14h. Interrompues par la pandémie de Covid-19, ces manifestations hebdomadaires reprennent depuis quelques semaines. Le mouvement Fridays for Future avait été lancé par la militante suédoise Greta Thunberg et avait gagné le monde entier. "Ce n’est plus une conférence climat. C’est un festival de “greenwashing” des pays riches. Une célébration de deux semaines du “business as usual” et du bla-bla", a-t-elle encore dénoncé jeudi sur Twitter, à la veille de la manifestation. À l’intérieur du centre de conférence, la journée de vendredi sera aussi celle de la jeunesse. Le manifeste adopté par 400 jeunes du monde entier en octobre sous l’égide de l’ONU sera notamment présenté. Il contient une cinquantaine de pages de propositions en matière de transition énergétique, de financements ou de participation citoyenne.
11:30
Où en est-on six ans après l'Accord de Paris ?

COP26 où en est on de l ambition climatique 3

10:30
Les pays vulnérables demandent une relève de l’ambition chaque année jusqu’en 2025
Malgré les nouvelles estimations qui révèlent une trajectoire de réchauffement inférieur à 2°C, pour les pays en première ligne face aux impacts du changement climatique, le compte n'y est toujours pas. Le Climate Vulnerable Forum (CVF), qui rassemble 55 pays représentant près de deux milliards d'habitants d'Afrique, d'Asie, du Pacifique ou des Caraïbes, réclame une hausse obligatoire de l'ambition pour chaque COP d'ici 2025, date prévue du prochain cycle des NDC, les contributions climatiques déterminées. Mais les observateurs sont sceptiques sur les chances de succès. "Je pense qu'il y aura une fin de non-recevoir de la Chine, de l'Inde, de la Russie pour accepter quoi que ce soit au-delà d'un encouragement aux pays qui sont volontaires pour le faire", indique à l'AFP une source diplomatique, qui doute aussi que l'UE soit prête à une telle révision annuelle de ses engagements vu le processus complexe à 27. D'ailleurs, l'UE en tant que telle n'est pas signataire de la déclaration de la Coalition pour une haute ambition qui appelle les pays qui ne sont pas en ligne avec l'objectif de +1,5°C à présenter des engagements plus ambitieux "dès que possible, et bien avant la COP27" l'an prochain. L’Accord de Paris prévoit que les parties peuvent "à tout moment modifier" leur contribution nationale pour relever leur ambition, mais le traité n'évoque pas d'autre calendrier que le cycle de cinq ans. Pour certains, la date de 2023, année prévue du "bilan global" de l'accord de Paris, serait la plus adéquate. La décision de la COP à la fin de la semaine prochaine pourrait se limiter à une simple exhortation, estime la source diplomatique. Et en pratique, "il est peu probable que tout le monde révise sa contribution l'année prochaine".
09:30
Suite aux nouvelles annonces, les experts tablent sur un réchauffement inférieur à 2°C
C’est avec un tweet que Fatih Birol, le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a partagé l’information : "les promesses climatiques [de ces derniers jours] font que Glasgow se rapproche des [objectifs climatiques] de Paris ! Une nouvelle analyse montre que la pleine réalisation de tous les engagements de neutralité carbone pris à ce jour additionnés au Global Methane Pledge [accord mondial pour réduire de 30 % les émissions mondiales de méthane d’ici 2030, ndr] par ceux qui l'ont signé limiteraient le réchauffement climatique à 1,8°C". Or l’Accord de Paris fixe comme limite 1,5°C. Une autre étude, du Climate Resource, publiée la veille, estimait elle aussi qu’avec tous les engagements récents des États, le réchauffement pourrait être limité à 1,9°C. C’est un net progrès puisqu’avant la COP26, la trajectoire nous menait vers +2,7°C. Mais c’est encore insuffisant. Surtout, il faut que les engagements pris soient réellement implémentés. Or, un certain nombre de pays du G20 ne sont actuellement pas sur une trajectoire crédible pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone, notamment l'Australie, la Chine, l'Arabie saoudite, le Brésil et la Turquie, dont les NDC (contributions nationales déterminées) ne sont pas significativement améliorés par rapport à ce qu'ils ont soumis en 2015. En outre, la CCNUCC estime que les émissions de gaz à effet de serre devraient encore augmenter de 13 % d'ici 2030, alors qu'elles devraient baisser de 45 % pour respecter l'objectif 1,5°C. Graph climate resource 1.9
Vendredi 5 novembre
17:00
La France, grande absente du jour, reçoit un Fossil Award !
"Vingt pays se sont aujourd’hui engagés à mettre fin à leurs financements dans des projets fossiles à l’étranger d’ici fin 2022. Alors que l’Agence Française de Développement (AFD) fait partie de la coalition, l’État français brille par son absence. Emmanuel Macron en reste donc aux discours lorsque les autres pays prennent leur responsabilité et passent à l’action" a réagi Armelle Le Comte, responsable du plaidoyer climat chez Oxfam France. La France s'est engagée il y a un an à mettre fin aux garanties de financement des exportations pour les projets d'exploitation pétrolière dès 2025, et gazière en 2035. Ce jeudi, le pays a par ailleurs reçu le Fossil Award du jour. Ce prix décerné par les ONG à ceux qui bloquent les négociations revient généralement aux cancres du climat que sont l’Australie, la Russie, l’Arabie saoudite... Paris est pointé du doigt pour pousser le nucléaire et le gaz fossile comme "énergies vertes" dans la taxonomie européenne.
16:00
Lancement de la First Movers Coalition pour le développement des technologies bas-carbone
Initiée par John Kerry, l’envoyé spécial américain en charge du climat, et le Forum économique mondial à l’occasion de la COP26 à Glasgow, l’objectif de la First Movers Coalition est de pousser les entreprises à acheter des produits à empreinte carbone nulle d'ici 2030 afin de développer des chaînes d'approvisionnement vertes et atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Cette alliance cible sept secteurs à l'origine de plus de 30 % des émissions de CO₂ globales - acier, ciment, aluminium, produits chimiques, transport maritime, aviation et camionnage - mais qui ne disposent pas d'alternatives énergétiques propres et compétitives par rapport aux combustibles fossiles. "Au cours de cette décennie critique, nous devons non seulement déployer aussi rapidement que possible les technologies d'énergie propre existantes, telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries de stockage, mais également stimuler l'innovation pour nos objectifs de décarbonation à long terme" a déclaré John Kerry. Parmi les entreprises participantes, il y a Apple, Amazon, Airbus, Boeing, Engie, Holcim, Nokia, Vattenfall ou encore Volvo Group.
15:00
Le chiffre du jour : 500 milliards de dollars, le coût annuel de l’adaptation en 2050
Les besoins des pays en développement pour faire face aux impacts du réchauffement sont cinq à dix fois plus élevés que les financements qui y sont consacrés, alerte un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en marge de la COP26 à Glasgow. Le coût de l'adaptation, c'est-à-dire les mesures pour réduire l'exposition et la vulnérabilité des pays et populations aux effets du changement climatique, est estimé entre 140 et 300 milliards de dollars par an d’ici 2030, et entre 280 et 500 milliards de dollars par an d’ici 2050, et ce pour les seuls pays en développement. Or, en 2019, les pays riches ont fourni 80 milliards de dollars d'aide climat aux pays en développement, les deux tiers en faveur de projets de réduction des émissions, l'adaptation restant le parent pauvre. "Même si nous fermions le robinet des émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui, les impacts du changement climatique se poursuivraient pendant des dizaines d'années", a souligné Inger Anderson, la patronne du PNUE. "Nous devons changer de braquet dans l'ambition pour le financement de l'adaptation et sa mise en œuvre pour réduire les dommages et les pertes. Et nous devons le faire maintenant".
14:00
"Hypocrisie" "Greenwashing", les critiques pleuvent sur la COP26
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, compare la COP26 au Forum économique mondial de Davos. Il fustige une réunion des pays les plus puissants du monde qui "augmentent leur production de pétrole, en même temps qu'ils tiennent ces sommets pour la protection de l'environnement". Le chef d'État, qui ne s'est pas rendu à Glasgow, ironise aussi sur ces participants qui "arrivent en jets (il y en aurait eu plus de 400, NDR). Alors, assez d'hypocrisie et d'effet de mode. Il faut combattre l'inégalité monstrueuse qui existe dans le monde, ce dont je vais parler en allant à l'ONU", a-t-il assuré. Symbole de cette hypocrisie, la venue de Jeff Bezos – en jet privé - à la COP 26 est également l’objet de vives polémiques. Le fondateur et actionnaire n°1 d’Amazon, une des entreprises les plus polluantes de la planète, a pris la parole à la tribune aux côtés d’Emmanuel Macron. Plusieurs centaines de défenseurs de l'environnement ont dénoncé le "greenwashing" à l'œuvre à la COP26. Ils ont défilé dans les rues de Glasgow, répondant à l'appel du mouvement Extinction Rebellion et arborant des pancartes demandant "des actes" ou "la fin des énergies fossiles". La militante Greta Thunberg et Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace, ont également interrompu une réunion sur la compensation carbone en qualifiant cette pratique de "greenwashing".
12:15
Et pendant ce temps-là, les émissions de CO2 mondiales devraient augmenter de 5% en 2021

Le rapport était d’autant plus attendu qu’il tombait en plein pendant la COP26. Comme chaque année, le groupe international de chercheurs du Global Carbon Project (GCP) a publié son bilan des émissions mondiales de CO2 de l’année précédente et ses projections pour l’année en cours. Les conclusions ne sont pas bonnes. D’une part, si une chute de 5,4 % des émissions de CO2 a été observée en 2020 du fait de la pandémie, c’est moins que ce qui avait été estimé dans le rapport précédent (7 %). D’autre part, d’après les calculs du consortium, les émissions mondiales devraient connaître une hausse de 4,9 % cette année, de quoi se rapprocher des niveaux record pré-pandémie, alors même que les transports aérien et routier, parmi les plus gros émetteurs, ne sont pas revenus à la normale. "Le rebond a été encore plus fort que je ne pensais", réagit Glen Peters auteur de l'étude. Un rebond lié à l’explosion de la demande en énergie supportée par les énergies fossiles, et notamment le charbon. La crise du Covid n'aura été qu'une parenthèse pour le climat, laissant de moins en moins de temps pour contrer le réchauffement climatique.

Graph global carbon project 2021

11:30
Plus de 20 gouvernements et institutions financières mettent fin au financement des énergies fossiles à l’étranger
25 pays et institutions financières s’engagent à arrêter tout nouveau financement pour le développement de toutes les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) à l'étranger et à réorienter les dépenses vers l'énergie verte à partir de 2022, soit environ 18 milliards de dollars par an. Parmi les signataires, il y a le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l'Italie, la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement ou encore l’Agence française de développement. "Investir dans des projets liés aux combustibles fossiles non assortis de systèmes de capture du carbone comporte de plus en plus des risques sociaux et économiques", indique la déclaration commune des signataires diffusée au cours de la conférence internationale sur le climat COP26 à Glasgow. Cet engagement va plus loin que celui pris lors du G20 dimanche dernier à Rome puisque ce dernier ne se limitait qu’au charbon. Mais il n'embarque pas la Chine, la Corée et le Japon, principaux bailleurs de fonds du développement des combustibles fossiles dans le monde. Les pays engagés pourront par ailleurs continuer à développer leurs propres ressources en combustibles fossiles chez eux, y compris les gisements de pétrole et de gaz. "C'est un énorme pas en avant. Cela représente une part importante du financement public international actuel pour les combustibles fossiles. C’est une très grande chose, même si le diable se cache dans les détails" s'est toutefois réjoui Collin Rees, directeur de programme au sein du groupe de campagne Oil Change International. "L'année dernière à cette époque, je n'aurais pas pensé que nous verrions des pays s'engager à mettre fin à des milliards de dollars de soutien aux projets internationaux de combustibles fossiles" a également réagi Kate De Angelis, des Amis de la Terre États-Unis.
10:00
Une coalition de 190 membres dit stop au charbon à compter de … 2030
La présidence britannique a annoncé hier soir un accord sur le charbon qui regroupe 190 membres, parmi lesquels des États, des entreprises et des institutions financières. Parmi les signataires, il y a des pays fortement dépendants du charbon comme l'Indonésie, la Corée du Sud, le Canada, la Pologne (qui ne prévoyait une sortie qu'en 2049), l'Espagne, l'Ukraine, l'Egypte, le Chili ou encore le Vietnam. Selon The Guardian, l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon, la Russie et les États-Unis, principaux utilisateurs de charbon, sont absents de l'accord. Celui-ci prévoit de ne plus financer de nouvelles centrales au charbon et de fermer les existantes d’ici 2030 pour les grandes économies et d’ici 2040 pour les petites économies. "Cet engagement sur le charbon est définitivement un grand pas en avant, et aurait été impensable il y a un an ou deux. C'est un vrai signe d'amélioration" a réagi Chris Littlecott, directeur social du think tank E3G. Mais d'autres estiment que les échéances sont trop lointaines pour tenir les objectifs climatiques et devraient concerner l'ensemble des énergies fossiles. Selon l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait stopper tout nouveau projet d’extraction d’énergies fossiles dès cette année pour espérer tenir l’objectif d’un réchauffement limité à 1,5°C.
09:00
Voilà l'étendue de ce qu'il reste à faire, résumée en un graph
Jeudi 4 novembre
17:30
Seuls quatre représentants d'ONG autorisés à surveiller les négociations
Plusieurs ONG ont dénoncé les restrictions d'accès imposées par les organisateurs de la COP26 sur le climat à Glasgow, où des milliers d'experts ne peuvent assister aux négociations, une situation qui risque de nuire à la crédibilité de la conférence. Selon les règles de la Convention des Nations Unis sur les changements climatiques, les organisations de la société civile peuvent assister à ces réunions mondiales sur le climat en tant qu'observateurs, y compris à l'intérieur des salles de négociations pour permettre une transparence du processus. Leur rôle est primordial notamment pour les pays du Sud, après des décennies de promesses non tenues. Selon Teresa Anderson, responsable de ActionAid International, seuls quatre représentants des milliers d'ONG accréditées pour la COP26 ont été autorisés à surveiller les négociations. "Empêcher la société civile de surveiller les gouvernements et de faire en sorte qu'ils rendent des comptes peut avoir de véritables conséquences sur les communautés en première ligne de la crise climatique, qui souffrent", a-t-elle déclaré. Des milliers d'experts ont fait le voyage seulement pour finir par regarder des réunions et des conférences de presse en ligne. "C'est un désastre de voir la société civile ne pas pouvoir accéder à des réunions cruciales et beaucoup de ses représentants ne même pas pouvoir entrer sur le site de la COP", a déclaré à l'AFP Mohamed Adow, du think tank Power Shift Africa. Négos COP26 PAUL ELLIS AFP
16:00
"Merci de travailler à distance et d’utiliser la plateforme"
C’est certainement l’une des COP les moins accessibles de l’histoire. Après des coupures de train dimanche, dues aux intempéries records, des images de queues interminables à l'entrée du Scottish Event Campus (SEC), qui accueille l’événement, et une ministre israélienne en fauteuil roulant empêchée d’accès, l’organisation est une nouvelle fois pointée du doigt en ce troisième jour de négociations. Des participants ont reçu des messages les prévenant que la capacité maximale avait été atteinte et les encourageant "à travailler à distance et à utiliser la plateforme COP26". D’autres messages suggèrent de se rendre en zone bleue, là où se trouvent les délégués, uniquement en cas de nécessité. Certains n’hésitent pas à demander au gouvernement britannique de rembourser leurs frais de séjour. Dans un courrier envoyé à tous les participants, la CCNUCC s’excuse et demande à chacun du "soutien et de la compréhension".
15:00
Les scientifiques anticipent un réchauffement d’au moins +3°C
Paroles, paroles, paroles. Selon une majorité (60%) de chercheurs du Giec, le groupe intergouvernemental d’experts sur le climat, interrogés par la revue Nature, le réchauffement climatique devrait être d’au moins 3°C. Seuls 4% des sondés pensent que l'objectif d'une hausse de 1,5°C est réalisable. C’est là le signe de leur défiance quant aux engagements pris par les États. Avant la COP26, la trajectoire était de +2,7°C. Selon une nouvelle étude, publié ce mercredi 3 novembre par Climate Resource, nous pourrions passer sous la barre des 2°C, en prenant en compte les annonces récentes de la Chine et de l’Inde notamment. Mais les chercheurs précisent bien qu’il s’agit du scénario le plus optimiste et que cela suppose que toutes les promesses soient bel et bien tenues.

13:00
La coalition d’acteurs financiers de Mark Carney sort les gros chiffres
Près de 130 000 milliards de dollars ! C’est le montant des actifs représentés par les 450 acteurs financiers désormais engagés dans la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), la coalition lancée par Mark Carney en début d’année. Ces institutions s'engagent à la neutralité carbone d'ici 2050 "au plus tard", à "faire leur juste part dans une réduction des émissions de moitié au cours de cette décennie", et à réviser leurs objectifs tous les cinq ans. Elles devront communiquer chaque année sur leurs progrès et sur les émissions qu'elles financent. Le premier bilan de la GFANZ, présenté pendant la COP 26, a de quoi faire tourner la tête. Selon l’alliance, qui réunit des banques, des assureurs et des investisseurs, ses membres pourraient débloquer jusqu’à 100 0000 milliards de dollars pour financer la transition dans les 30 ans. "Nous avons désormais l'essentiel de la +plomberie+ pour faire passer le changement climatique des marges aux avant-plans de la finance, afin que chaque décision financière prenne le climat en compte", a assuré Mark Carney. Pour cela, "les entreprises doivent mettre en place des plans de transition solides et les Etats des politiques prévisibles. Cela donnera à la finance la confiance pour investir", dit-il, appelant à "travailler ensemble". Les chiffres annoncés n’ont toutefois pas impressionné les ONG, qui regrettent que les engagements des membres de la GFANZ n’incluent pas l’arrêt du financement des énergies fossiles. "Plus de 130 000 milliards de dollars, et pas une seule règle pour empêcher qu'un seul dollar soit investi dans l'expansion des énergies fossiles", responsables de l'essentiel du réchauffement, a souligné mercredi Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance. Marck carney cop26 2 DANIEL LEAL OLIVASAFP
12:00
Les principales infos à retenir depuis le début de la COP26
10:45
L'enthousiasme "lucide" de Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique
09:30
8,5 milliards de dollars pour aider l'Afrique du Sud à sortir du charbon
Plusieurs pays occidentaux, parmi lesquels les États-Unis, l'UE, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, ont promis de mettre sur la table 8,5 milliards de dollars pour aider l’Afrique du Sud à sortir du charbon. Le pays est actuellement le plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Afrique en raison de sa dépendance à cette énergie – plus de 90 % du mix électrique l’an dernier-, la plus polluante et émettrice de CO2. En vertu de ce nouvel accord, Johannesburg fermerait les centrales au charbon plus rapidement que prévu tout en "soutenant une transition équitable et inclusive" vers l'énergie verte, a déclaré le président américain à la COP26. "Cette annonce intervient après que l'Afrique du Sud a proposé un objectif climatique ambitieux pour 2030 qui est presque aligné sur ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius. C'est fantastique de voir des financements internationaux affluer vers ces pays qui renforcent leur ambition" a réagi Helen Mountford du World Resources Institute.
Mercredi 3 novembre
18:00
Le Japon promet 10 milliards de dollars supplémentaires pour le financement climatique
Le Japon promet 10 milliards de dollars de financement climatique supplémentaire sur cinq ans pour les pays en développement lors de son discours à la COP26. Ce nouvel engagement permettra d’atteindre les 100 milliards de dollars promis aux pays du Sud en 2022, et non en 2023. Cet objectif de 100 milliards de dollars, promis en 2009 par les pays du Nord aux pays du Sud, devait initialement être tenu tous les ans à partir de 2020. Il participe largement de la méfiance des pays en développement envers les pays riches.
17:30
La phrase du jour : "Autant nous bombarder", lance le président des Palaos
"Nous voyons que le soleil brûlant nous donne une chaleur intolérable, la mer qui se réchauffe nous envahit et les vents nous soufflent dans tous les sens, nos ressources disparaissent sous nos yeux et notre avenir nous est volé", a déclaré le président des Palaos, un archipel situé dans l’océan Pacifique, Surangel Whipps Jr. "Franchement, il n'y a aucune dignité à une mort lente et douloureuse - vous pourriez aussi bien bombarder nos îles au lieu de nous faire souffrir seulement pour assister à notre disparition lente et douloureuse." "Dirigeants du G20, nous nous noyons et notre seul espoir est la bouée de sauvetage que vous tenez. Vous devez agir maintenant, nous devons agir ensemble".
16:30
Le Glasgow Breakthroughs va booster les technologies propres
Plus de 40 dirigeants ont signé le Glasgow Breakthroughs afin de rendre les technologies propres abordables dans le monde entier. Parmi eux les États-Unis, l'Inde, l'UE, la Chine, les économies en développement et certains des pays les plus vulnérables au changement climatique - représentant plus de 70 % de l'économie mondiale et plus de 50 % des émissions mondiales. L'objectif est de faire des technologies propres le choix le plus abordable, accessible et attrayant pour tous dans le monde dans chacun des secteurs les plus polluants d'ici 2030, en aidant en particulier les pays en développement à accéder à l'innovation et aux outils nécessaires pour passer à la neutralité carbone. Les cinq premières avancées ciblées sont l'électricité propre, les véhicules électriques, l'acier vert, l'hydrogène et l'agriculture durable. Cela pourrait créer potentiellement 20 millions de nouveaux emplois. Glasgow breakthrought
15:30
Les Fossils of the day reviennent à l’organisation de la COP26 et à l’Australie
C’est un prix dont on ne se vante pas. Organisé par le Climate Action Network International (CAN), il est décerné quotidiennement aux pays qui "ont fait de leur mieux pour bloquer les négociations" lors des COP sur le climat. Aujourd’hui, il a été décerné à la présidence britannique de la Cop26, ainsi qu’à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), pour un manque d'organisation après de longues files d'attente formées pour accéder au lieu de la conférence lundi. "Les personnes qui ont investi du temps et des ressources pour se rendre à Glasgow ont attendu patiemment pour découvrir qu'il n'y avait finalement pas de place à l’intérieur pour la société civile" dénonce le CAN. L’accès à la COP a également été très compliqué pour une ministre israélienne en fauteuil roulant, qui a cherché, en vain, une entrée accessible aux personnes handicapées pendant environ deux heures. En parlant d’accès, plusieurs dirigeants ont été épinglés pour l’empreinte carbone de leur trajet à ou depuis Glasgow. Joe Biden et son cortège de 85 voitures ont été pointés du doigt, de même pour le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui rentré à Londres en avion, et enfin Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui serait arrivée lundi à la COP26 en jet privé. Le second Fossil of the day est décerné à l’Australie, cancre du climat. Son premier ministre Scott Morrison a osé déclarer que "si l'Australie avait trouvé un vaccin contre le coronavirus en un an – pourquoi ne pouvait-elle pas développer les technologies pour réduire les émissions ?"
14:45
Plus de 100 pays s'engagent à réduire leurs émissions de méthane
105 pays sont désormais engagés dans le Global Methane Pledge, mené par les États-Unis et l’Union européenne. Ce pacte vise à réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030. Ces pays représentent 46 % des émissions de méthane et 70 % du PIB mondial. Leur engagement pourrait permettre de gagner 0,3°C d'ici 2040 sur la trajectoire de réchauffement. Cela peut paraître peu mais en réalité chaque dixième de degré peut faire la différence sur les impacts du changement climatique. En revanche, la Chine, l'Australie, la Russie et l’Inde, qui pèsent pour un tiers des émissions, ne font pas partie de cette alliance. Le méthane, émis par l'agriculture et l'élevage, les combustibles fossiles et les déchets, est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2). Il est responsable de 30 % de l'élévation de la température mondiale à ce jour. Même s'il fait moins parler de lui, son effet de réchauffement est environ 29 fois plus important par kilogramme que celui du CO2 sur un horizon de cent ans, et environ 82 fois sur une période de 20 ans. "Les dirigeants du monde ont raison de s'attaquer aux émissions de méthane, mais les annonces d'aujourd'hui n'atteignent pas la réduction de 45 % qui est selon l'ONU nécessaire pour limiter le réchauffement à +1,5°C", a commenté Murray Worthy, de l'ONG Global Witness. "Les super-émetteurs des mines de charbon doivent faire le premier pas et reconnaître l'ampleur du problème", a renchéri Dave Jones, du centre de réflexion Ember, évoquant les grands absents.
14:15
Philanthropes et banques publiques de développement débloquent 10 milliards de dollars pour l’énergie des pays en développement
Une association inédite a vu le jour à la COP26, entre des associations philanthropiques et des banques publiques. La Fondation Rockefeller, la fondation Ikea et le Bezos Earth Fund de Jeff Bezos (Amazon) ont lancé la Global Energy Alliance for People and Planet, avec huit banques multilatérales de développement, dont la Banque Mondiale et la Banque Européenne d’investissement. Ensemble, ils ont annoncé débloquer une enveloppe de 10 milliards de dollars afin de financer des projets d’énergies renouvelables dans les pays émergents. L’alliance prévoit de lever jusqu’à 100 milliards de dollars d’ici dix ans avec pour ambition de fournir de l’électricité renouvelable à un milliard de personnes.
13:00
La pétition lancée par Greta Thunberg déjà signée par plus d’un million de personnes
En à peine en vingt-quatre heures, la pétition lancée par la suédoise Greta Thunberg et trois autres militantes pour le climat (l'Ougandaise Vanessa Nakate, la Polonaise Dominika Lasota et la Philippine Mitzi Tan), a déjà été signée par plus de 1,3 million de personnes. Il s’agit d’une lettre ouverte accusant les dirigeants des pays riches de "trahison". "En tant que citoyens de toute la planète, nous vous appelons à répondre à l’urgence climatique. Pas l’année prochaine. Pas le mois prochain. Maintenant", peut-on lire dans la lettre ouverte. Elles exigent des dirigeants réunis à Glasgow pour la COP26 cinq actions : conserver l'objectif de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle ; mettre fin à tous les investissements et aux nouvelles explorations de combustibles fossiles ; publier les émissions carbone totales de tous les secteurs de consommation ; remplir la promesse de 100 milliards de dollars d'aide aux pays les plus vulnérables au changement climatique et enfin, adopter des mesures qui "protègent les travailleurs et les plus vulnérables" et "réduisent toutes les formes d'inégalité".
12:00
Plus de 100 pays s’engagent à mettre fin à la déforestation d’ici 2030
Plus de 100 dirigeants mondiaux, représentant plus de 85 % des forêts de la planète, s’engagent à interrompre et inverser la déforestation et la dégradation des terres d'ici à 2030. Parmi eux, on trouve le Canada, la Russie, le Brésil, l'Indonésie ou encore la République démocratique du Congo. 12 pays, dont la France, se sont engagés à mobiliser conjointement 12 milliards de dollars de fonds publics d’ici 2025, auxquels devraient s’ajouter plus de 7 milliards de dollars d'investissements privés. 14 pays et donateurs philanthropiques ont également promis au moins 1,7 milliard de dollars d'ici 2025 pour faire progresser les droits fonciers forestiers des peuples autochtones et des communautés locales et soutenir leur rôle de gardiens des forêts et de la nature. Et 1,5 milliard de dollars seront fléchés pour protéger le bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Enfin, plus de 30 institutions financières, représentant plus de 8 700 milliards de dollars d'actifs mondiaux - dont Aviva, Schroders et Axa - s'engagent également à éliminer les investissements dans les activités liées à la déforestation. Un récent rapport de l'Unesco indiquait que depuis le début du millénaire, dix forêts emblématiques de la planète émettent plus de CO2 qu'elles n'en piègent. C'est par exemple le cas du parc national de Yosemite, aux États-Unis. Declaration glasgow deforestation
11:00
En coulisses...
Coulisses cop26
09:30
Neutralité carbone de l'Inde en 2070 : réactions
"Ce fut un moment très important pour le sommet. [L'action] pourrait signifier que les émissions annuelles de gaz à effet de serre de l'Inde pourraient culminer d'ici 2030. Cela démontre le véritable leadership d'un pays dont les émissions par habitant représentent environ un tiers de la moyenne mondiale. Le monde riche doit réagir [et] fournir une forte augmentation du financement international du climat" a réagi l'économiste Nicholas Stern, président du Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment à la London School of Economics. "Les nouveaux engagements de l'Inde sont nettement plus ambitieux que les engagements climatiques antérieurs du pays. Ceux-ci emmèneront l'Inde sur une voie de développement à faible émission de carbone et envoient des signaux forts à tous les secteurs de l'industrie et de la société" s'est également réjouie Ulka Kelfar, directrice du climat pour le WRI Inde. "C'est une grosse annonce. L’horizon de 2070 peut paraître lointain, mais il représente un réel effort pour cet énorme pays bien plus pauvre que la Chine", décrypte Lola Vallejo, de l'Iddri. "Et contrairement à beaucoup d’engagements net zéro récents, l’Inde a aussi relevé ses engagements d’émissions à 2030 d’une manière ambitieuse" ajoute-t-elle.

Mardi 2 novembre
18:30
Aucune annonce dans le discours écrit de Xi Jinping
Le président chinois, Xi Jinping, a envoyé un discours écrit au sommet des chefs d’État de la COP26, organisé les 1er et 2 novembre. Il appelle les pays développés à "apporter un soutien pour aider les pays en développement à mieux faire" dans la gestion de la crise climatique. Dans des engagements mis à jour juste avant le sommet, la Chine a confirmé qu'elle atteindrait son pic d’émissions avant 2030 et la neutralité carbone d'ici 2060. Le premier émetteur de gaz à effet de serre a également promis de limiter la part des énergies fossiles à 25 % et de réduire son intensité carbone de 65 % d’ici 2030.
18:00
L'Inde s'engage à la neutralité carbone en 2070
L'Inde s'engage à la neutralité carbone en 2070. Le pays s'engage aussi à réduire son intensité carbone de 45% d'ici 2030 et à avoir un mix à 50 % renouvelable en 2030. Le Premier ministre indien Narandra Modi dénonce les "promesses vides" des Etats développés en matière de financements climatique. "L'Inde s'attend à ce que les pays développés du monde mettent à disposition 1 000 milliards de dollars pour financer le climat dès que possible", a-t-il déclaré. Pour rappel, l'Inde est désormais le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les Etats-Unis. Ces derniers se sont engagés à atteindre la neutralité carbone respectivement en 2060 et 2050.
17:15
Déception après le discours de Macron
Pour Pierre Cannet du WWF France, "le président de la République a fait le service minimum à la COP26, sans prendre aucun nouvel engagement". Clément Sénéchal, de Greenpeace, critique "la posture de donneurs de leçon retenu par le président". "Non seulement la France ne tient pas les objectifs fixés en 2015 à Paris, mais le Président a même relevé les plafonds d’émission autorisés. Plutôt que d’accélérer pour combler les retards, il a préféré enterrer les mesures de la Convention citoyenne pour le climat. Il refuse enfin de s’aligner sur la nouvelle ambition européenne. Les déplacements à fin électoraliste du Président n’y changeront donc rien : la France fait partie des pays démissionnaires au sein du multilatéralisme climatique" a-t-il expliqué.
16:40
"Le succès de la COP26 est à portée de main si nous nous mobilisons, décidons et agissons" Emmanuel Macron
"Il y a trois valeurs essentielles : l’ambition, la solidarité et la confiance. Sur l'ambition, la clé pour les quinze prochains jours est que les plus gros émetteurs dont les stratégies ne sont pas conformes à l’objectif 1,5°C rehaussent de leurs ambitions. Sur la solidarité, nous devons trouver tous les moyens pour que les pays les plus riches accélèrent leur financement vers les pays les plus pauvres. Ceux qui n’ont pas tenu leur engagement sur les 100 milliards de dollars doivent le tenir d'ici la fin de la COP. Et sur la confiance, je plaide pour un suivi de l'utilisation de ces 100 milliards de dollars" a déclaré Emmanuel Macron. Le président français n’a fait aucune annonce, considérant que l'UE et la France font déjà leur juste part.
16:00
"Agir est un impératif moral mais aussi économique" Joe Biden
"Le changement climatique ravage déjà le monde, ce n’est pas une menace hypothétique. Cela coûte à nos nations des milliers de milliards de dollars. Dans les derniers mois, les États-Unis ont expérimenté ses impacts. Aucune nation ne pourra y échapper et le pire est encore à venir si nous ne faisons rien. Mais je crois qu’il y a une incroyable opportunité pour tous, nous sommes à un tournant historique. C’est un impératif moral mais aussi économique" a déclaré Joe Biden, le président américain.
15:00
"Plus de 2 millions de personnes ont faim dans mon pays", une jeune activiste kenyane
"Je vous en supplie, ouvrez les yeux", a lancé Elizabeth Wathuti, une jeune militante kenyane, aux dirigeants du monde, réunis à la COP26. "Pendant que vous êtes confortablement assis sur votre siège à Glasgow, plus de deux millions de personnes ont faim dans mon pays. J'ai vu de mes propres yeux trois jeunes enfants pleurer devant une rivière asséchée après avoir marché 20 km avec leur maman pour chercher de l'eau", a-t-elle dénoncé, après avoir demandé une minute de silence pour les victimes du changement climatique, pour "tous ceux dont les souffrances ne sont pas entendues".
14:10
"Soit nous arrêtons le changement climatique, soit c'est lui qui nous arrêtera" Antonio Guterres
"Alors que nous ouvrons cette conférence sur le climat tant attendue, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique. Les jeunes le savent. Chaque pays le voit. Les petits États insulaires en développement – et d'autres pays vulnérables – le vivent. Pour eux, l'échec n'est pas une option. L'échec est une condamnation à mort. (...) Ne nous faisons pas d'illusions : si les engagements échouent d'ici la fin de cette COP, les pays devront revoir leurs plans. Pas tous les cinq ans. Mais chaque année jusqu'à ce que l’objectif 1,5°C soit garanti. Jusqu'à ce qu'on obtienne la fin des subventions aux combustibles fossiles, jusqu'à ce qu'il y ait un prix sur le carbone et jusqu'à ce que le charbon soit progressivement supprimé", a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l'Onu.
13:50
"Oui, ça va être difficile, mais oui, nous pouvons le faire" Boris Johnson
"L'humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l'horloge de l'apocalypse. Nous devons agir maintenant. (...) Les enfants qui nous jugeront ne sont pas encore nés,… nous ne devons pas manquer ce rendez-vous car ils ne nous le pardonneront pas… Et ils auront raison", a déclaré Boris Johnson, le Premier ministre britannique, hôte de la COP26. Un échec de la COP26 déclencherait dans le monde "une colère et une impatience incontrôlables", a-t-il ajouté. "Oui, ça va être difficile, mais oui, nous pouvons le faire".
13:00
Une manif anti-Macron avant son discours
11:15
45 000 personnes attendues à la COP26
10:00
"Si Glasgow échoue, alors tout échoue"
"Si nous voulons empêcher que la Cop26 soit un échec, alors cela doit changer et je dois être clair, si Glasgow échoue, alors tout échoue. L'accord de Paris se sera effondré à la première évaluation" a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson. La COP26 pour le climat s’est ouverte dimanche 31 octobre, à Glasgow, au Royaume-Uni. C'est le rendez-vous climatique le plus important depuis la COP21 et l’adoption de l’Accord de Paris. Il marque le premier test de crédibilité pour la communauté internationale. Celle-ci s’était en effet engagée à réviser tous les cinq ans son ambition climatique, à travers les fameuses "NDC", les contributions nationales déterminées. Et c’est à Glasgow que va avoir lieu cette première révision. Outre la relève de l’ambition climatique, la question des financements climat, l'un des piliers de l’Accord de Paris, est elle aussi primordiale. L’objectif de 100 milliards de dollars, promis en 2009 par les pays du Nord aux pays du Sud, ne devrait être atteint qu’en 2023, avec trois ans de retard, tandis que celle des pertes et dommages, des financements additionnels prévus en cas de catastrophe naturelle, est au point mort depuis huit ans. Au total, il y a 136 points à l'ordre du jour.
09:00
"Espoirs déçus"
Juste avant de rejoindre Glasgow, où se tient lundi 1er et mardi 2 novembre le sommet des chefs d’État à la COP26, les leaders du G20 se sont accordés sur un communiqué final dont les objectifs ne permettent pas de répondre à l'urgence climatique. Le président américain Joe Biden s'est dit "déçu" par l'absence d'engagements de la Chine et de la Russie alors que les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine n'ont participé que par visioconférence. Le chef de l'ONU Antonio Guterres a dit quitter Rome avec "des espoirs déçus" lui aussi tandis que le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que ce n'est "pas assez". La déclaration de Rome va très légèrement au-delà de l'accord de Paris sur l'objectif de limitation du réchauffement climatique à +1,5°C, avec un engagement à ne plus subventionner les centrales au charbon à l'étranger. Mais pas de date claire pour sortir complètement du charbon ou des énergies fossiles, ni pour arriver à la neutralité carbone, le G20 ne retenant que "le milieu du siècle" comme horizon.
Lundi 1er novembre
16:00
Les 7 dernières années seraient les plus chaudes jamais enregistrées, selon l’OMM
Les sept dernières années sont en passe d'être les plus chaudes jamais enregistrées, selon le rapport provisoire de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l'état du climat mondial 2021, basé sur les données des neuf premiers mois de 2021. L'élévation mondiale du niveau de la mer s'est également accélérée depuis 2013 pour atteindre un nouveau sommet, avec en parallèle la poursuite du réchauffement et de l'acidification des océans. "Il a plu – plutôt que neigé – pour la première au sommet de la calotte glaciaire du Groenland. Les glaciers canadiens ont subi une fonte rapide. Une vague de chaleur a frappé le Canada et les régions voisines des États-Unis avec des températures proches de 50°C dans un village de la Colombie-Britannique. Death Valley, en Californie, a atteint 54,4°C, tandis que de nombreuses régions de la Méditerranée ont connu des températures record. La chaleur exceptionnelle était souvent accompagnée d'incendies dévastateurs", a énuméré le Secrétaire général de l'OMM, le professeur Petteri Taalas. "Des mois de pluie sont tombés en l'espace de quelques heures en Chine et certaines régions d'Europe ont connu de graves inondations, faisant des dizaines de victimes et des milliards de pertes économiques. Une deuxième année consécutive de sécheresse en Amérique du Sud subtropicale a réduit le débit de puissants bassins fluviaux et a touché l'agriculture, les transports et la production d'énergie", a déclaré le professeur Taalas. "Les événements extrêmes sont la nouvelle norme", a conclu le professeur Taalas. "Il existe de plus en plus de preuves scientifiques que certains d'entre eux portent l'empreinte du changement climatique induit par l'homme."
15:00
Des trains vers Glasgow bloqués à cause des tempêtes… isn't it ironic !
Les trains en direction de Glasgow, où se tient la COP26, ont été suspendus à cause du mauvais temps, retardant ainsi des militants pour le climat mais aussi des politiques comme le ministre britannique de l’Environnement Zac Glodsmith. Des centaines de passagers se rendant à ce rendez-vous crucial pour la lutte contre le changement climatique se sont ainsi retrouvés bloqués à la gare de Euston à Londres, en raison de la chute d’un arbre sur une caténaire. Sur Twitter la compagnie ferroviaire Avanti West Coast, a conseillé aux voyageurs de ne pas se déplacer. "Tous les trains vers Glasgow suspendus à un événement météorologique - des centaines de délégués pour une conférence sur le climat bloqués à Euston parce que les infrastructures du Royaume-Uni ne sont pas assez résilientes pour résister au changement climatique", a tweeté la journaliste environnement Cecilia Keating. La journaliste a publié une photo montrant une foule suspendue aux panneaux d'affichage, à côté desquels trône un écran sur lequel défilent les inscriptions "le monde vous regarde COP26", "pas de temps à perdre". Jeudi déjà des inondations ont poussé les autorités à recommander aux habitants de quitter leurs maisons dans certaines régions. Cette fois ce sont des violentes rafales de vent qui bloquent les lignes de chemin de fer du nord de l’Angleterre et de l’Ecosse. Certains notent l’ironie du sort alors que le changement climatique multiplie et intensifie les phénomènes météorologiques extrêmes.
14:15
Ouverture de la COP26
11:00
Plus de 500 personnes de 40 pays à bord du Train du climat
Parti d’Amsterdam samedi matin, avec des arrêts à Rotterdam, Bruxelles et Londres, le train du climat est arrivé hier soir à Glasgow, en Écosse, où la COP26 s’ouvre ce dimanche 31 octobre. Menée par l’organisation à but non lucratif Youth for Sustainable Travel (La Jeunesse pour le Voyage Durable), la campagne Rail to the Cop vise à rendre la conférence sur le climat plus accessible, en particulier pour les jeunes, tout en sensibilisant le public aux problèmes liés à l’industrie du transport. À bord du train ont voyagé 150 jeunes et plus de 100 représentants d’ONG, ainsi que des climatologues comme la française Valérie Masson Delmotte, des décideurs politiques, des représentants du secteur ferroviaire et des journalistes.
10:00
Greta Thunberg est arrivée à Glasgow...sous escorte
09:00
Laurence Tubiana : "On peut être en train de perdre cette course contre la montre"
À quelques jours de la COP26, le rendez-vous climatique le plus important depuis la COP21 de 2015, Novethic a tendu son micro à Laurence Tubiana, la cheville ouvrière de l'Accord de Paris, adopté cette année-là. Elle revient sur les coulisses des négociations, sur les progrès réalisés en cinq ans mais elle alerte aussi sur le chemin qu’il reste à parcourir pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Dimanche 31 octobre
13:30
"Nous devons être plus ambitieux" sur le climat

Les dirigeants du G20 ont entamé samedi à Rome une réunion de deux jours dont l'un des enjeux sera de tenter d'arriver à des engagements clairs pour le climat, juste avant la COP26 à Glasgow, en Ecosse. "Nous devons être plus ambitieux" sur le climat, a ainsi affirmé le président du Conseil européen Charles Michel. "Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l'allure", a encore répété la veille le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, en pointant la "responsabilité particulière" des pays du G20, qui représentent la plus grosse partie des émissions mondiales. "Nous avons encore le temps de remettre les choses sur le bon chemin et cette réunion du G20 est l'occasion de faire cela", a-t-il insisté.

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi avait plaidé début octobre pour "un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré", l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. "Nous n'allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome ou à cette réunion de la COP", a reconnu le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dans l'avion l'amenant dans la capitale italienne. "Le plus que nous pouvons espérer, c'est ralentir l'augmentation" des températures.

Dans ce contexte, jusqu'à quel point les leaders des grandes économies mondiales sont-ils prêts à s'engager pour abandonner le charbon ? Boris Johnson a encore dit avoir insisté sur "le potentiel de sortir du charbon" lors d'une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois Xi Jinping qui, comme son homologue russe Vladimir Poutine, ne participera au G20 que par visioconférence. Pékin a montré un signe d'inflexion en promettant en septembre de cesser de construire des centrales au charbon à l'étranger. Mais la Chine, et avec elle beaucoup de pays émergents, dépend encore énormément de cette énergie fossile très émettrice de CO2, notamment pour faire tourner ses centrales électriques dans le contexte actuel de crise énergétique.

09:00
Comprendre les enjeux de la COP26 en 2 minutes
Samedi 30 octobre
17:00
Près de la moitié des émissions du G20 sont couvertes par un prix carbone
Selon un nouveau rapport de l’OCDE, les économies du G20 ont soumis 49 % des émissions de CO2 imputables à la consommation d'énergie à une tarification du carbone en 2021, contre 37 % en 2018. Ces progrès sont dus à la mise en place de nouveaux marchés carbone au Canada, en Chine et en Allemagne, à l’instauration de nouveaux prélèvements carbone au Canada et d’une nouvelle taxe carbone en Afrique du Sud ou encore au Mexique. Au total, 13 économies du G20 disposent désormais d’un prix carbone, la Corée se plaçant en première place avec 97 % d’émissions couvertes. Le prix moyen est évalué à 4 euros la tonne de CO2. "Les prix du carbone et les mesures équivalentes doivent devenir nettement plus contraignants, et mieux coordonnés à l'échelle mondiale, pour refléter correctement le coût des émissions pour la planète et nous mettre sur la voie d'une véritable réalisation des objectifs climatiques de l'Accord de Paris", affirme encore Mathias Cormann. Les revenus du carbone se sont montés en 2020 à 56,8 milliards d'euros selon l'Institute for Climate Economics (I4CE), en hausse de 18% sur un an. Tarification carbone G20 OCDE
16:30
11 millions d’euros par minute : les subventions aux énergies fossiles
5 900 000 000 000 dollars, c’est le total des subventions versées aux énergies fossiles en 2020, selon le Fonds Monétaire International (FMI). Et cinq pays sont responsables d’un tiers de ces subventions : la Chine, les Etats-Unis, la Russie, l'Inde et le Japon. Cela a pour conséquence, des prix des énergies inférieurs à leurs coûts réels : - 52% pour le diesel, - 47% pour le gaz, et même - 99% pour le charbon, alors que ce dernier est le combustible le plus polluant de tous. En tout, ces subventions directes et indirectes pourraient représenter 7,4% du PIB mondial, en 2025 d'après les économistes. "La sous-évaluation des combustibles fossiles sape les objectifs environnementaux nationaux et mondiaux, nuit aux populations et à la planète", lance Kristalina Gerogieva, directrice générale du FMI. À noter que ce montant est 60 fois supérieur à celui qui est demandé pour aider les pays pauvres à lutter contre la crise climatique, l'un des points de friction de la conférence mondiale sur le climat, la COP26, qui s’ouvre dans deux jours à Glasgow. Subventions energies fossiles FMI 0921
15:30
Des émissions en hausse de 4 % en 2021
Selon le rapport Climate Transparency, les émissions de CO2 liées à l’énergie (hors utilisation des terres, forêts et agriculture notamment) des membres du G20, devraient rebondir de 4 % en 2021, après un recul de 6% l’an dernier sous l’effet du Covid. Cette hausse résulte, notamment, d'une consommation de charbon attendue en rebond de près de 5%. Le rapport constate que la croissance du charbon est principalement concentrée en Chine – le plus grand producteur et consommateur mondial de charbon – suivie des États-Unis et de l'Inde. "Les pays du G20 sont vraiment en retard. En retard avec les objectifs climatiques à l'horizon 2030, les plans d'élimination des combustibles fossiles et les programmes de financement climatique" a réagit Laurence Tubiana, la directrice générale de la Fondation européenne pour le climat.
14:30
Qui sont les mauvais élèves du G20 ?
Parmi les pays du G20, l’Inde et la Turquie n’ont pas déposé de nouvelles contributions nationales, tandis que le Brésil, le Mexique, l’Australie, l’Indonésie et la Russie ont adopté de nouveaux objectifs qui ne marquent aucun progrès ou voire même un recul par rapport à leurs précédents engagements. Narendra Modi, le premier ministre indien, a confirmé in extremis sa présence au G20 et à la COP26. Le pays, troisième pollueur au monde, devrait s'engager à accentuer ses efforts pour réduire son empreinte carbone, sans toutefois remettre en cause sa forte dépendance au charbon. Au sein du G20, l’Inde et le Mexique n’ont par ailleurs pas fixé d’objectif de neutralité carbone tandis que l’Australie, le Brésil ou encore la Russie n’ont pas établi de trajectoire crédible pour y arriver. Selon le WRI et Climate Analytics, si tous les pays du G20 fixaient des objectifs de réduction des émissions audacieux pour 2030 et atteignaient des émissions nettes nulles d'ici 2050, la hausse de la température mondiale pourrait être limitée à 1,7°C.

12:00
Journée d’action mondiale contre le financement des énergies fossiles
De Manille à New York, en passant par Sao Paulo ou Nairobi, des actions vont cibler les plus grandes banques et institutions financières du monde pour exiger qu'elles mettent fin au financement pour des combustibles fossiles. Ce matin à Paris, une cinquantaine de militants ont manifesté devant la Bourse contre TotalEnergies. Des chercheurs ont démontré comment la major pétrolière avait connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971. Jusqu’au 6 novembre, plus de 120 actions dans 26 pays vont avoir lieu partout dans le monde.
10:30
"Ne choisissez pas l'extinction", déclare un dinosaure aux dirigeants mondiaux
Un dinosaure à la tribune de l'ONU. C’est l’image qu’a choisie le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour interpeller les dirigeants du monde entier alors que s’ouvre ce week-end la COP26 sur le climat. "Être en voie d’extinction, c’est une mauvaise chose, et causer soi-même sa propre extinction, c’est la chose la plus ridicule que j’ai entendu en 70 millions d’années. Au moins, nous on avait un astéroïde. C’est quoi votre excuse à vous ?", interpelle le dinosaure dans la vidéo.
Vendredi 29 octobre
17:00
La Chine publie sa nouvelle NDC ... juste à temps
Trois jours avant le début de la COP26, la Chine a publié sa nouvelle contribution déterminée (NDC). Si celle-ci n’apporte rien de nouveau par rapport aux annonces déjà faites par le président Xi Jinping, elle envoie un bon signal en amont des négociations. Le pays s’engage à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060 et son pic d’émissions avant 2030, et non plus autour de 2030. Il prévoit aussi de limiter la part des énergies fossiles à 25 % et de réduire son intensité carbone (émissions de CO2 rapportées au PIB) de 65 % d’ici 2030. En supposant un taux de croissance du PIB modeste de 4 à 5 %, les émissions de la Chine pourraient être 17 % plus élevées en 2030 qu'aujourd'hui. Si c'est 75 %, les émissions pourraient être inférieures de 16 %, souligne un expert. "Le pays a raté une occasion de faire preuve d'ambition. Cela reflète la méfiance de Pékin vis-à-vis de la capacité des États-Unis à atteindre ses objectifs climatiques et financiers" a réagi Liu Shu, de Greenpeace Chine.
16:00
Fini les faux engagements des entreprises sur la neutralité carbone
C’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui veulent s’engager pour le climat. A quelques jours de l’ouverture de la COP26, l’initiative Science Based Targets (SBTi) vient de dévoiler une norme sur laquelle s’appuyer pour viser concrètement la neutralité carbone. Un standard qui permet aux entreprises d’être cadrées et de ne plus souffrir de soupçons de greenwashing. Sept groupes se sont déjà engagés à s’aligner sur le standard développé par SBTi. On y trouve notamment le géant pharmaceutique Astrazena et le spécialiste des matériaux de construction, Holcim.
14:00
91 grands patrons appellent à l’action
"Nous sommes à vos côtés pour prendre des mesures climatiques décisives à la COP26" lancent 91 grands patrons dans une nouvelle lettre ouverte publiée ce jeudi 28 octobre. Rassemblés au sein de l’Alliance of CEO climate leaders, sous la bannière du Forum économique mondial, ces grandes entreprises, employant plus de huit millions de personnes, ont pris des engagements qui permettraient de réduire les émissions de plus d’une gigatonne par an d'ici 2030 – l’équivalent des émissions annuelles du Japon. "Nous allons et devons faire plus, mais nous ne pouvons pas le faire seuls" écrivent-ils. Ils demandent notamment la suppression des subventions aux énergies fossiles, la réduction des droits de douanes pour les biens favorables au climat et le soutien à l'innovation dans les technologies bas-carbone. "Pour moi, c'est personnel, je vais redoubler d'efforts et m'attendre à ce que les entreprises, le gouvernement et la société fassent de même", a déclaré Jesper Brodin, PDG d'Ingka Group / Ikea.
12:00
Seuls 3 % des plans de relance sont fléchés vers les énergies propres
L’Agence internationale de l’énergie lance l’alerte ! Les plans de relance continuent de financer massivement les énergies fossiles et les secteurs carbo-intensifs, au détriment des énergies propres. Ainsi, seulement 3 % des 16 900 milliards de dollars déboursés par les États pour faire face à la récession causée par la pandémie mondiale de Covid-19 servent à financer le développement des énergies propres comme les renouvelables, les véhicules électriques ou encore des mesures d’efficacité énergétiques. Même si ce chiffre est en amélioration, "cela laisse malgré tout les émissions de CO2 sur une trajectoire de croissance, cette année devant représenter la deuxième plus forte hausse annuelle de l'histoire", note l’AIE.
11:00
Les gynécologues s’alarment à leur tour
Quelques jours avant le début de la COP 26, la principale organisation internationale de gynécologues-obstétriciens lance un appel à "agir maintenant", la crise climatique ayant un impact sur la reproduction humaine. Cette crise est devenue "une urgence de santé publique qui affecte de manière disproportionnée les personnes enceintes, les enfants, les personnes issues de communautés défavorisées et marginalisées, les personnes de couleur et la reproduction humaine", écrivent-ils. "Le changement climatique peut également aggraver les soins prodigués tout au long de la grossesse et de la maternité, ainsi que l'issue des grossesses dans les pays déjà à faibles ressources", estiment-ils. Ainsi, l’exposition à la chaleur et à la pollution de l’air pendant la grossesse provoque "des risques accrus de mortinatalité, de faible poids à la naissance et de naissances prématurées, et une augmentation significative du risque d’anomalies congénitales fœtales", ajoute notamment l’article.
09:30
Joe Biden devrait se rendre à la COP26 sans accord sur le climat
Joe Biden espérait se poser en leader climatique à la COP26, alors que ses homologues chinois et russe devraient briller par leur absence. Mais le président américain, qui doit s’envoler aujourd’hui pour Rome afin d’assister au sommet du G20 qui démarre samedi, puis pour Glasgow, dimanche, risque de voyager les mains vides. Malgré une course effrénée pour trouver un accord au Congrès sur son plan de dépenses sociales qui inclut des investissements massifs dans la transition énergétique, "Biden n’a toujours pas obtenu l’accord crucial sur le climat qu’il souhaitait avant la COP26", titrait Bloomberg mercredi. Les discussions doivent se poursuivre ce jeudi matin. Le président américain "comptait sur une législation radicale" afin de "prouver l’engagement de [Washington] dans la lutte contre le réchauffement de la planète".
Jeudi 28 octobre
17:30
"La Grande librairie" : Comment retisser nos liens avec la nature?
L’émission culturelle "La Grande Librairie" tentera de répondre à cette question ce soir à 20.55 sur France 5, aux côtés de quatre invités. Parmi eux, Cyril Dion, documentariste à succès, essayiste et poète. Il a réalisé "Animal", un long-métrage qui sort le 1er décembre prochain, accompagné du livre du même nom chez Actes Sud. Le réalisateur de Demain, documentaire qui a fait plus d’un million d’entrées au cinéma en 2015, publie également "Vous êtes des animaux comme nous". Le romancier américain Richard Powers participera également à la discussion animée par le journaliste François Busnel. Il publie le livre "Siderations", traduit par Serge Chauvin, qui interroge la science et l'environnement. L’illustratrice, dessinatrice de presse et autrice de bande dessinée, Catherine Meurisse est aussi invitée de cette émission qui regroupe près de 450 000 téléspectateurs en moyenne. Elle vient de publier "La jeune femme et la mer", chez Dargaud. Également présent en plateau, Jean-Christophe Rufin présentera son roman "Les Flammes de Pierre".
16:00
Moins de 1 % des fonds sous gestion sont alignés sur les objectifs climatiques
Seuls 158 fonds d'investissement dans le monde, représentant à peine 0,5 % des actifs placés, sont en ligne avec l'objectif de l'accord de Paris pour limiter la hausse des températures, affirme une étude publiée ce mercredi 27 octobre par le Carbon Disclosure Project (CDP). Et encore, ces données ne prennent pas en compte les émissions indirectes (Scope 3). Si celles-ci étaient intégrées, seuls 65 fonds seraient alignés sur l'accord de Paris, soit 0,2 % des actifs sous gestion. A l’inverse, plus de 8 000 fonds, représentants 62 % des actifs, dérapent avec des investissements qui emmènent vers une hausse des températures supérieures à 2,7°C, voire 3°C en prenant le Scope 3. "On doit réduire l'écart entre le rêve", les objectifs affichés, "et la réalité et se mettre au travail" a affirmé à l'AFP Laurent Babikian, directeur mondial des marchés de capitaux chez CDP. Aujourd'hui, seule une entreprise cotée sur dix est alignée sur le 1,5°C.
15:00
Le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles s’amplifie
Près de 1 500 institutions, pesant conjointement 39 200 milliards de dollars d’actifs sous gestion, se sont engagées à se désinvestir des énergies fossiles, selon le dernier rapport DivestInvest, publié le 26 octobre. Un chiffre qui a doublé en quatre ans et qui dépasse les PIB cumulés de la Chine et des États-Unis. Le mouvement, d’abord concentré en Amérique du Nord, s’est largement propagé, avec plus des deux tiers des campagnes de désinvestissement basées en dehors du continent américain. Le fonds de pension néerlandais ABP compte parmi les derniers investisseurs à s’être engagé à désinvestir 15 milliards d’euros de producteurs d’énergie fossile d’ici à 2023. En septembre, c’est l’Université Harvard, cible de la campagne étudiante Fossil Fuel Divest Harvard depuis presqu’une décennie, qui annonçait la fin de ses investissements dans le secteur de l’énergie fossile.
14:00
La France pourrait (presque) atteindre ses objectifs climatiques à 2030

L’institut Rexecode a évalué la politique budgétaire au regard de l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Et il apparaît que la France pourrait presque atteindre ses objectifs climatiques à 2030. On arriverait en effet à un total d’émissions de 321 millions de tonnes équivalent CO2 (teqCO2), contre 310 millions prévu dans la feuille de route française. Soit un dépassement de 3%. Mais pour y arriver, il faut remplir plusieurs conditions. Les experts tablent sur une croissance molle, à 0,9% à partir de 2022, contre 1,35% prévu par le gouvernement. En outre, il faudrait que les mesures pour le climat du plan de relance soient prolongées jusqu’à la fin de la décennie – elles représenteraient ainsi une réduction de 12 millions de teqCO2. La loi climat participe aussi de l’effort à hauteur de 4 millions de teqCO2. Enfin, le plan d’investissement France 2030 permettrait d’éliminer entre 5 et 6 millions de teqCO2 supplémentaires. Rexecode note que pour combler l’écart restant, il faut "développer des alternatives aux crédits publics par des mesures d’orientation de l’épargne privée vers l’investissement productif, afin d’accélérer davantage encore le découplage entre croissance économique et émissions de gaz à effet de serre".

Graph rexecode 2021

11:30
Au rythme actuel, le réchauffement serait d’environ 4°C d’ici à la fin du siècle, alerte l’Organisation météorologique mondiale
Lundi, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publiait un nouveau bulletin alarmant : les concentrations de gaz à effet de serre ont encore atteint des records en 2020, et l’Amazonie perd de sa capacité à absorber le CO2. "Si nous continuons à utiliser les ressources fossiles de manière illimitée, nous pourrions atteindre un réchauffement d’environ 4°C d’ici à fin du siècle", avertissent les experts. "La température mondiale continuera d’augmenter tant que les émissions se poursuivront. Et, étant donné que le CO2 demeure pendant des siècles dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans, le réchauffement déjà observé persistera pendant plusieurs décennies, même si les émissions nettes étaient ramenées à zéro rapidement", prévient l’OMM. Le rapport montre que le climat est "en dérapage incontrôlé" malgré les avertissements des experts, insiste Euan Nisbet, chercheur au Royal Holloway de l’Université de Londres : "La catastrophe se rapproche, mais on ne peut pas l’empêcher, tout ce que l’on peut faire, c’est hurler."
10:30
"Le leadership dont nous avons besoin est absent" réagit Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu
"A moins d’une semaine de la COP26, nous sommes toujours sur la voie d’une catastrophe climatique", a averti Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse. "Comme l’indique le titre du rapport de cette année, ‘la chaleur est au rendez-vous’. Et comme le montre le contenu du rapport, le leadership dont nous avons besoin est absent." "L’ère des demi-mesures et des promesses creuses doit prendre fin", exhorte le secrétaire général de l’Onu. Il réitère ses demandes : décarboner chaque secteur, de l’électricité aux transports, éliminer progressivement le charbon, mettre fin aux subventions accordées aux énergies fossiles, fixer un prix pour le carbone et fournir au moins 100 milliards de dollars chaque année aux pays en développement pour faire face au dérèglement climatique.
09:30
Ça chauffe...
Avec les nouveaux engagements (les NDC) déposés par 143 pays et ceux pas encore formalisés d'économies majeures comme la Chine pour 2030, le monde se dirige vers un réchauffement d'au moins 2,7°C, loin de l’objectif fixé par l’Accord de Paris. Selon le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), qui vient de publier un nouveau rapport, ces promesses ne réduisent que de 7,5 % les émissions annuelles de gaz à effet de serre prévues en 2030, par rapport à la précédente série d'engagements. Or, des réductions de 30 % sont nécessaires pour rester sur la voie des 2°C et de 55 % pour 1,5°C. Les engagements de neutralité carbone, pris par plus de 70 pays, pourraient permettre de gagner 0,5°C, mais ces-derniers sont encore trop vagues ou incomplets, voire même incompatibles avec les objectifs à 2030. "Pour avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, nous avons huit ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre. Le temps presse", a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. "Le monde doit se réveiller face au danger imminent qui nous menace en tant qu'espèce", a-t-elle plaidé.
Mercredi 27 octobre
16:00
L’Australie s’engage à la neutralité carbone en 2050 : une belle "couleuvre" ?
Revirement de situation en Australie, sous les pressions de l’opinion publique et de la communauté internationale. Le plus gros exportateur de charbon au monde et de gaz naturel liquéfié vient d’annoncer qu’il viserait la neutralité carbone en 2050. Mais le plan pour y arriver donne peu de détails et repose largement sur des achats de droits à polluer et des technologies considérées par les experts comme n’ayant pas encore fait leurs preuves telle que l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables ou à partir d’énergies fossiles adossées à un système de stockage de carbone. Le premier ministre australien, Scott Morrison, refuse par ailleurs de renforcer significativement les objectifs de réduction des émissions pour 2030. Et il assure qu’il « n’arrêtera pas la production de charbon ou de gaz, ni les exportations ». Ces engagements "sont insignifiants dans la réalité" a déclaré à l’AFP Mark Kenny, professeur à l’Institut d’études australiennes. "Je pense que si le monde prend ça au sérieux, il aura avalé une belle couleuvre" a-t-il ajouté.
14:00
Les entreprises s’engagent pour le climat mais manquent leurs objectifs
Une grande entreprise cotée sur cinq à travers le monde – représentant 14 000 millions de dollars de chiffre d’affaires - s’est engagée à atteindre la neutralité carbone. Mais selon une étude du BCG Gamma, seules 9 % mesurent de façon précise leur empreinte carbone, et 11 % ont atteint leurs ambitions ces cinq dernières années. L’étude révèle d’autres chiffres étonnants. Ainsi, 66 % des entreprises ne déclarent aucune de leurs émissions externes alors qu’elles comptent pour 90 % de la moyenne totale des émissions. 86 % déclarent leurs émissions manuellement à l’aide de feuilles de calcul Excel et la marge d’erreur des calculs rapportés est évaluée entre 30 et 40 %. "Nous avons travaillé avec une société de la grande distribution qui ne décomposait pas et ne mesurait pas ses émissions liées à ses bouteilles en verre par entrée – c’est-à-dire par type de fournisseur, couleur, matériaux ou pays d'origine. Lorsqu'elle l'a fait, elle a constaté que les émissions étaient 45 % plus élevées que celles mesurées initialement", explique Sylvain Duranton, directeur Monde de BCG Gamma et co-auteur du rapport.
12:30
Selon l’OCDE, 521 milliards de dollars seraient mobilisés pour le climat entre 2021 et 2025
En parallèle du plan présenté par l’Allemagne et le Canada, l’OCDE publie une nouvelle analyse sur les niveaux futurs des financements climatiques, en prenant en compte les annonces récentes et celles à venir lui ayant déjà été communiquées. Les pays riches arriveraient à 106 milliards de dollars en 2023, 113 milliards en 2024 et 117 milliards de dollars en 2025, dans un scénario conforme aux informations fournies et avec des financements privés en augmentation. Au total, entre 2021 et 2025, les sommes mobilisées s’élèveraient à 521 milliards, soit une moyenne de 104 milliards par an sur la période. Un second scénario prévoit une hausse moins rapide sous l’effet notamment de la pandémie de Covid-19, avec un total de 497 milliards sur cinq ans. "Notre analyse, réalisée à partir des informations reçues, montre que les pays développés ont la volonté d'accroître sensiblement le financement climatique fourni et mobilisé dans les années à venir, ce qui est naturellement de bon augure, a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann. Il est impératif que les pays en développement aient une bonne compréhension des intentions des pays développés en amont de la COP26".
11:30
"Les financements climat sont un pilier de l’Accord de Paris" Lorena Gonzalez, du WRI Finance Center
"La plupart des pays développés n'ont pas encore mobilisé des financements à la hauteur de leur juste part. Les États-Unis sont responsables du plus grand manque à gagner, et l'Australie, le Canada, l'Italie, la Grèce, l'Islande et le Portugal, entre autres, doivent faire plus. En tant que pilier de l'Accord de Paris, une grande part des négociations repose sur les financements climat. Plus ce pilier sera renforcé, et plus l'Accord de Paris aura des chances d’être appliqué afin d’avancer rapidement vers la décarbonisation et améliorer notre adaptation et notre résilience face au changement climatique".
11:00
"C’est tout à fait honteux", réagit Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion Power Shift Africa
"Les 100 milliards de dollars de financement climatique ne sont pas seulement une bouée de sauvetage pour les communautés pauvres et vulnérables en première ligne d'une crise climatique qu'ils n'ont pas provoquée, c'est aussi le strict minimum que les pays riches doivent faire pour tenir leur part du marché à la COP26. Depuis plus de dix ans, ils promettent que ce financement climatique serait fourni et chaque année, ils tardent et traînent les pieds. 100 milliards de dollars, c'est moins que ce que le Royaume-Uni à lui seul dépense pour la liaison ferroviaire HS2. C'est tout à fait honteux et l'accord annoncé aujourd'hui est toujours insuffisant même si le gouvernement britannique essaie de le faire passer pour une mission accomplie. Les nations pauvres ne se laisseront pas duper, les dirigeants des pays développés doivent mettre cet argent sur la table pour que la COP26 soit un succès."
09:30
100 milliards : l’objectif ne devrait être atteint qu’en 2023
L’Allemagne et le Canada, chargés de travailler sur le financement des 100 milliards de dollars, l'un des piliers de l'Accord de Paris, viennent de publier leur plan de mise en œuvre. En 2009, les pays développés s’étaient engagés à fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement d'ici 2020 pour les aider à faire leur transition. Un objectif qui n'a pas encore été atteint et qui ne devrait l’être qu’en 2023. Les pays développés pourraient être en mesure de mobiliser plus de 100 milliards de dollars par année par la suite jusqu'en 2025. La somme pourrait ainsi être atteinte en moyenne entre 2021 et 2025. "J’espère que ce rapport va restaurer la confiance et créer un élan", a déclaré Alok Sharma, le président britannique de la COP26. Le document présente par ailleurs une série de principes directeurs comme l'accroissement du financement pour l'adaptation, la nécessité que les subventions représentent une portion importante du financement par rapport aux prêts ou encore la hausse de la mobilisation du financement provenant du secteur privé.
Mardi 26 octobre
16:00
Alok Sharma : "plus dur" de parvenir à un accord à Glasgow qu’à Paris
"La conclusion d'un accord mondial sur le climat à Glasgow dans les trois prochaines semaines sera plus difficile que la signature de l'accord de Paris de 2015", a déclaré Alok Sharma, le président britannique de la Cop26. "C'était génial ce qu'ils ont fait à Paris, c'était un accord-cadre, [mais] beaucoup de règles détaillées ont été laissées pour l'avenir. C’est comme si nous étions arrivés à la fin de l’examen et qu’il ne restait que les questions les plus difficiles et que nous manquions de temps, l’examen se terminant dans une demi-heure" explique-t-il. La géopolitique a également considérablement changé au cours des six années écoulées depuis les pourparlers de Paris, les relations entre les États-Unis et la Chine étant désormais au plus bas. Mais "ce qui joue en notre faveur, c’est qu’il y a une conscience que nous devons faire face" à cette crise climatique, a jugé Alok Sharma, ajoutant que "que personne ne voudra à la fin de ce processus qu'on le montre du doigt".
14:00
La COP26 s’annonce comme l’une des plus chères de l’histoire
1 000 euros. C’est le coût moyen par jour pour se loger à Glasgow pendant la COP26. Des prix extrêmement élevés qui limitent déjà l’accès à cette réunion climatique internationale. Les pays du Sud subissent une double peine. En plus de ces prix exorbitants, ils supportent également des inégalités d’accès aux vaccins. "On s’attend à ce qu’il y ait moins d’observateurs du Sud car ils nous disent notamment avoir peur de contracter le virus", explique Aurore Mathieu, du Réseau Action Climat. Le Royaume-Uni a mis en place plusieurs mesures pour une COP plus "juste et inclusive". Il prendra ainsi en charge financièrement les séjours à l’hôtel des quarantaines pour les délégués, les observateurs et les médias, provenant des sept pays toujours classés en zone rouge.
12:00
L’Arabie Saoudite promet la neutralité carbone en 2060
Le plus grand producteur de pétrole et de gaz a annoncé qu’il visait la neutralité carbone d’ici 2060 en s’appuyant sur une "stratégie d’économie circulaire du carbone". Le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma, a qualifié sur Twitter d'"historique" l'annonce de l'Arabie saoudite et émis l'espoir "qu'elle encouragera les efforts d'autres pays". Reste que le prince Mohammed ne souhaite pas totalement écarter le pétrole et le gaz. Il a ainsi indiqué que ces objectifs climatiques seraient atteints en faisant appel aux différentes technologies de réduction des émissions tel que le captage et stockage du CO2. Comme le note le Financial Times, le nouvel objectif de neutralité carbone de l’Arabie Saoudite ne devrait pas modifier son titre de premier exportateur mondial de brut car ces exportations sont en général exclues des émissions mesurées. L'Arabie saoudite s'engage par ailleurs à participer aux efforts mondiaux pour réduire les émissions de méthane de 30 % d'ici 2030.
11:00
Laurent Fabius : la COP26 doit être "un accélérateur de l'action"
L'ex-Premier ministre et président de la COP21, Laurent Fabius, a appelé dimanche dans Le Journal du dimanche à ce que la COP26 soit "un accélérateur de l'action" contre le réchauffement climatique. "Le sommet de Paris, que j'ai présidé en 2015, est devenu la COP de référence ; celui de Glasgow, en 2021, doit être un accélérateur de l'action. Ce que chacun espère, spécialiste ou non, ce sont des résultats concrets et à relativement court terme", a-t-il dit.
10:00
La Chine veut limiter à moins de 20 % l'usage des énergies fossiles d'ici 2060
La principale annonce du week-end vient de la Chine. Alors que le pays n’a toujours pas déposé sa nouvelle contribution nationale déterminée (NDC), il vient d’indiquer qu’il limiterait la consommation d’énergies fossiles à moins de 20 % d’ici 2060. Pour rappel, Pékin s’est engagé à atteindre la neutralité carbone à cette échéance et à atteindre son pic d’émissions avant 2030. À cet horizon, les émissions de CO2 produites par unité de PIB devront avoir chuté de plus de 65 % par rapport aux niveaux de 2005, avec une capacité des installations éoliennes et solaires supérieures à 1,2 milliard de kilowatts. Le président Xi Jinping, qui ne devrait pas se rendre à Glasgow, s’était également prononcé pour une réduction progressive de sa consommation de charbon et a promis en septembre de ne plus construire de centrales à charbon à l'étranger.
09:00
À une semaine de la COP26, rappel des enjeux
  • La COP26 constitue la première échéance pour la relève de l’ambition actée dans l’Accord de Paris
  • Au 25 octobre, 144 pays (dont l’Union européenne) sur 191 à avoir ratifié l’accord de Paris, ont soumis de nouvelles contributions nationales déterminées (NDC). Celles-ci couvrent 61 % des émissions de CO2 mondiales
  • Parmi les sujets d’inquiétude, il y a la perte de confiance des pays du Sud envers les pays du Nord mais aussi la pandémie de Covid-19 qui risque de rendre la COP moins inclusive
  • Au menu des discussions, il y aura donc la relève de l’ambition mais aussi la question des financements, des pertes et dommages et des marchés carbone
Lundi 25 octobre