Le microcrédit consiste en l’attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des particuliers qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques, le plus souvent parce qu’ils sont trop pauvres et ne disposent pas de garanties suffisantes.
Le concept de microcrédit a été développé au Bangladesh en 1983 par un professeur d’économie, Muhammad Yunus, qui a d’ailleurs reçu le prix Nobel de la paix en 2006. L’idée du microcrédit n’est pas nouvelle, on en trouve les prémices au XIXe avec le prêt sur gage à taux faible ou par exemple les monts-de-piété. Muhammad Yunus a repris cette idée de prêt à faible taux en créant son propre organisme de prêt destiné aux plus pauvres : la Grameen Bank.
Le microcrédit se développe surtout dans les pays en voie de développement, où il permet de concrétiser des microprojets favorisant ainsi l’activité et la création de richesse, mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition. Le microcrédit est un outil qui permet d’encourager les initiatives de développement au niveau local, car il touche de nombreux secteurs comme l’agriculture, l’artisanat ou encore l’éducation.
En France, il existe deux types de microcrédit : le microcrédit personnel et le microcrédit professionnel, destiné à des personnes souhaitant créer ou reprendre une entreprise mais qui n’ont pas les ressources suffisantes pour obtenir un prêt classique. Ce système réservé aux professionnels est plafonné à un montant de 25 000 €.
Selon la Banque Mondiale, on recense 10 000 institutions dédiées à la microfinance dans près de 85 pays. En 2005, on estimait le nombre de bénéficiaires de microcrédits à 500 millions de personnes dans le monde.
Le microcrédit s’inscrit dans une sphère plus complète qui comprend d’autres outils financiers tels que l’épargne, la microassurance et d’autres produits qui forment la microfinance.