L'objectif « zéro artificialisation nette » (ZAN) énoncé dans la loi climat et résilience démontre une volonté gouvernementale de lutter contre l'étalement urbain incontrôlé, et d’accélérer la transition écologique. Dans le cadre de l’objectif ZAN, les collectivités territoriales doivent ainsi réduire de 50 % le rythme d'artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d'ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Le but est d'atténuer les effets néfastes de l'urbanisation excessive sur l'environnement, la biodiversité et la gestion des ressources naturelles. En encourageant la densification des zones déjà urbanisées et la réhabilitation des friches industrielles, l’objectif ZAN est donc un outil de développement durable. L’objectif ZAN doit permettre à la France de lutter contre l’imperméabilisation des sols, l’érosion de la biodiversité et le réchauffement climatique. Afin de contraindre les collectivités et leurs groupements, le législateur a mis en place des sanctions sévères. Si elles ne remplissent pas les conditions, les collectivités ne pourront pas ouvrir à l’urbanisation les zones naturelles ou agricoles délimitées après le 1er juillet 2002.
La démarche Zero Waste (zéro déchet) repose sur une stratégie de réduction des déchets produits par la société industrielle. La Zero Waste International Alliance (ZWIA) en a la première proposé une définition : « Zéro déchet signifie concevoir et gérer des produits et des processus visant à réduire le volume et la toxicité des déchets et des matériaux, à conserver et à récupérer toutes les ressources et à ne pas les brûler ou les enterrer. La mise en œuvre du zéro déchet éliminera tous les rejets dans la terre, dans l’eau ou dans l’air susceptibles de représenter une menace pour la santé de la planète, de l’Homme, des animaux ou des plantes. »
La démarche Zero Waste cherche à dépasser l’économie du recyclage pour lui préférer l’économie circulaire, qui optimiserait la gestion des déchets. Elle se développe principalement en trois points : supprimer l’incinération et accroître pour cela la qualité de la matière recyclable, encourager la réutilisation des matériaux recyclés, et soutenir l’écoconception et la réparabilité des produits.
La ZWIA a fait de nombreux émules. En Europe s’est créée Zero Waste Europe, qui promeut plusieurs initiatives et mène des plaidoyers en faveur du zéro déchet dans les villes, dans les industries, et dans le mode de vie. Elle collabore notamment avec le Bureau européen de l’Environnement (EEB) et est soutenue par le programme LIFE de l’Union Européenne. En France, l’ancien Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid), créé en 1997, est devenu en 2014 Zero Waste France. Il préconise le zéro déchet au travers de six grandes pratiques : réduire le jetable, composter et trier les déchets, allonger la durée de vie des objets, mieux trier et recycler, lutter contre les traitements polluants, et mettre en place des leviers incitatifs.
Les zones à faibles émissions, ou ZFE sont des zones urbaines où l'accès des véhicules les plus polluants est limité ou interdit. En vigueur en France depuis le 1er janvier 2023, le but du dispositif est de limiter les émissions de GES, particules fines et autres polluants dangereux au sein des agglomérations tout en favorisant les mobilités douces. Les ZFE ont été instaurées par la loi d'orientation des mobilités et la loi climat et résilience afin de répondre aux exigences de l'Union Européenne en matière de qualité de l'air. D'ici 2025, ces zones seront progressivement instaurées dans 43 agglomérations qui interdiront ainsi l'accès au centre-ville aux véhicules non classés et aux voitures Crit'Air 4 et 5. Le mécanisme des ZFE fonctionne en effet sur la base d'un classement des véhicules en fonction du type de carburant utilisé et de la date de mise en circulation du véhicule. L’objectif à termes est de favoriser la circulation des véhicules 100 % électrique ou à hydrogène (vignette verte) et ceux classés Crit’air 1 (véhicules au gaz ou hybride rechargeable ou à essence mis en circulation à partir de 2011) et 2 (essence avant 2010 et diesel à partir de 2011).
La Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) est un projet finalement abandonné par les États-Unis en 2009. Il consistait à supplanter l’ALENA en l’étendant des trois pays concernés (États-Unis, Canada, Mexique) à un total de 34, soit l’ensemble des Amériques à l’exception de Cuba et des territoires sous administration européenne.
Le projet reçut d’importantes critiques de la part de l’Amérique latine, et en premier lieu du Marché commun du Sud (MERCOSUR). De plus, l’arrivée au pouvoir de dirigeants critiques envers les États-Unis, à l’instar d’Evo Morales en Bolivie ou de Michelle Bachelet au Chili, ont contribué à y mettre un frein. Les pays réfractaires craignaient que la ZLEA ne serve avant tout à renforcer et à étendre la puissance américaine.
L’acronyme ZAD désigne initialement les zones d’aménagement différées, créées en 1962. Depuis le début des années 2010, il est connu médiatiquement pour désigner les « Zones à défendre ». Il désigne la dizaine de lieux de France où des « zadistes » s’opposent à des projets d’aménagement que ces derniers jugent préjudiciables pour l’environnement. En pratique, le concept s’est principalement développé à partir de l’occupation du site qui devait servir au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Caractérisé par une occupation pour empêcher le lancement d’un chantier, la ZAD émane principalement des milieux autonomes, altermondialistes et écologistes. Il découle de ses oppositions à des projets variés : construction d’un parc éolien ou d’un centre commercial, de la ligne TGV Lyon-Turin ou d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires… En 2018, les trois principales ZAD, dont Notre-Dame-des-Landes, ont été évacuées, et semblent avoir entraîné un certain essoufflement du zadisme.
ZAD est un acronyme qui correspond initialement à : « Zone d’Aménagement Différée ».
Une Zone d’Aménagement Différée est une procédure qui permet aux collectivités locales d’avoir la maîtrise de terrains, où une opération d’aménagement a été planifiée, via l’utilisation du droit de préemption particulier. Cette mesure est prise pour éviter que l’annonce d’un projet engendre une augmentation des valeurs foncières.
Suite à de nombreux mouvements de mobilisation pour éviter la concrétisation de certains de ces projets, les militants écologistes et anticapitalistes ont détourné l’acronyme de cette procédure pour le renommer en « Zone à Défendre », comme sur le site du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Le mouvement zadiste est devenu un mouvement de revendications qui souhaitent mettre fin à la prédation des ressources naturelles et des écosystèmes.
Le loup était présent jusqu’au 19ème siècle sur tout le territoire français. L'expansion progressive de l’homme dans des aires urbaines de plus en plus avancées a fait reculer la faune. Le loup fut pour sa part un cas particulier d’éradication volontaire, 1937 étant la date de la mort des derniers loups. C’est en migrant par les Alpes italiennes que le loup a refait son apparition en France. La première observation date du 5 novembre 1992, dans le parc national du Mercantour. Depuis, sa population n’a cessé de croître, notamment dans l’est et le centre de la France pour atteindre de 500 loups dans le courant de l’année 2019.
Lorsque l’on cherche à établir la présence du loup des indices hivernaux – des données biologiques – vont être recherchés. Si 3 indices de présence du loup ont été observés sur une zone donnée pendant deux hivers consécutifs, cette zone deviendra alors une Zone de Présence Permanente(ZPP). On comprend alors que le loup, qu'il s'agisse d'une meute ou d'un individu isolé, n’est plus simplement en phase de dispersion sur cette zone mais tend à s'y installer plus ou moins durablement. Les Zones de Présence Permanente sont établies par le réseau loup-lynx, mis en place par le Ministère chargé de l’Environnement en 1993 pour assurer le suivi de la répartition du loup, et d’expertiser les éventuels cas de prédation. Tout un réseau de correspondants relève des indices de présence une fois par an pendant l'hiver et le transmet ensuite à l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. La méthode utilisée permet d’estimer le nombre minimum de loups sur chaque ZPP. Il s’agit d'une sous-estimation : l’effectif minimum retenu (ou EMR), obtenu après différenciation des empreintes dans la neige. Les données ainsi produites quant au nombre total de loups sont en-deçà du nombre réel car elles ne prennent pas en compte les individus dispersés.
A la sortie de l’hiver 2018-2019, on compte 92 Zones de Présence Permanente, alors qu’on en dénombrait 74 à la sortie de l’hiver 2018/2019. Le nombre de meutes de loups a connu également un accroissement continu : 13 loups supplémentaires ont été comptabilisés sur la même période. Les ZPP n'ont pas cessé de se multiplier depuis les années 90, et les projections suggèrent qu’elles continueront de se développer durant les prochaines années. Une des Zones de Présence Permanente de l'espèce les plus récentes a été établie dans le Doubs en 2019 : elle a été nommée "zone du Marchairuz", en référence au col de montagne éponyme qui culmine à 1.447 m d'altitude dans le canton de Vaud en Suisse.
Une zone humide est une région où l’eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et végétale associée. Un milieu humide apparaît lorsque la nappe phréatique arrive près de la surface, affleure ou encore, lorsque des eaux peu profondes recouvrent les terres. Il existe deux types de zones humides : les zones humides côtières et les zones humides marines. L’une et l’autre se différencient par la proximité de la mer.
Au sens juridique, la loi sur l'eau définit les milieux humides comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année».
La convention de Ramsar a adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones humides peuvent être placées sous son égide. Selon elle, les milieux humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».