Lexique

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Facteur 4

La notion de « facteur 4 » désigne l’objectif d’un pays de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) entre le niveau de 1990 et celui de 2050. Cet objectif est considéré par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) comme l’effort nécessaire à réaliser par les pays industrialisés pour limiter la hausse de la température moyenne sur la planète à +2°C d’ici 2100.

C’est aussi l’objectif que s’est fixé la France. Cela équivaut pour le pays à réduire les émissions de GES à 140 millions de tonnes équivalent carbone par an (contre 562 Mt CO2éq en 1990).

Pour réussir cette diminution par 4 des émissions de GES, il faudra réduire considérablement la consommation d'énergie fossile, les productions nécessitant énormément d'énergie et aussi améliorer l'efficience énergétique des modes de production (produire autant de biens, mais en utilisant moins d'énergie et de matières premières).

Il faut savoir qu’à l'origine, ce terme a été défini dans les années 1990 par les experts du Club de Rome (un think-tank sur les problématiques de développement durable), dans un sens différent. Il s’agissait alors de « multiplier par 4 le nombre de richesses à partir d’une unité de ressources naturelles ».

FAO

La Food and Agriculture Organization (en français ONUAA pour Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) est chargée, au sein de l’ONU, des questions relatives à l’environnement (notamment à la biodiversité), au développement durable et à la sécurité alimentaire (l'utilisation de la biotechnologie dans l'alimentation et l'agriculture). Son ambition est clairement affichée : "Aider à construire un monde libéré de la faim", sur son logo, on trouve la mention "Fiat Panis" qui signifie en latin "qu'il y ait du pain pour tous".

Il existe en son sein un groupe de travail sur l'Éthique alimentaire et agricole. La FAO a été créée en octobre 1945 à Québec, dans le but d'améliorer l'état nutritionnel, le niveau de vie, la productivité agricole et le sort des populations rurales en général.

Aujourd'hui, la Food and Agriculture Organization est l'une des plus grandes institutions spécialisées des Nations Unies, leader dans les domaines de l'agriculture, des forêts, des pêches et du développement rural. Organisation intergouvernementale, la FAO regroupe 194 États, auxquels s'ajoute la Communauté européenne. Depuis sa création, la Food and Agriculture Organization lutte contre la faim et la pauvreté en œuvrant en faveur du développement agricole, de l'amélioration nutritionnelle et la sécurité alimentaire - c'est-à-dire l'accès de tous, à tout moment, à la quantité de nourriture nécessaire à une vie active et saine.

L'organisation privilégie la promotion du développement rural et de l'agriculture durable, les stratégies d'amélioration à long terme de la production vivrière et de la conservation et la gestion des ressources naturelles. L’objectif de la FAO est de satisfaire les besoins des générations présentes et futures en suscitant un développement qui ne dégrade pas l'environnement, tout en étant techniquement approprié, économiquement viable et socialement acceptable. La Food and Agriculture Organization fournit également des informations en vue d'harmoniser les normes dans différents domaines comme l’alimentation, l’agriculture, les forêts, les pêches et les industries.

Pour se faire, elle met à disposition des pays membres toutes les statistiques recueillies par son service FAOSTAT, afin de proposer la plus vaste base de données mondiale sur l'agriculture, l'alimentation et la faim. Parmi les autres objectifs de la FAO, on trouve : l'amélioration des systèmes alimentaires et agricoles en cas de catastrophe, la réduction de la pauvreté rurale ou encore le soutien de la petite agriculture qui aide des populations à sortir de la famine.

Depuis 1999, la Food and Agriculture Organization a mis en place le Programme des Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO, il s'agit de personnalités célèbres qui médiatisent les situations inacceptables de plus d'un milliard de personnes dans le monde qui continuent de souffrir de famine et de malnutrition. Ainsi, grâce à leur influence, les ambassadeurs de la bonne volonté de la FAO entraînent les citoyens du monde entier dans la lutte contre la faim et la pauvreté.

FC4S

Né en 2017 dans le cadre de la présidence italienne du G7 dont la thématique principale était la finance verte, le réseau FC4S rassemble des centres financiers du monde entier. Onze de ces centres financiers ont adopté la déclaration de Casablanca pour la durabilité qui accompagnait le lancement officiel du FC4S, qui compte désormais 39 membres répartis sur tous les continents. Représentant 84 milliards de dollars de capitalisation boursière, le FC4S entend donner aux centres financiers les moyens d'accélérer leur transition vers une finance durable : son secrétariat fournit pour ce faire un ensemble d’outils leur permettant d’agir sur les institutions locales, d’informer et influencer les politiques pour transformer en profondeur les marchés financiers en fonction des objectifs de l’accord de Paris

Febelfin

Febelfin, la Fédération belge du secteur financier, est le porte-parole du secteur financier belge tout entier à l’exception des compagnies d’assurances. Elle regroupe cinq associations constitutives :

- l'Association belge des Banques et des Sociétés de Bourse (ABB)

- l'Union professionnelle du Crédit (UPC) ;

- l'Association belge des Asset Managers (BEAMA) ;

- l'Association belge des Membres de la Bourse (ABMB)

- l'Association belge de Leasing (ABL).

Représentant plus de 250 membres, incluant notamment des grandes banques, fournisseurs d'infrastructures ou encore spécialistes de niche, elle vise à concilier les intérêts de ceux-ci avec ceux des décideurs politiques, des autorités de contrôle, des autres associations professionnelles et des divers groupements d’intérêts aux niveaux national et européen. Axé sur le développement d'un système financier social et transparent, Febelfin intègre à son activité les considérations liées au climat et à l'écologie, aux nouvelles technologies et aux évolutions actuelles de la société. Ses missions consistent à formuler au nom de ses membres des points de vue en se faisant leur interprète, exercer un lobbying au niveau national et européen, fournir des services – information, orientation, conseil et formation – par le biais de la Febelfin Academy, communiquer avec ses membres et le grand public en participant notamment à des débats professionnels, politiques, sociétaux et éducatifs. En tant que représentant du secteur financier Febelfin a lancé en 2019 un nouveau label européen, « Towards Sustainability », pour les produits de placements durables fort critiqués pour leur manque de transparence. Élaboré sur la base de consultations du secteur financier et du public, ce label inclut en outre l'investissement dans le secteur de l'énergie. Alors que les investisseurs semblent de plus en plus soucieux de l'impact du changement climatique, et des enjeux de solidarité/durabilité Febelfin s'inscrit, avec ce nouveau standard, dans la dynamique de finance durable. Son label européen « Towards Sustainability » combine ainsi trois exigences : la transparence, l'analyse ESG (environnementale, sociale et gouvernance) sur l'ensemble des portefeuilles et des exclusions avec des seuils bas.

Fédération des amis de la terre

La Fédération des amis de la Terre France est une association 1901 créée en 1970, agréée en matière de protection de l'environnement. Il s'agit d'un des premiers mouvements écologistes français, ayant participé à la création du réseau « Friends of the Earth international ». Les amis de la Terre sont engagés pour la justice sociale et environnementale, la transition écologique et le développement durable. Agissant au niveau local aussi bien que global, l'association promeut un meilleur partage des ressources naturelles, le droit pour chacun de travailler dans un environnement sain et la participation des citoyens à la construction de sociétés véritablement démocratiques. Comme la plupart des ONG, la Fédération des amis de la Terre mène un travail d'information et organise des actions citoyennes ou militantes aux côtés d'autres associations, syndicats ou mouvements écologistes. Les amis de la Terre ont notamment participé à des campagnes contre le nucléaire, pour l'agriculture biologique et en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre découlant de l'utilisation des véhicules automobiles. L'association a également affiché à travers divers communiqués son soutien aux projets de transition énergétique, son opposition à l'exploitation du gaz de schiste ou encore son engagement aux côtés des mouvements écologistes présents au sein de la ZAD de Notre Dame des Landes

Fédération Française de l’Assurance (FFA)

La Fédération Française de l’Assurance (FFA) est née en juillet 2016, de la fusion de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA) et du Groupement d’Entreprises Mutuelles d’Assurance (GEMA) au sein d’une même organisation. La FFA est le principal organisme de représentation professionnelle des entreprises d’assurance et de réassurance en France, avec plus de 260 sociétés représentées – soit plus de 99% du marché.  Les principales missions de la FFA consistent notamment à représenter le secteur de l’assurance auprès des pouvoirs publics ; préserver le champ économique en relation avec le secteur de l’assurance ; fournir un cadre d’analyse financière, juridique et technique ; un rôle d’information et de promotion des activités assurantielles. La FFSA dont est issue en partie la FFA était inscrite comme « représentant d’intérêts » auprès de l’Assemblée Nationale, ainsi qu’au registre de transparence des représentants d’intérêt auprès de la Commission européenne, signifiant ainsi son activité de lobbying au sein de ces institutions.

Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) est le syndicat professionnel majoritaire du secteur en France. Elle dispose notamment de 212 000 adhérents et de 20 000 syndicats locaux. Elle se présente comme dédiée au soutien et à l’accompagnement des paysans français dans les diverses difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans leur activité. Son action s’exerce également aux niveau européen et international, au travers de l’appartenance à plusieurs organisations internationale et par les relations avec les autorités publiques d’autres pays.

La FNSEA se fixe six missions :

  • S’engager en faveur de prix, de normes et de fonctionnements de la chaîne alimentaire qui permettent aux agriculteurs de vivre décemment de leur activité tout en ayant les moyens de s’adapter aux mutations technologiques.
  • Valoriser le modèle agricole français, ses spécificités et ses atouts.
  • Améliorer la compétitivité de l’agriculture française et la résilience des exploitations.
  • Renforcer la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles.
  • Assurer l’égalité des chances pour les agriculteurs en défendant les services en milieu rural et les retraites.
  • S’adapter aux mutations qui touchent et toucheront le monde agricole, comme le changement climatique, les énergies renouvelables, l’intégration du numérique ou l’agriculture de précision.

Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB)

Fondée en 1978, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) se présente comme le seul organisme professionnel de ce type à ce jour. Elle se partage structurellement en une fédération nationale et des groupements régionaux et départementaux. Sa mission principale consiste à défendre, promouvoir et organiser le secteur agrobiologique et ses producteurs.

Cet investissement de la FNAB s’illustre dans les domaines politique, économique et sociétal. Auprès des organismes nationaux, européens et mondiaux, elle joue un rôle de lobbying et d’intermédiaire. Au niveau organisationnel, elle contribue à créer des structures qui s’inscrivent dans les mêmes problématiques.

Ses actions s’articulent autour de huit grands thèmes :

  • Politiques agricoles, pour inclure l’agriculture biologique dans les politiques publiques
  • Réglementation, demandant la participation des producteurs bio pour son élaboration
  • Garanties des produits bio, en formant, informant, et en luttant contre les fraudes
  • Filières de commercialisation, en contribuant à leur organisation et à leurs revendications
  • Développement de la bio, « accompagner les nouveaux producteurs, consolider les systèmes en place, maintenir le cap de productions cohérentes, solidaires et durables »
  • Eau, en protégeant cette ressource et en développant les territoires via l’agriculture biologique. La FNAB a créé à ce titre l’initiative Eau, Bio & Territoires
  • Environnement, par un suivi des politiques environnementales et une participation à des démarches sur des sujets comme « les OGM, la biodiversité et la préservation des ressources et des éco-systèmes ».

ferroutage

Le ferroutage est un mode de transport des marchandises combinant rail et route. Les semi-remorques sont placés sur des plateaux de wagons. On parle de transport "combiné accompagné" car c'est un camion complet qui est chargé sur un train, c’est-à-dire, le tracteur, la remorque et le chauffeur, contrairement au transport de conteneurs que l'on appelle "transport combiné non accompagné".

Aujourd'hui, le ferroutage est principalement utilisé pour le passage d'obstacles naturels comme les bras de mer ou les montagnes, mais il existe des projets de ferroutage sur de plus longues distances pour réduire la pollution et désengorger les autoroutes.

En Europe, le ferroutage est largement répandu entre l'Allemagne et l'Italie pour la traversée de la Suisse par les poids lourds. En France, le ferroutage n'est pas très développé, il fait l'objet de promesses politiques, mais qui n'aboutissent pas, en cause, l'inadaptation des infrastructures actuelles ou l'absence de qualité de service de la société nationale. Il n'existe que deux autoroutes ferroviaires sur le territoire : l'AFA, l'autoroute ferroviaire alpine (entre la France et l'Italie) et le Lorry-rail (de Perpignan au Luxembourg).

En France, les objectifs en matière de transport sont de passer à 25 % de transports alternatifs d'ici à 2022, c'est pourquoi Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’Écologie, et Thierry Mariani, ministre des Transports ont annoncé, en 2011, des mesures concernant la mise en circulation de trains plus longs pour le ferroutage. Ce qui a donné lieu à la création d'un premier train de 850 mètres, en 2012, avec pour capacité 48 semi-remorques contre 40 auparavant. Une autoroute ferroviaire Lille-Bayonne est en construction et sera livrée en 2016. Cette démarche de développement du ferroutage s'inscrit dans le cadre du respect des engagements de l'Agenda 21 et de la mobilité 21.

Ce mode de transport est moins polluant que le transport routier classique et garantit un plus haut niveau de sécurité pour les matières dangereuses. Le ferroutage est donc un moyen plus respectueux de l'environnement pour transporter les marchandises, il s'inscrit dans une démarche de mobilité durable, car il participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Feux zombies

Les feux zombies sont un nouveau type de feux de forêt qui naissent de feux souterrains ayant survécu durant la période hivernale. Il s'agit donc de vestiges d'incendies survenus durant les saisons précédentes, qui couvent en profondeur en s'alimentant du carbone présent dans la tourbe. Lorsque survient le printemps (et parfois à l'issue de plusieurs années de "sommeil"), ils se muent alors en véritables incendies. Ce phénomène s'observe particulièrement dans la zone arctique, en Alaska et dans les territoires du Nord-Ouest américain. Bien que le phénomène existe depuis des décennies, les feux zombies semblent se multiplier en raison du changement climatique, d'autant plus que les tourbières représentent en Arctique plus d'un million et demi d'hectares - soit 415 milliards de tonnes de carbone. En règle générale, il est possible d'établir un lien entre les feux d'hivernage, les températures élevées et les régions incendiées.

FIDA

Le Fonds International de Développement Agricole, créé en 1977 à la suite de la Conférence mondiale sur l'alimentation de 1974, est un organisme international de financement rattaché à L'ONU. Il a pour mission de fournir aux démunis des régions rurales les moyens de s'affranchir de la pauvreté et de la faim. Les principaux objectifs du FIDA sont : favoriser l'accès aux ressources naturelles comme la terre et l'eau aux populations précaires, aider les pays en voie de développement à améliorer leurs technologies agricoles, mais aussi de rendre plus compétitifs et transparents le marché de l'agriculture. Le FIDA s'est engagé à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et plus précisément l'objectif de réduire de moitié le nombre de personnes qui souffrent de la faim et d'une extrême pauvreté d'ici 2015.

Aujourd'hui, le FIDA compte 165 pays membres répartis en différentes catégories : 23 pays développés, 12 pays exportateurs de pétrole et 130 pays en développement.

On reproche souvent au FIDA d'être un organe dominé par ses principaux donateurs que sont les pays développés. Le FIDA est administré par le président du conseil d'administration ainsi que par le conseil des gouverneurs qui est l'organe décisionnaire suprême, composé des représentants des États membres, c'est ce conseil qui élit le président et les dix-huit membres du conseil d'administration.

Pendant ses 20 premières années d'existence, le FIDA a accordé plus de 5 milliards de dollars de prêts ou de subventions pour financer dans 112 pays des projets pour un montant total de 16,4 milliards de dollars. Lorsque ces projets atteindront leurs pleines capacités, ils aideront quelque 200 millions de personnes à surmonter la pauvreté et à se doter de moyens de subsistance durables. Il ne s’agit pas d’un simple organisme de financement. Le FIDA considère que pour que le développement soit durable, soutenable et réellement bénéfique, il faut qu'il vienne du pays en lui-même et non qu'il soit imposé de l'extérieur. C'est pourquoi le fonds accroît sa présence dans les pays en voie de développement pour les soutenir dans leurs stratégies de développement et les responsabiliser. Plus qu'un simple fonds financier, le FIDA est un véritable soutien auprès des pays qui en font la demande.

Finance durable

La finance durable désigne des pratiques de la finance qui prennent en compte des critères extra financiers comme l’environnement ou le social. Il s’agit d’un levier pour la transformation des sociétés et de l’économie vers une économie plus durable.

Elle regroupe :

  • L’Investissement Socialement Responsable (ISR) :

Il s’agit d’une démarche d’investissement qui prend en compte des critères ESG, c’est à dire l’environnement, au social, à l’éthique et à la gouvernance. Les décisions d’investissement ne sont plus prises uniquement en fonction de critères financiers, mais combinent des critères de performance financière et extra-financière.

  • L’investissement vert :

Il s’agit d’investissement spécifiquement destinés à favoriser la transition énergétique. Parmi ce type d’investissement on trouve les Green bonds (obligations vertes) et les fonds verts.

  • La Finance Solidaire :

La finance solidaire correspond à un engagement orienté spécifiquement orienté sur des critères sociaux. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’organisations, les établissements qui bénéficient de ces aides ont une activité socialement utile. Par exemple, l’accompagnement de personnes en difficulté. Ce type de finance vise avant tout à investir dans une économie sociale ou solidaire.

  • Le microcrédit :

Outils de la finance durable, les microcrédits permettent de lutter contre la précarité d’un grand nombre de gens en difficulté en leur offrant le financement de projets qui sont généralement refusées par le système bancaire traditionnel. 

Pour aller plus loin, Novethic vous propose des formations thématiques : Les fondamentaux de la finance durable et Panorama de la réglementation européenne en finance durable 

finance for biodiversity pledge

L'initiative Finance for Biodiversity Pledge est une initiative lancée dans le cadre de la COP 15 et faisant appel aux principes de la Convention sur la Diversité Biologique : regroupant 84 institutions financières qui ensemble représentent 12,6 trillions d’actifs, finance for biodiversity pledge entend mettre les activités financières au service de la restauration de la biodiversité et des écosystèmes. Afin de protéger les ressources naturelles, les signataires de l’engagement « finance for biodiversity pledge » doivent prendre 5 mesures :

  • Collaboration et partage des connaissances en matière de bonnes pratiques et de finance durable
  • Engagement auprès des entreprises, en intégrant la biodiversité à leurs critères ESG – environnementaux, sociaux et gouvernance
  • Évaluation de l'impact de leurs activités financières sur l’environnement
  • Fixation d'objectifs qui doivent être publiés
  • Effectuer avant 2025 un compte rendu public de tout ce qui précède  

 

 

Finance For Tomorrow

Paris EUROPLACE et les acteurs de la Place de Paris sont à l’initiative de la marque Finance For Tomorrow. Elle a pour but de promouvoir la finance durable en France comme à l’étranger. Pour cela elle travaille en particulier sur la réorientation massive des flux financiers vers une économie bas carbone et inclusive.

L’initiative Finance For Tomorrow regroupe plus de 40 membres dont de grandes associations telles que AFG, FBF, AFEP, FFA ou encore Novethic. Elle se développe autour de 3 axes majeurs :

 

  • Différencier la Place de Paris grâce à la qualité de ses produits et son expertise en ce qui concerne la finance verte et durable ;
  • Renforcer les liens et la coopération entre les secteurs privé et public afin de développer le dynamisme de l’écosystème français ;
  • Organiser et améliorer le rayonnement international de Paris comme une place financière verte et durable.

Finance For Tomorrow travaille actuellement sur 6 chantiers :

 

  1. Recherche et innovation
  2. Benchmark des places financières vertes
  3. Affaires publiques
  4. Climate Financial Disclosure
  5. Green bonds
  6. Promotion internationale et networking

L’initiative mise sur un avenir durable en lien avec l’Accord de Paris sur le climat et les Objectifs du Développement Durable (ODD). 

Finance solidaire

La finance solidaire est un domaine particulier de gestion financière qui recouvre les divers mécanismes financiers permettant d'apporter des capitaux aux projets qui n'entrent pas dans les circuits financiers classiques. C'est une épargne placée sur des produits financiers solidaires. Elle apporte des fonds à des activités d'insertion liées à l'emploi, au social et au logement, à la solidarité internationale et à l'environnement.

Les fonds collectés s'orientent vers le social et l'environnement : 28% des investissements vont à l'insertion par l'emploi, 31% sont injectés dans le logement très social alors que l'environnement en reçoit 36% et la solidarité internationale 5%. Un organisme spécialisé, Finansol, labellise les produits financiers solidaires et suit les tendances de l’épargne solidaire.

Parmi les produits financiers solidaires, on trouve des fonds solidaires dits 90/10 dont les encours sont investis entre 5 et 10 % en titres émis par des entreprises d'insertion agréées et entre 90 et 95% en titres classiques (actions, obligations…), éventuellement gérés selon un processus ISR.

Finance verte

La finance verte rassemble l’ensemble des opérations financières ayant pour finalité de favoriser la transition énergétique et de lutter contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’un marché qui s’est considérablement développé et qui continue à croître. 

L’outil principal de la finance verte demeure les obligations vertes ou Green bonds, émises dans le but de financer les initiatives participant à lutter contre le réchauffement climatique et assurer la transition énergétique. Les investisseurs peuvent aussi sélectionner des entreprises sur les critères environnementaux par le biais des fonds verts

Pour réduire leur exposition aux risques climatiques, les investisseurs peuvent aussi, après avoir mesuré l'empreinte carbone de leurs portefeuilles, désinvestir les entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre ou les plus à risques sur des critères environnementaux. Avant d'en arriver à cette extrémité, certains dialoguent aussi avec les entreprises dans lesquelles ils investissent pour leur demander d'être plus transparentes sur leur stratégie climatique et surtout d'en adopter une en ligne avec la trajectoire 2°C fixée par l'accord de Paris. 

La Finance verte s’inscrit dans le cadre de l’investissement responsable (IR) qui a pour finalité d’ajouter le respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aux critères purement financiers.

Si elle a le vent en poupe, la finance verte a besoin d’un véritable cadre structurant, notamment par le biais de critères qualifiants, pour poursuivre son essor et diffuser les bonnes pratiques qu’elle soutient et recommande. 

Pour aller plus loin, Novethic vous propose une formation thématique : Panorama des stratégies et réglementations en finance verte et climat 

 

Finance Watch

ONG européenne et financée principalement par l’UE, Finance Watch agit au niveau communautaire mais aussi à l’échelle des États-membres. Fondée en 2010, elle résulte d’un appel de députés européens pour créer un organisme destiné à représenter efficacement les voix de la société dans le débat sur la réforme du secteur financier. Finance Watch vise à « une organisation économique de la société où les besoins de l’économie réelle en termes d’accès au capital et de services financiers seraient satisfaits de façon durable, équitable et transparente ».

Son mode d’action consiste en l’analyse de propositions législatives, au sujet desquelles l’ONG se positionne et transmet son avis aux décideurs et au public. Elle cible trois types d’acteurs : la société civile (avec des publications et de l’expertise) dont d’autres ONG, le grand public, et les divers décideurs (politiciens, fonctionnaires, régulateurs) « à l’occasion de réunions, d’événements, d’auditions, et en publiant des prises de position, des réponses à consultations, des discours, des articles, des lettres et autres moyens de communications. » Ses activités de lobbying sont diverses : rapports techniques, plaidoyers auprès des preneurs de décision, prises de parole lors d’événements. À d’autres occasions, Finance Watch intervient auprès de la Commission européenne ou de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) pour donner sa position et émettre des recommandations sur plusieurs sujets : rôle de l’European Securities and Markets Authority (Autorité européenne des marchés financiers – ESMA) dans la finance durable, audition publique sur la législation bancaire, réponses à la Commission européenne sur l’union des marchés de capitaux ou sur une réforme multilatérale de l’investissement, etc.

Finance Watch est en outre membre du groupe de réflexion des parties intéressées de la plateforme REFIT – qui comprend un groupe de réflexion des États-membres. Il se compose de représentants des entreprises, de partenaires sociaux, de la société civile, du Comité économique et social européen et du Comité des régions. Enfin, en parallèle de la plateforme REFIT, Finance Watch influe sur la politique européenne au travers de son appartenance à un autre groupe consultatif d’experts, créé par la Commission en 2010 : le groupe des utilisateurs de services financiers, dont elle fait partie jusqu’à mai 2021.

Financement de la transition énergétique

Il est difficile de convaincre les décideurs financiers français qu’il y a des opportunités financières à investir dans des produits écologiquement responsable.

Essentiellement parce que les produits verts lancés avant le Sommet de Copenhague dans un environnement porteur ont eu de très mauvais résultats financiers, dûs aux incertitudes réglementaires pesant sur les énergies renouvelables dans de nombreux pays. Ceci dit, les placements verts du fonds souverain norvégien ont eu une performance financière de + 47 % en 2013.

Les besoins de financement de la transition énergétique étant très élevés, l’idée de flécher une partie des placements des grands institutionnels pour financer la transition énergétique est portée par le Réseau des administrateurs pour l’investissement responsable (RAIR).

Il y a aussi des pistes autour des obligations vertes et d’un label ISR qui sont discutées dans le cadre des groupes de travail issus de la conférence bancaire. Pour terminer, la seule obligation légale de cette nature est celle qu’ont les sociétés de gestion française de dire si elles prennent en compte ou non des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans leur gestion (article 224 de la loi Grenelle 2). L’extension de cette obligation aux investisseurs institutionnels est aussi une des idées sur la table.

Financement participatif

Le financement participatif est un système qui permet de récolter des apports financiers venant d’un grand nombre de particuliers ou entreprises afin de financer un projet. Ce mode de financement se trouve essentiellement sur Internet grâce à des plateformes qui mettent en relation les investisseurs et les porteurs de projets. Il s’agit également d’un moyen pour les entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire de faire appel au grand public pour le financement de leurs projets. 

En France, ce système est réglementé depuis le 1er octobre 2014 par une ordonnance sur le financement participatif. Par la suite, en octobre 2016, un décret est entré en vigueur afin de modifier les plafonds et instaurer les minidons.

On peut participer au financement d’un projet de plusieurs manières avec :

 

  • Un don avec ou sans contrepartie
  • Un prêt avec ou sans intérêts
  • Un investissement en capital

Le financement participatif s’est imposé comme un moyen de financement alternatif ou complémentaire pour les entreprises porteuses de projets. Il s’agit également d’un nouveau moyen de placement pour les particuliers, comme pour les institutions.

Finansol

Fondée en 1995, Finansol est une association loi 1901 qui se donne pour but de promouvoir la solidarité dans l’épargne et la finance. Plus précisément, elle valorise l’engagement éthique au travers de produits qui, tout en permettant de faire fructifier son épargne, appuient l’accès à l’emploi et au logement pour les personnes vulnérables, et soutiennent les activités écologiques (développement durable, agriculture biologique) ainsi que l’entrepreneuriat dans les pays en développement. Pour ce faire, l’association s’appuie notamment sur des acteurs de terrain et des établissements financiers variés (banques, assurances, etc.) qui rejoignent la même démarche de solidarité.

Les épargnants qui s’inscrivent dans la finance solidaire de Finansol nourrissent la capacité d’action d’entreprises et associations « à forte utilité sociale et environnementale, qu’ils financeront via la souscription de produits d’épargne solidaire ». La rentabilité opère donc tant sur le plan de l’argent déposé qui fructifie que dans l’engagement en faveur d’enjeux de société. En avril 2019, 110 projets avaient été financés grâce à l’épargne solidaire.

Mais Finansol, c’est aussi un label créé en 1997. Il vise à distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne grand public. Il garantit à l’épargnant la contribution effective de son investissement à des activités solidaires, et assure concomitamment de l’engagement de l’intermédiaire financier. Chacun des 150 produits solidaires labellisés Finansol repose sur plusieurs critères, principalement de solidarité et de transparence & information à l’égard de l’association. D’autres critères entrent également en ligne de compte, tels l’examen des frais de gestion ou la promotion active des produits d’épargne solidaire. Ce label est attribué au moyen du Comité du label Finansol qui examine les candidatures et le respect des critères du label. Il s’obtient en suivant plusieurs étapes : adhésion à l’association, remise du dossier de candidature, examen du dossier, décision du Comité, et contrôle annuel du respect des critères.

FIPOL

Les Fonds Internationaux d'Indemnisation de 1971 et de 1992 pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures sont deux organisations intergouvernmentales qui ont pour vocation l'indemnisation en cas de pollution par des hydrocarbures à la suite de déversements venant de pétroliers. Le FIPOL est en charge, par exemple, de l'indemnisation des victimes du naufrage de l'Erika.

Fiscalité écologique

La fiscalité écologique (ou environnementale) se rapporte à des prélèvements effectués sur des personnes, produits ou services à impact négatif sur l’environnement. La contribution au réchauffement climatique en est un exemple. Elle peut revêtir plusieurs formes : taxes, impôts, ou redevances. Par ce dispositif qui s’apparente au principe du pollueur-payeur, le gouvernement vise à inciter les personnes physiques comme morales à l’adoption de pratiques vertueuses à l’égard de l’environnement. De ce fait, plusieurs taxes entrent dans le cadre de cette fiscalité, de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) à la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) en passant par la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) comme les carburants. Elle se distingue ainsi d’une taxe comme la TVA qui concerne tous les produits.

Cette fiscalité nourrit toutefois plusieurs critiques. Seule une part réduite de ses recettes est affectée à la transition écologique, le reste se destinant aux caisses de l’État. En outre, elle pèserait principalement sur les ménages les plus modestes. Enfin, plusieurs branches professionnelles pourtant polluantes bénéficient d’exonérations, à l’image du transport de marchandise, là où le secteur des services est par exemple soumis à la taxe carbone. Ces exemptions contribuent à faire de la France l’un des derniers pays du classement européen en termes de fiscalité écologique.

Ce type de prélèvement était l’une des raisons à l’origine du mouvement des Gilets Jaunes. Début avril 2019, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire déclarait vouloir désendetter le pays. Cependant, ce dernier ainsi que le ministre de l’Action et des Comptes Publics Gérald Darmanin déclaraient que la taxe carbone ne reprendrait vraisemblablement pas la même forme qu’auparavant. La fiscalité écologique devrait de ce fait devenir « incitative, et non punitive ».

Fit for 55

Fit for 55 est un ensemble de propositions adoptées par la Commission européenne en 2021 devant permettre d'atteindre l'objectif climatique fixé par l'Union Européenne. La loi européenne ambitionne en effet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55% d'ici 2030 par rapport aux seuils de 1990 – le but final étant la neutralité carbone de l'ensemble des acteurs économiques d'ici 2050. Fit for 55 regroupe 12 propositions législatives qui touchent à l'ensemble des secteurs économiques – industrie transports, bâtiment, agriculture etc. – parmi lesquelles :

•    Le renforcement et l'extension du marché carbone (au secteur maritime par exemple)

•    Des mesures de protection des industriels européens face à la concurrence émanant de pays n'ayant pas la même politique climatique grâce au mécanisme d'ajustement carbone aux frontières

•    L’accélération de la décarbonation de l'économie via des normes climatiques plus contraignantes

•    Le développement des puits de carbone par la protection des forêts et le développement d'une agriculture durable    

FLEGT

FLEGT est l'acronyme anglais pour « Application des règlementations forestières, gouvernance et échange commerciaux », soit la réponse de l'Union européenne face au problème de l'exploitation illégale des forêts et du commerce de bois qui en est issu. Adopté en novembre 2010, ce plan d'action s'est négocié à travers une série d'accords de partenariats volontaires (APV) entre les pays producteurs de bois et l'Union européenne et vise à s'assurer que l'on puisse bien prouver l'origine légale du bois vendu au sein de l'UE.

FLO

Créé en 1997, la FLO (Fairtrade Labelling Organisation) regroupe une vingtaine d'organismes de certification équitable dans le monde (Europe, Japon et Amérique du Nord) à travers les labels Max Havelaar, Fairtrade Mark et Transfair notamment. La FLO veille à ce que ceux-ci aient un référentiel commun : paiement d'un prix équitable, interdiction du travail des enfants, liberté syndicale et respect de l'environnement. Depuis 2003, la Fairtrade Labelling Organisation est scindée en deux :

  • FLO International qui établit les standards du commerce équitable et assiste les producteurs dans leur démarche de certification.
  • FLO-CERT qui s'assure que les producteurs et importateurs respectent bien le cahier des charges de FLO.

La FLO International, également appelée FLO-I, est désormais responsable de l’établissement des normes internationales de Commerce Equitable dans le but de certifier la production, les échanges et l’étiquetage de nombreux produits.

Flygskam

Le Flygskam est un mouvement né en Suède puis étendu aux pays scandinaves à la fin de l’année 2018, dans le contexte de la notoriété croissante de Greta Thunberg, jeune militante suédoise du climat. Motivé par le souci écologique, il désigne la honte de prendre l’avion en raison de la pollution générée par ce mode de transport. Les vols internes (36% du fret mondial total) et distances courtes sont notamment visés et délaissés au profit d’autres moyens de transport, comme le train. C’est d’ailleurs ce dernier, vingt fois moins émetteur de CO2 par kilomètre et par passager, qui bénéficie principalement du Flygskam, dont l’impact pèse déjà sur le trafic aérien suédois. On parle alors de « train brag », la fierté de privilégier le train sur l’avion dans ses voyages. Face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement suédois a d’ailleurs dû rouvrir des lignes de train de nuit.

Encore jeune, le Flygskam gagne doucement du terrain en France et prend sur les réseaux sociaux, principales caisses de résonance du mouvement, le nom d’Avihonte.  Les acteurs de l’aérien se sont ainsi engagés, lors du Salon du Bourget 2019, à assurer une croissance neutre en carbone et à réduire progressivement les émissions de CO2 de l’aviation civile. Ceci, alors qu’à horizon 2030 le nombre mondial de voyageurs utilisant l’avion doublerait.

Folding@home

Folding@home est un logiciel de calcul distribué, fonctionnant avec la puissance de calcul non utilisée d’ordinateurs personnels de nombreux volontaires répartis sur l’ensemble de la planète. Il mobilise ainsi les ordinateurs et téléphones (ou même les consoles de jeux) de milliers d’individus. Il s’agit d’un des systèmes les plus rapides au monde avec une vitesse de 474 pétaFLOPS (plus rapide que les sept premiers super-ordinateurs du monde cumulés). Depuis 2000 Folding@home a permis la collecte de données ayant servi à la rédaction de plus de 220 articles publiés dans des revues scientifiques. Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, le site Folding@home a lancé un appel aux internautes pour les inciter à télécharger le logiciel, et ainsi participer à la lutte contre le coronavirus responsable de la maladie. En effet, Folding@home grâce à sa puissance de calcul potentielle pourrait permettre de mieux comprendre la structure de la protéine virale du Covid-19, et de trouver un anticorps thérapeutique.

Fondation actionnaire

Une fondation actionnaire correspond à une fondation à but non lucratif qui détient une entreprise industrielle ou commerciale. Cette fondation possède la totalité ou une partie des actions et la majorité des droits de vote.

Des entreprises telles que Tata, Bosch, Rolex ou encore Ikea appartiennent à des fondations aujourd’hui. On trouve près de 1 000 fondations actionnaires en Allemagne, 1 000 en Suède et 1 350 au Danemark. Peu développé en France, ce modèle ne s’applique qu’à quelques exceptions comme l’Institut Mérieux ou les Laboratoires Pierre Fabre.

De nombreuses fondations actionnaires doivent faire face à une concurrence internationale importante. C’est pourquoi elles s’organisent de deux manières possibles :

·         La fondation décide de gérer directement l’entreprise

·         La fondation décide de créer une entreprise tierce afin d’exercer un contrôle sur l’entreprise pendant que la fondation se concentre sur la philanthropie

Les fondations actionnaires sont rarement cotées en bourse, c’est pourquoi la majorité réinvestit une partie importante de leurs bénéfices dans l’entreprise. Chaque année la fondation actionnaires est confrontée à un choix important : quel montant doit être investi dans le développement de l’entreprise et quel montant qui doit être consacré à la fondation pour financer ces actions d’intérêt général.

Fonds chaleur

Engagement majeur  du Grenelle de l’environnement, le fonds chaleur a pour objectif de développer la production de chaleur à partir des énergies renouvelables comme la biomasse, la géothermie, ou le solaire thermique... Il est destiné à l'habitat collectif, aux collectivités et à toutes les entreprises (agriculture, industrie, tertiaire). Sa gestion est assurée par l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

 

Fonds d'impact social

Fonds portant une attention particulière à l’emploi et aux conditions de travail (formation, santé et sécurité, dialogue social...) dans les entreprises ou qui investissent dans des activités à forte valeur ajoutée sociale (accès à la santé, éducation...).

Fonds de fonds

Les fonds de fonds investissent leurs actifs exclusivement dans des parts d'autres fonds .

Fonds de partage

Lorsqu'il souscrit à un fonds de partage, l'investisseur renonce à tout ou partie des revenus du placement qui est reversé à une fondation, association caritative ou à une organisation humanitaire préalablement définie. Selon les fonds, il s'agit d'organismes dédiés par exemple au développement dans les pays du Sud, à la lutte contre l'exclusion ou à la création d'emplois...
En contrepartie, le souscripteur bénéficie d'une réduction d'impôt.

Fonds de pension

Terme générique recouvrant les organismes gérant collectivement les retraites et l'épargne salariale. Les fonds de pension sont alimentés par l'épargne des salariés, souvent complétée par l'entreprise et dotée d'avantages fiscaux. Lors de sa retraite, le bénéficiaire reçoit une rente viagère. Ces régimes de retraite sur-complémentaire organisés dans un cadre collectif par une entreprise, une profession ou une collectivité, sont gérés en capitalisation. Ils disposent de sommes investies largement en actions, ce qui leur donne un pouvoir d'intervention sur les entreprises dans lesquelles ils investissent. Ces fonds existent depuis le début du siècle dans les pays anglo-saxons et du nord de l'Europe. Ils ont pris une importance considérable sur les marchés financiers. Les représentants des salariés sont souvent associés à la gestion des fonds. Ils s'intéressent de près à la rentabilité des entreprises où ils investissent, le plus souvent sur un horizon à long terme. Les plus grands fonds sont ceux des enseignants américains et des fonctionnaires de l'Etat de Californie comme CalPERS le plus gros fond de pension américain.
En France, le Fonds de Réserve des Retraites (FRR) a été créé afin de compléter le système de retraite par capitalisation. Il intégre pour partie des montants gérés selon la théorie de l'Investissement Socialement Responsable (ISR).

Fonds de réserve universel

Au sein de la future caisse unique, aux côtés du fonds de solidarité vieillesse universel – en charge des dépenses liées au chômage, maladie, droits familiaux etc.– le fonds de réserve universel constitue un second volet visant à garantir l'équilibre financier en cas d'aléas démographiques et économiques. Selon le directeur de la CARMF et président de la commission « investissements retraite » de l’Af2i, ce mécanisme permettrait de « gérer les variations du cycle conjoncturel, les réserves pouvant compenser ponctuellement des baisses de recettes. »

Pour cela, ce fonds devra rassembler, selon les préconisations de l'ancien Haut-Commissaire à la réforme des retraites, les réserves des caisses de retraites actuelles qu'elles soient excédentaires ou déficitaires : ce sont ainsi 42 régimes qui sont appelés à fusionner à l'horizon 2025. Ceux qui ne seraient pas transférés au fond universel pourraient être utilisés afin de verser une retraite additionnelle aux bénéficiaires des régimes qui le souhaiteraient.

Fonds environnementaux

Fonds sélectionnant des entreprises dont une part importante de l'activité est consacrée à la production d'énergies renouvelables, à la gestion de l'eau ou des déchets, ou dont les produits contribuent à une meilleure efficience énergétique (isolation des bâtiments...).

Fonds éthiques

Le terme "fonds éthiques" peut recouvrir plusieurs sens. D'abord utilisé pour désigner les fonds pratiquant des exclusions sectorielles, le terme désigne parfois les fonds de partage et les fonds solidaires mais il peut aussi être utilisé pour désigner les fonds ISR.

Fonds low carbon

Fonds dont la srtatégie vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre des portefeuilles, en sélectionnant les entreprises présentant les meilleures performance carbone au sein de chaque secteur d'activité.

Fonds multi-thématiques

Fonds combinant des entreprises dont l'activité offre une valeur ajoutée sociale et environnementale.

Fonds nourricier

Un fonds nourricier est un fonds investissant la quasi-totalité de son actif dans un autre fonds, appelé fonds maître. La gestion d'un fonds nourricier se réduit au choix du fonds maître. Cette technique permet au fonds maître de concentrer la gestion des actifs des fonds nourriciers et de la rendre moins coûteuse, de diversifier davantage l'investissement et d'adapter la commercialisation à chacun des fonds nourriciers. L'intérêt, c'est que le fonds nourricier propose généralement des frais de gestion moindres.

Fonds solidaire

Fonds dits 90/10 dont les encours sont investis entre 5% et 10% en titres émis par des entreprises solidaires opérant par exemple dans le domaine de l'insertion par le travail ou du logement très social, et entre 90% et 95% en titres classiques (actions, obligations ...), éventuellement gérés selon un processus ISR.

Fonds souverains

Créés pour la première fois au Koweït en 1953, les fonds souverains sont des fonds de placement financiers publics, destinés principalement au long terme. Ils gèrent les réserves de change des États. Ils investissent par ce moyen dans des secteurs variés, essentiellement stratégiques, grâce au surplus de liquidités dégagé par certaines de leurs activités, comme le pétrole ou d’autres énergies fossiles pour le Moyen-Orient et l’Afrique, ou encore l’exportation de produits manufacturés par la Chine. Les pays du Moyen-Orient (Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis) représentent la moitié de ces fonds, l’Asie un quart, et le reste du monde se partage le dernier quart.

Leur importance croît sur le plan international et concerne désormais une cinquantaine de pays, pour un total d’actifs gérés d’environ 7 500 milliards de dollars. En 2017, leur croissance fut plus que double par rapport à 2016 et dépassait le marché obligataire. Cependant, la variété de leurs investissements et leur capacité d’influence prêtent parfois le flanc aux critiques. En termes éthiques, on reproche parfois aux fonds souverains de provenir de pays non-démocratiques et d’être peu transparents, en parallèle d’investir dans des domaines peu soucieux de l’environnement, comme les hydrocarbures.

D’autres fonds, comme ceux de Norvège, d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, se tournent pour leur part vers des activités écoresponsables et jugées éthiques. La Norvège, par exemple, refuse d’investir dans l’armement et le tabac et s’est désengagée d’entreprises jugées trop carbonées. Ils prennent en compte leur gouvernance et leur transparence.

Désormais, la masse monétaire qu’ils représentent et leurs investissements dans de nombreuses grandes entreprises stratégiques, notamment en difficulté, posent la question de leur rôle géopolitique et diplomatique potentiel à l’égard des pays récipiendaires de leur aide.

Fonds vert pour le climat

Mécanisme financier placé sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et créé lors de la Conférence de Cancun sur le climat en 2010, le Fonds vert pour le climat a pour vocation d’aider les pays en voie de développement à mettre en œuvre des moyens de lutte contre le réchauffement climatique grâce au soutien financier de pays développés.

Le Fonds vert pour le climat opère sous l’égide de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CNUCC). Il est composé de 24 membres en égale provenance de pays en voie de développement et développés. Ceux-ci sont élus pour trois ans. Le siège de l’organisation se situe à Incheon, en Corée du Sud. La direction du Fonds revient à deux représentants élus, issus l’un d’un pays développé, l’autre d’un pays en voie de développement. Ces deux élus co-dirigent l’organisation pour une période d’un an.

L’objectif initial visait à réunir 100 milliards de dollars afin de financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique. 

Fonds vert pour le Climat

Créé en 2010 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Fonds Vert pour le Climat (Green Climate Fund) a pour but d’accompagner les pays en voie de développement dans leurs démarches de transition énergétique. S’inscrivant dans la dynamique de l’Accord de Paris, le Fonds vert pour le climat mobilise les flux financiers du secteur privé et les dirige vers des projets de lutte contre le réchauffement climatique dans les pays concernés. Mécanisme d’investissement socialement responsable et de développement durable, le Fonds Vert pour le Climat mise en outre sur : 

  • L’innovation technologique/climatique (Greentech)         
  • La mise en place de programmes visant à favoriser la transformation des pays en voie de développement vers des modèles plus résilients 
  • L’intégration du risque climatique dans la prise de décision en matière d’investissement et la généralisation de la finance durable

Foodwatch

Foodwatch est une O.N.G. dont l'objectif est de mettre à disposition de tous une alimentation saine et abordable.  Faisant office de lanceur d'alerte et de contre-pouvoir citoyen, Foodwatch milite activement pour la transparence d'un secteur alimentaire qui ne doit porter atteinte ni aux individus ni à l'environnement. L'organisation favorise ainsi la mobilisation citoyenne tout en menant des investigations et actions de plaidoyer face aux éventuels abus de l'industrie et des lobbies agroalimentaires : scandales et fraudes alimentaires, emballages trompeurs mais également injustices découlant des accords commerciaux de libre-échange. Foodwatch est à l’origine de campagnes consacrées à la lutte contre les pesticides, les additifs, les huiles minérales ou la malbouffe en général. Dans le cadre de la guerre en Ukraine et de la pénurie de tournesols, Foodwatch a lancé une alerte afin d'avertir les consommateurs sur les changements dissimulés des recettes employées par l'industrie agroalimentaire.

Football Leaks

« Football Leaks » est à l'origine un site internet mis en place en décembre 2015, contenant  des informations confidentielles au sujet des footballeurs et clubs les plus célèbres. Le site sera par la suite lié à un scandale éponyme. Rui Pinto, hacker d’origine portugaise et initiateur de ce site a fourni aux partenaires médiatiques de l'European Investigative Collaboration – tels que Der Spiegel, Mediapart, El Mundo, Expresso, Falter, L’espresso et Le Soir – 18,6 millions de documents privés, révélant ainsi ce qui est devenu la plus grande fuite de documents confidentiels de l’histoire du sport. Furent notamment rendus publics des transactions financières, des contrats, des modalités de transfert, des commissions et les méthodes d'évasion fiscale utilisées par les plus grands clubs de football européen. Ces 1.9 téraoctets de données ont été traités en deux « temps » : une première fuite en 2016, et une seconde en 2018 appelée Football Leaks 2.

A titre d'exemple, « Football Leaks » révèle que le club PSG aurait utilisé le fichage ethnique (pourtant interdit en France) dans le cadre du recrutement de footballeurs de 2013 à 2018, ainsi que l'existence d'une prime dite « d’éthique » visant à récompenser certains comportements de joueurs. Neymar aurait touché 375 000€ pour applaudir et saluer le public de son club. Christiano Ronaldo, quant à lui, fit l'objet d'une mise en examen pour fraude fiscale puis condamné à 2 ans de prison (commués en une amende de 375 000€). Le juge l'aurait également condamné à payer 3,2 millions d’euros, qui s’ajoutaient aux 18,2 millions d’euros que le footballeur devait au Fisc portugais. 

En janvier 2016, les autorités portugaises se penchent sur les révélations de « Football Leaks » dans le cadre d'une enquête pour chantage et extorsion ; le site suspend alors la fuite d'informations pour la reprendre deux ans plus tard. 

Rui Pinto a été arrêté à Budapest (Hongrie) en janvier 2019 puis extradé vers son pays natal en août de la même année. Placé en détention provisoire en mars 2019 par le tribunal d’instruction de Lisbonne, il est accusé de 147 délits.

Forçage radiatif

En climatologie, le terme de forçage radiatif désigne la « différence entre l'éclairement descendant et l'éclairement ascendant », d'après le glossaire du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Il s'agit donc de la différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise par un système climatique donné. Le terme s'applique notamment aux variations de l’énergie transmise au système terre/ atmosphère imputables aux changements des facteurs de forçage. Exprimé en watt par mètres carrés (W/m2) le forçage radiatif évalue donc l'impact de certains facteurs d'origine naturelle ou humaine sur ce système énergétique terrestre Les scénarios RCP (pour « Representative Concentration Pathway » élaborés par le GIEC anticipent les évolutions possibles du forçage radiatif jusqu'à l’année 2300, en modélisant le climat futur  sur la base de quatre hypothèses différentes concernant la quantité d'émissions de GES au cours des années  venir.

Forum de l'investissement responsable

Le Forum de l'Investissement Responsable (FIR) est une association 1901 créée en 2001 par des gestionnaires de fonds, des spécialistes de l'analyse sociale et environnementale, des consultants, des syndicalistes et des universitaires. Plusieurs investisseurs ont rejoint l'association depuis sa création. Le Forum de l'Investissement Responsable est membre-fondateur du réseau européen Eurosif, aux côtés d'autres forums du même type, et membre également de la plate-forme RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) créée en 2013. L'objectif du FIR est de promouvoir l'investissement socialement responsable (ISR) par le biais de plusieurs méthodes et objectifs concrets :

  • l'intervention au sein du cadre législatif français européen, avec par exemple la loi portant sur la transparence de la gestion d'actifs ou le reporting d'entreprises
  • le soutien envers les initiatives de recherche dans le domaine de l'investissement responsable
  • le renforcement du dialogue avec les entreprises autour des thématiques de la RSE
  • la coopération entre les différents acteurs concernés
  • le développement d'un réseau international de contacts.

Le but général du FIR est de pousser les acteurs à intégrer les problématiques de développement durable à leur stratégie globale. Le FIR mène plusieurs actions parmi lesquelles la campagne « Exigez l'ISR ! », la semaine de la finance responsable, le prix FIR–PRI « finance et développement durable », le prix FIR des analystes, la création de l'outil CorDial, les rencontres du FIR et l'initiative recherche ESG.

Fracturation hydraulique

La fracturation hydraulique, également appelée « fracking » en anglais, est une technique de fracturation des roches non poreuses via l’injection d’un fluide à haute pression. Cette technique est utilisée afin d’extraire des hydrocarbures non-conventionnels comme le gaz de schiste, emprisonné à grande profondeur dans des roches peu perméables.

Pour fracturer ces roches, il faut injecter un fluide composé d’eau (à 95 %), de sable (4,5 %) et d’additifs chimiques (0,5 %) dans un puits vertical qui une fois la roche-mère atteinte prend une orientation horizontale. Le puits de forage vertical est renforcé par des tubages en acier, scellé dans du ciment afin d’éviter les fuites de gaz et d’hydrocarbures. C’est dans le tubage horizontal qu’a lieu la fracturation, on y perce une série de petits trous pour mettre en contact le fluide de fracturation et la roche.

Dans le fluide de fracturation, l’eau a pour fonction d’exercer une forte pression sur la roche afin de la briser lorsqu’elle s’insère dans les microfissures. Elle permet aussi de transporter le sable qui est utilisé comme agent de soutènement. Le sable quant à lui s’insère dans les fissures et les empêches de se refermer, la roche devient alors poreuse, ce qui facilite l’extraction du gaz. Tous les industriels n’utilisent pas du sable. Il peut être remplacé par des billes de métal, de verre ou de céramique.

La composition du fluide varie en fonctions des techniques utilisées par les industriels. C’est principalement le type d’additif qui change. Depuis 2010, le Sénat américain oblige les industriels à révéler les produits chimiques utilisés dans leur fluide de fracturation. Il existe 4 sortes d’additifs :

  • Les épaississants qui permettent d’accroître la viscosité de l’eau et de garder le sable en suspension dans le fluide afin qu’il puisse atteindre toutes les fissures.
  • Des produits avec un effet retard qui stoppent l’effet gélifiant des épaississants pour faciliter le retrait du fluide tout en laissant le sable dans la roche une fois l’extraction terminée.
  • Les biocides, qui sont des désinfectants qui éliminent l’activité bactérienne dans l’eau injectée au cœur de la roche.
  • Les réducteurs de friction qui facilitent la circulation de l’eau dans les fissures.

La fracturation hydraulique est utilisée en Amérique du Nord depuis les années 50 pour les gisements conventionnels d’hydrocarbures, mais depuis plusieurs années son utilisation pour l’extraction du gaz de schiste est controversée. En effet, on reproche à cette technique d’extraction de contaminer les nappes phréatiques, d’être émettrice de gaz à effet de serre et d’accroître le risque sismique. En France, la fracturation hydraulique est interdite depuis une loi votée le 13 juillet 2011. Elle interdit spécifiquement l’utilisation de cette technique.

France Nature Environnement

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. Elle représente 9 087 associations, regroupées au sein de 46 organisations adhérentes sur l’ensemble du territoire français. Elle poursuit trois grands objectifs

  • Stopper la destruction des écosystèmes en luttant contre la surexploitation des ressources naturelles et les pollutions qui contribuent au dérèglement climatique (OGM, particules fines, pesticides etc.)
  • Protéger l'humain et participer à la vie publique en veillant à l'application des principes de prévention, de précaution et de responsabilité afin de favoriser la transition écologique     
  • Transformer le modèle de développement et accompagner la transition énergétique en favorisant la baisse des consommations, la sortie des énergies fossiles et du nucléaire ainsi que la promotion des énergies renouvelables

France Relance

Présenté le 3 septembre 2020 par le premier ministre, France Relance est un plan pour la refondation économique, sociale et écologique de l’Etat français. Destiné à faire face aux conséquences économiques de la crise du Covid-19, « France Relance » voit également en celle-ci l’opportunité de relancer la croissance du pays selon un modèle durable. Le plan comporte trois volets : la transition écologique, la compétitivité, la cohésion sociale et territoriale. Les mesures phares incluent notamment la décarbonation de l’industrie, la relocalisation de technologies modernes, la rénovation énergétique des infrastructures publiques, la généralisation des transports bas carbone ou encore une baisse d’impôts pour les sociétés. Le plan France Relance représente un investissement de 100 milliards d’euros – dont 40 milliards pris en charge par l’Union Européenne – et doit permettre à la France de retrouver le niveau d’activité d’avant crise d’ici 2022

French Business Climate Pledge

À la veille du One Planet Summit du 12 décembre 2017, 91 entreprises françaises de toutes tailles et de tous secteurs annonçaient la signature d’un engagement commun en faveur du climat et notamment de la réduction des émissions de gaz à effet de serre : le French Business Climate Pledge. Elles s’engageaient alors à investir 60 milliards d’euros dans les solutions bas carbone entre 2016 et 2020. Le 29 août 2019 lors de la rencontre des entrepreneurs de France, ce sont 99 entreprises françaises représentant 1 650 milliards d'euros de chiffre d'affaires et plus de 6 millions d'emplois au plan mondial qui ont confirmé leur engagement. L'initiative vise à accélérer l'innovation et la R&D grâce à des investissements dans les solutions bas carbone. L’objectif est la neutralité carbone à l'horizon 2050. Les engagements 2016-2020 ayant été tenus d'après le MEDEF, de nouveaux objectifs ont été fixés pour la période 2020-2023 : 51 entreprises ayant transmis leurs prévisions d’investissements (dont neuf nouvelles) prévoient au moins 73 milliards d'euros d’investissements industriels et de R&D dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le déploiement d’autres technologies bas carbone et de pratiques agricoles durables. À cela s’ajoutent des investissements à hauteur de 10 milliards d'euros dans le nucléaire, et de de 18 milliards d'euros dans le gaz naturel, considéré comme énergie de transition, prévus sur la même période.

French Impact

À l’origine de l’initiative French Impact (inspirée de la French Tech) se trouve l’ESS : l’Économie Sociale et Solidaire. L’objectif est de rassembler les entreprises et les structures qui associent rentabilité économique et impact social ou environnemental positif.

Afin de développer cette économie, le gouvernement Macron a lancé, en janvier 2018, un accélérateur d’innovation qui doit accompagner le changement d’échelle des projets. Un milliard d’euros y sera consacré au cours du quinquennat.

L’objectif principal du French Impact est de soutenir et d’encourager le développement d’innovations locales afin qu’elles deviennent des solutions au niveau national. L’accélérateur permettra également de :

  • Financer la croissance des innovations sociales ;
  • Expérimenter l’innovation sociale en développant la simplification administrative et le droit à l’expérimentation ;
  • Analyser l’impact social de ces innovations et prodiguer un meilleur accompagnement aux entreprises ;

Un appel à projets « Pionniers French Impact » a déjà été lancé pour sélectionner 10 à 15 entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) ayant démontré la pertinence de leur modèle et leur impact social. Les entreprises qui seront retenues bénéficieront d’une expertise et d’un financement des actions nécessaires à leur développement national. Les dossiers de candidatures pour « Pionner French Impact » peuvent être déposés sur internet jusqu’au 26 février 2018.

En mars 2018, un autre appel à candidatures sera lancé, mais cette fois pour les structures d’accompagnement de projets et les territoires innovants.  

Fresque du climat

Reposant sur une association loi de 1901 créée en 2018, La fresque du climat est un jeu collaboratif permettant aux participants d'être sensibilisé au changement climatique et ses enjeux. Les joueurs vont en effet construire à l’aide d’un jeu de cartes une fresque décrivant les mécanismes systémiques du dérèglement climatique tels que définis dans les rapports du GIEC. La Fresque du climat utilise ainsi des données scientifiques commandées par l'ONU et l'organisation mondiale de la météorologie pour permettre au public de comprendre et s’approprier les causes et effets du changement climatique. L'atelier collaboratif de la Fresque du climat compte aujourd'hui plus de 330 000 participants et 15 000 bénévoles issus de 50 pays. Encourageant la créativité, la réflexion et la créativité, la Fresque du climat peut être achetée en ligne et existe au format enfant.  

FSC

Le label du Forest Stewardship Council garantit aux consommateurs que leurs produits en bois proviennent de forêts aménagées de façon durable. Les principes du FSC reposent notamment sur le respect des traités internationaux, celui des droits des peuples autochtones, des travailleurs forestiers et des communautés locales. Le respect de la diversité biologique des écosystèmes et de l'environnement en général sont également au centre des préoccupations, notamment la restauration et la conservation des forêts naturelles. Pour respecter les principes du développement durable, il est par exemple conseiller de replanter des arbres de manière responsable, à mesure qu'on en abat.
Pour obtenir le label FSC, il faut disposer d'un suivi régulier destiné à évaluer la condition de la forêt, les rendements des produits forestiers, la filière du bois, les opérations de gestion et leurs impacts sociaux et environnementaux. Ce label a été créé par l'ONG FSC, qui rassemble entre autres Greenpeace, Les Amis de la Terre et le WWF.

FTSE4GOOD

La série d’indices FTSE4Good est une création de FTSE Russell, une filiale du London Stock Exchange Group (LSEG). Elle est dédiée à la mesure de la performance des entreprises qui mettent en œuvre des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) conséquentes. La combinaison d’une gestion transparente et de critères ESG bien définis permettent d’utiliser les indices FTSE4Good comme des outils adaptés pour de nombreux intervenants sur le marché. Ceci, lors de la création ou de l’évaluation de produits d’investissement durables. Ils peuvent être utilisés principalement dans quatre contextes :

  • Les produits financiers, comme outils pour la création de placements indiciels, d’instruments financiers ou de produits de fonds axés sur l’investissement durable.
  • La recherche, pour trouver des entreprises qui mettent en pratique une politique sociale et environnementale durable.
  • Comme référence, étant une norme ESG mondiale à la fois transparente et évolution auprès de laquelle les entreprises peuvent situer et évaluer leurs progrès et réalisations.
  • L’analyse comparative : la qualité d’indice de référence des FTSE4Good permet de suivre la performance des portefeuilles d’investissement durable.

Les indices FTSE4Good se déclinent au travers de plusieurs arborescences :

  • Indice RAFI (Research Affiliates Fundamental Index) FTSE4Good, qui applique la méthodologie à un écosystème de titre à faible volatilité.
  • Indices émergents FTSE4Good, qui couvrent plus de vingt pays émergents.
  • Indice FTSE4Good ASEAN 5, pour identifier les sociétés aux pratiques reconnues en matière de responsabilité d’entreprise cotés sur les principaux marchés financiers de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN, en français l’ANASE).
  • Indice FTSE4Good IBEX, qui comprend des sociétés du marché espagnol.
  • Indice de variance minimal développé par FTSE4Good, qui vise à réduire la volatilité de l’indice sur la base des informations historiques de rendement.
  • Indice FTSE4Good Bursa Malaysia, qui s’applique aux sociétés et donc aux marchés malaisiens.
  • Indice FTSE4Good TIP Taïwan ESG, en partenariat avec la Taiwan Index Plus (TIP) Corporation et qui mesure la performance des sociétés de Taiwan cotées en Bourse, avec toujours pour fondement les critères ESG.

Fuite carbone

La fuite carbone correspond à l'augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre imputable aux délocalisations de productions en dehors de l'Union européenne décidées en raison de l'impossibilité pour les entreprises concernées de répercuter les augmentations de coûts induites par le système d'échange de quotas d'émissions (SEQE ou ETS en anglais)sur leurs clients sans subir d'importantes pertes de parts de marché au profit de concurrents de pays tiers.