Créée en 2014, Backmarcket est une société spécialisée dans la vente d'appareils électriques et électroniques reconditionnés, notamment de smartphones. Elle participe à la dynamique de consommation durable et responsable en luttant contre l'obsolescence programmée, usant pour ce faire du modèle MarketPlace qui met en relation les clients avec les reconditionneurs professionnels, les magasins d'occasion ou encore les cash-converters. En mai 2021, cette startup a procédé à une levée de fonds de 276 millions d'euros lui permettant d'entrer dans la catégorie des "licornes" françaises.
Créée par la Caisse des Dépôts (CDC) et lancée le 30 mai 2018 lors du « Printemps des Territoires », la Banque des Territoires a pour objet d’aider à transformer ces derniers. Éric Lombard, Président de la CDC, l’a présentée comme une « Caisse de l’égalité des territoires ». Elle entend faciliter la réalisation de projets qui se proposent de résoudre les disparités territoriales et de mettre en avant l’innovation sociale et technologique. Sa présence sera assurée dans 35 implantations territoriales, et elle mobilisera vingt milliards d’euros annuels, dont quinze pour les prêts au logement social.
Comme la CDC, la Banque des Territoires intervient sur le long-terme, au-delà de vingt ans. Mais là où la CDC dispose d’un large spectre d’application, la Banque se concentre sur les petites collectivités et les territoires en difficulté. Cette approche cherche à faciliter les démarches des élus et à apporter un service de proximité par un accompagnement approprié. Mais elle se destine aussi aux entreprises publiques locales, aux organismes de logement social et aux professions juridiques. Les particuliers pourront également proposer des projets de développement économique et solliciter des financements pour les mettre en œuvre.
Créée en 1958, la Banque européenne d’investissement (BEI) est la banque de l’Union Européenne, dont les actionnaires sont les États membres. Elle travaille avec l’ensemble des institutions européennes et applique la politique de l’UE. Active dans 160 pays, ses projets sont toutefois presque exclusivement concentrés en Europe et financent des projets d’investissement durables. Elle fonctionne via une activité de prêt, le panachage de ressources et la prestation de conseils, dans quatre domaines prioritaires : innovation et compétences, accès des PME aux financements, infrastructures, climat et environnement.
La BEI se finance en émettant des obligations sur les marchés internationaux de capitaux. Elle investit ensuite dans des projets à hauteur de 33 à 50 %, qui doivent tous respecter des exigences techniques, sociales et environnementales. Elle est chapeautée par le Groupe BEI, qui intègre aussi le Fonds d’investissement européen, bailleur de fonds spécialisé auprès des PME et dont la BEI est l’actionnaire majoritaire.
En 2015, la BEI a mis en œuvre un Plan d’investissement pour l’Europe afin de relancer les investissements stratégiques dans l’UE. En 2016, en-dehors de l’Union Européenne, la Banque a, sur demande du Conseil européen, mis en place l’initiative Résilience économique. Inscrite dans le contexte des migrations de masse, elle vise à accroître les financements à l’égard des pays voisins du Sud et des Balkans occidentaux.
Domiciliée à Londres, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) fut créée en 1991 sur l’impulsion de François Mitterrand et à destination des pays de l’ancien bloc de l’Est. Son action s’étend aujourd’hui à l’Asie centrale. Présente auprès des pouvoirs publics, elle finance les projets de divers acteurs économiques et financiers privés. La condition spécifique est que ceux-ci cherchent à favoriser la transition des économies dirigées vers l’économie de marché et le pluralisme démocratique. Elle promeut également l’innovation, la croissance et la transparence. Ces projets doivent par ailleurs être viables, ce qui situe la BERD à mi-chemin entre la banque d’affaires et la banque d’investissement. Organisation internationale, la BERD ne fait pas partie des institutions de l’Union Européenne, qui pourtant la finance et détient son capital avec soixante-quatre pays et la Banque européenne d’investissement. Elle intervient dans trente pays et finance ses prêts en empruntant elle-même des fonds sur les marchés internationaux.
En près de trente ans, la BERD a financé plus de vingt mille projets. Elle investit essentiellement dans quatre secteurs d’activité : finance, industrie, commerce & agriculture, énergie. Le secteur finance y prédomine car les fonds apportés aux petites entreprises passe par lui. La Banque intervient aussi dans des domaines liés à la transition énergétique et aux enjeux du changement climatique. Elle propose en outre des collaborations de divers types : financement de projets, passation de marchés, programme d’aide aux échanges commerciaux, conseils aux petites entreprises, marchés de capitaux, syndication de prêts.
La Banque mondiale, créée en 1944, est constituée de 189 pays membres et son siège se trouve à Washington. Ils sont représentés par un Conseil des Gouverneurs, généralement composé des ministres des Finances, ou du Développement des pays membres. Une réunion a lieu chaque année lors des Assemblées annuelles des Conseils des Gouverneurs du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
Le président actuel du groupe est Jim Yong Kim. Sélectionné par le Conseil des Administrateurs pour un mandat renouvelable de 5 ans, il préside les réunions et prend en charge la gestion générale de la Banque. Le conseil des Administrateurs se réunit deux fois par semaine afin de superviser le reste des activités de la banque.
Les deux principaux objectifs de la Banque mondiale sont de mettre fin à l’extrême pauvreté en l’espace d’une génération et de promouvoir une propriété partagée :
La Banque mondiale travaille en collaboration avec de nombreux organismes internationaux, bailleurs de fonds, associations universitaires ou professionnelles dans le but de mieux coordonner les politiques et pratiques d’aide pour les pays.
Une banque verte est une banque dont l'activité ne se cantonne pas à la réalisation de bénéfices financiers : elle contribue à travers son activité à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette contribution peut s'effectuer de différentes façons, notamment en limitant l'empreinte carbone liée au fonctionnement de la banque. Encourager les mobilités durables auprès des salariés, réduire l'utilisation du papier ou diminuer les consommations énergétiques sont autant d'outils de décarbonation potentiels. Les banques vertes peuvent également agir de manière plus directe en finançant la transition énergétique : plusieurs instruments sont ici à leur disposition à commencer par l'Investissement Socialement Responsable (ISR), les green bonds (obligations vertes) ou encore le livret développement durable et solidaire (LDDS). L'écoresponsabilité dans le secteur bancaire permet ainsi aux entreprises comme aux particuliers de constituer des portefeuilles vertueux et/ou de participer à la généralisation d'une épargne écologique et solidaire.
Né après le Grenelle de l’environnement, en 2007, le BEPOS est un concept de bâtiment "très basse consommation" qui intègre nécessairement une production d’énergie. Un bâtiment est dit à "énergie positive" s'il produit autant ou plus d'énergie qu'il n'en consomme. Pour cela, il faut commencer par réduire les besoins en chaleur, en fraîcheur et en électricité afin de mieux répondre aux besoins restants grâce aux énergies locales dites renouvelables, et par le biais de systèmes pouvant contenter les consommateurs, sur les trois aspects suivants :
Par ce principe, on dépasse le concept de bâtiment passif, en ajoutant à l'immeuble un équipement de production d'énergies renouvelables : panneaux photovoltaïques, éolienne, géothermie, biomasse, etc.
Les bâtiments dits passifs consomment moins de 15 kWh/m²/an pour le chauffage, ce qui permettrait selon le Passiv Haus Institut de bénéficier de plus de 70% des besoins en chauffage gratuitement. Au total, ils consomment moins de 120 kWh/m²/an.
En pratique, les bâtiments passifs ne disposent pas d'un système de chauffage actif. Le concept est basé sur l'isolation des logements, additionnée à une orientation tournée vers le sud, et à l’utilisation d’apports internes, c'est-à-dire la chaleur dégagée par les occupants et leurs activités, ce qui permet de réduire les besoins thermiques du bâtiment.
Les bâtiments passifs sont également conçus dans l'optique de limiter la consommation d'eau et d'électricité. Le concept allemand d'origine, « Passivhaus », est décliné en Suisse sous le label « Minergie ». En France, le label Bâtiment Basse Consommation énergétique (BBC) s'en inspire.
Sur le plan légal, il faut respecter 5 règles de base pour qu’une habitation passive soit aux normes :
En résumé, les bâtiments passifs sont une alternative qui permet d’investir sur le développement durable en acquérant un bâtiment "très basse consommation" qui se passe des modes de chauffage conventionnel pour miser sur un type d’énergie plus durable et naturel.
Le label Bâtiment Basse Consommation Énergétique (BBC) découle d'un référentiel mis au point par le Programme de recherche et d'expérimentation sur l'énergie dans les bâtiments (PREBAT), réalisé par l'association Effinergie avec le financement de l'ADEME.
Dans le cadre de la réglementation thermique de 2005 (RT2005), le label BBC est attribué aux bâtiments résidentiels neufs, consommant au total moins de 50 kWh/m²/an, valeur à ajuster d'un facteur de 0,8 à 1,3 selon la région, pour tenir compte du climat. Le label est accordé aux bâtiments dont la consommation conventionnelle en énergie primaire est inférieure de 80% à la consommation normale réglementaire. Il est également accordé aux bâtiments tertiaires dont la performance énergétique dépasse de 50% la performance réglementaire. Pour atteindre cet objectif de consommation, plusieurs grands principes sont à respecter dans le cadre d'une écoconstruction :
Le label BBC 2005 pour les constructions neuves n'était délivré que jusqu'au 1er janvier 2013, pour répondre à l'ambition du Grenelle de l'environnement en faisant passer la consommation maximale d'énergie primaire de 150 kWhEP/m2/an à 50 kWhEP/m2/an.
Un second label a été mis en place, en 2009, le label Basse Consommation – Rénovation qui est destiné aux bâtiments ayant subi des travaux de rénovation conforme au cahier des charges des constructions à basse consommation. Les logements rénovés qui voudront prétendre à ce label devront afficher une consommation d'énergie annuelle entre 64 et 120 kWh/m2.
Dans le cadre des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable), certaines approches de sélection ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) sont basées sur une notation extra-financière « statique », c'est-à-dire mesurée à un instant donné, alors que d'autres sont basées sur une notation « dynamique ».
C'est le cas de l'approche best effort ("meilleur effort" en anglais) qui désigne un type de sélection ESG consistant à privilégier les émetteurs démontrant une amélioration ou de bonnes perspectives de leurs pratiques et de leurs performance ESG dans le temps.
Dans le cadre de l'Investissement Socialement Responsable (ISR), l'approche Best-in-class est un type de sélection ESG consistant à privilégier les entreprises les mieux notées d'un point de vue extra-financier au sein de leur secteur d'activité, sans privilégier ou exclure un secteur par rapport à l'indice boursier servant de base de départ.
L'approche Best-in-class, largement utilisée par les gérants français de fonds ISR, leur permet de ne pas écarter la répartition sectorielle d'un fonds à celle de son indice de référence, à la différence des approches thématique ESG ou exclusions sectorielles.
Dans le cadre de l'Investissement Socialement Responsable (ISR), l'approche Best-in-universe est un type de sélection ESG consistant à privilégier les émetteurs les mieux notés d'un point de vue extra-financier indépendamment de leur secteur d'activité, en assumant des biais sectoriels, puisque les secteurs qui sont dans l'ensemble considérés plus vertueux seront plus représentés.
Beyond Meat – « au-delà de la viande » - est une société américaine créée en 2009 dont les produits à base de protéines végétales constituent une alternative à la viande. Tous les produits « Beyond Meat » sont à base de protéines de pois. Plusieurs gammes ont été lancées depuis 2013 : beyond Chicken (au-delà du poulet), Beyond Beef (au-delà du bœuf), Beyond burger etc. Soutenue par des personnalités publiques telles que Bill Gates ou Léonardo diCaprio, l'entreprise Beyond Meat entend agir en faveur de l'écologie et contre le dérèglement climatique grâce à la réduction de la consommation de viande. L’élevage participant massivement à la déforestation sur la planète. En 2020, Beyond Meat a inauguré sa première installation de co-fabrication en Europe, aux Pays-Bas.
Bhopal est une ville située en Inde, dans l'État du Madhya Pradesh, qui a été le théâtre en 1984, de la plus grande catastrophe industrielle de l'Histoire. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, un nuage de gaz très toxique (40 tonnes d'isocyanate de méthyle) s'est échappé d'une usine de production de pesticides appartenant au groupe multinational américain Union Carbide. Il a provoqué la mort de 16 000 à 30 000 personnes et 500 000 autres ont été blessées.
Les chiffres ne sont pas précis, car le gaz a continuer à tuer durant des années après l'explosion. C’est toujours le cas aujourd'hui. Sans décontamination, l’usine de Bhopal reste dangereuse pour les riverains qui continuent à vivre dans un univers pollué, ce qui provoque des problèmes respiratoires et neurologiques, mais aussi des cancers.
La polémique autour de la catastrophe de Bhopal est toujours vive, les victimes n'ont reçu qu'un maigre dédommagement d'environ 450 € et le danger est toujours présent sur le site 30 ans après. Le site devrait être décontaminé, mais Dow Chemical (qui a racheté Union Carbide) décline toute responsabilité. Le site est donc resté tel quel depuis l'explosion. Le principe pollueur payeur n'est pas appliqué, car l’entreprise responsable de la catastrophe n’en a pas assumé les conséquences.
Avant la catastrophe, l’usine était connue pour ses défaillances en matière de sécurité, principalement en matière de condition de stockage des produits chimiques. Elle avait déjà un impact néfaste sur l’environnement, car des déchets toxiques étaient enfouis dans les sols. Cette catastrophe chimique sans précédent a conduit les industries chimiques à renforcer la sécurité de leurs sites pour ne pas être responsable de tels accidents. En France, un décret a été adopté, il oblige les industriels à déclarer les substances chimiques à risques présentes sur leurs sites.
L’affaire des Bien Mal Acquis correspond à une procédure pour blanchiment des produits de la corruption lancée contre les dirigeants du Congo-Brazzaville (Denis Sassou Nguesso), du Gabon (Omar Bongo Ondimba), et de la Guinée Équatoriale (Teodoro Obiang) ainsi qu’une partie de leur entourage. Cette initiative a été prise par les ONG Sherpa et Transparency International.
Le 27 octobre 2017, le tribunal de grande instance de Paris a reconnu coupable le vice-président de la Guinée équatoriale pour avoir blanchi plus de 150 millions de dollars entre 1997 et 2011, en France. La condamnation s’élève à 30 millions d’euros d’amendes et 3 ans de prison avec sursis. L’ensemble de ses biens va être saisi pour un total de 132 millions d’euros.
Cette condamnation marque une étape décisive dans la lutte contre l’appropriation des revenus de ressources naturelles par un individu ou une famille en Afrique. Afin de restituer l’argent détourné aux populations locales, l’ONG Transparency International a soumis un plan en novembre 2017 à l’Assemblée nationale.
Ce dispositif législatif, une fois accepté par la France, pourrait amener des décisions similaires dans d’autres pays tels que les États-Unis ou encore la Suisse, où des procédures judiciaires équivalentes sont en cours.
La Bifurcation des étudiants désigne un phénomène de contestation estudiantine apparu lors d'une cérémonie de remise de diplômes au sein de l'école AgroParisTech en avril 2022 : huit étudiants ingénieurs ont alors appelé à la désertion et à la bifurcation en dénonçant le modèle économique propre aux grandes entreprises. La vidéo prise à cette occasion affichait plus de 800 000 vues après seulement une semaine de diffusion sur YouTube. Au cœur du mouvement, les enjeux écologiques – changement climatique, biodiversité mais également RSE – poussent certains étudiants à se détourner de leurs écoles ou études pour choisir des voies plus conformes aux impératifs de développement durable. D'après le journal Le Monde, trois types de « bifurcation » sont à distinguer : l'abandon total des études suivies, l'engagement au sein de mouvements militants (Zad par exemple) ou de nouvelles façons d'exercer le métier choisi.
Le Bilan Carbone est une méthode mise au point par l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'une entreprise, d'un produit ou d'un individu.
En France, il est utilisé pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) rendu obligatoire pour les entreprises par l'article 26 du texte de la loi Grenelle II. Le Bilan Carbone permet à l'entreprise de parvenir à une bonne évaluation de ses émissions directes ou induites par son activité, afin de pouvoir concevoir et mettre en place un plan de réduction de ses émissions.
Le Bilan Carbone est une démarche qui représente la construction d'un projet d'évaluation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est mené en six étapes :
En France, le Bilan Carbone est très répandu, depuis 2006, plus de 6 000 bilans ont été réalisés par les entreprises. En 2007, un système propre aux collectivités locales a été développé. Une version pour les particuliers est également en libre accès sur Internet.
Il y a plusieurs intérêts pour les entreprises à se soumettre à un Bilan Carbone : c'est un moyen de se préparer aux prochaines contraintes réglementaires en matière d’émissions de GES, de diminuer sa facture énergétique, d'orienter ses actions de management en faveur de l'environnement, mais aussi de valoriser l'image de l'entreprise.
Le label bio français équitable a été lancé par la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (Fnab). Son objectif est de garantir aux consommateurs des légumes biologiques produits en France tout en assurant une juste rémunération des agriculteurs bio. Le label associe ainsi aux critères « bio » ceux du commerce équitable, s’appuyant pour cela sur la loi de 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. La Fnab ambitionne à travers ce label de contribuer à l’émergence de filières fondées sur la coopération et la transparence, la relocalisation des approvisionnements et des circuits de distribution, l’accessibilité des produits biologiques pour l’ensemble des consommateurs, le maintien d’un tissu de fermes diversifiées. Le label bio français équitable constitue ainsi un outil dans le cadre de la transition agricole et de la pérennisation d’une agriculture biologique à la fois saine et créatrice d’emplois.
Le terme biodiversité a été obtenu par la contraction des mots biologie et diversité. Elle désigne la diversité des organismes vivants (faune, flore, bactéries, etc.) et des écosystèmes présents sur Terre. Elle est habituellement subdivisée en trois niveaux :
Depuis le Sommet de la Terre de 1992 à Rio, la préservation de la biodiversité est devenue un enjeu planétaire, c'est même l'un des axes majeurs du développement durable. La convention sur la diversité biologique (CDB) engage ses signataires à protéger et à restaurer la diversité du vivant, car la biodiversité est essentielle aux sociétés humaines. L'impact de l'homme sur son environnement est de plus en plus important, ce qui est lié à une croissance exponentielle de son activité et à un fort accroissement de la population.
La disparition des espèces est le principal signe de l'érosion de la biodiversité. La convention sur la diversité biologique a établi trois objectifs clés : la conservation de la biodiversité, une utilisation durable des éléments de la biodiversité et un partage équitable des ressources et des avantages issus de l'exploitation des ressources.
Durant les dernières décennies, une érosion de la biodiversité a pu être observée. La majorité des biologistes estiment qu'une extinction de masse est en train de se produire. Bien qu'il y ait désaccord sur le nombre d’espèces en train de disparaitre, la plupart des scientifiques pensent que le taux actuel de disparition est plus élevé qu'il ne l'a jamais été. Plusieurs études montrent qu'environ une espèce de plantes sur huit connues est menacée d'extinction, menaçant ainsi la biodiversité.
Chaque année, entre 17 000 et 100 000 espèces disparaissent de notre planète. Certains scientifiques avancent également qu'un cinquième de toutes les espèces vivantes pourrait disparaître dans les 30 ans à venir. La plupart affirment que ces pertes sont dues aux activités humaines, en particulier causées par la destruction des écosystèmes abritant certaines plantes et certains animaux.
Pour aller plus loin, Novethic vous propose une formation thématique : Finance et biodiversité : stratégies et outils
L'agriculture biodynamique ou biodynamie a été créée en 1924 par Rudolf Steiner, philosophe et scientifique autrichien. Selon ses propres dires, la biodynamie « assure la santé du sol et des plantes pour procurer une alimentation saine aux animaux et aux Hommes ».
Proche de l'agriculture biologique, la spécificité de la biodynamie vient de l'usage de “préparations” à base de produits naturels, utilisées pour dynamiser les sols et soigner les cultures. L'agriculture biodynamique tient également compte de l'influence des astres et des rythmes de la nature, ce qui lui vaut d'être jugée trop ésotérique par ses détracteurs. Elle connait aujourd'hui un succès grandissant parmi les viticulteurs. Le label Demeter certifie les produits issus de l'agriculture biodynamique.
Le biogaz est un gaz combustible qui découle de la fermentation des matières organiques (fumier, déchets alimentaires, etc.). Celle-ci peut être obtenue de manière naturelle dans des milieux privés d’oxygène ou au moyen de méthaniseurs. Il fonctionne à partir de déchets industriels ou organiques et permet de ce fait de s’inscrire dans le cadre de l’économie circulaire et donc du développement durable, par l’approvisionnement en énergies décarbonées. Transformé en énergie, le biogaz fournit ensuite, selon son degré de purification, des biocarburants, de la chaleur ou de l’électricité – sous forme de biométhane. Les résidus qu’il produit, le digestat, servent pour leur part de fertilisant.
La technologie de méthanisation est un procédé mature : les méthaniseurs actuels permettent de revaloriser l’énergie obtenue à hauteur de 75% et réduisent de ce fait l’émission de gaz à effet de serre (GES). Toutefois, ses coûts de production restent actuellement peu incitatifs car plus importants que pour le gaz fossile. En dépit de projets comme des trains ou des bus roulant au biogaz, sa mise en pratique continue ainsi de dépendre principalement du soutien apporté par les pouvoirs publics. En France plus particulièrement, la filière est en retrait en raison de son retard de développement par rapport à d’autres pays comme la Suède ou l’Allemagne. Là où ces derniers disposaient de plus de neuf mille méthaniseurs à la fin de l’année 2017, la France en avait alors moins de trois cents.
Le terme "biomasse" désigne au sens large l'ensemble de la matière organique, d'origine animale ou végétale. Cette matière compose les êtres vivants et leurs résidus, qui sont toujours composés de carbone. La biomasse est une source d'énergie tirée de tout ce qui vit.
Depuis le premier choc pétrolier, le concept de biomasse s'applique aux produits organiques végétaux et animaux utilisés à des fins énergétiques ou agronomiques. On distingue deux types de biomasse :
Dans un sens plus restreint, la biomasse désigne, dans le domaine de l'énergie, l'ensemble des matières organiques d'origine animale, végétale ou fongique pouvant, par combustion, transformation chimique ou méthanisation, devenir des sources d'énergie.
Selon l'Union Européenne et la directive 2009/28/CE, la biomasse correspond à "la fraction biodégradable des produits, des déchets et des résidus d’origine biologique provenant de l’agriculture (y compris les substances végétales et animales), de la sylviculture et des industries connexes, y compris la pêche et l’aquaculture, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux".
Grâce aux biomasses, on peut, par exemple, produire des biocarburants, du biogaz ou du bois-énergie. La biomasse est une source inépuisable d'énergie renouvelable qui dégage très peu de gaz à effet de serre, tant qu'il n'y a pas de surexploitation pouvant nuire à la biodiversité.
En 2012, 13,7% de l'énergie produite en France provenait des énergies renouvelables et la biomasse était à l'origine de plus de 66% de l'énergie produite à partir de sources renouvelables. Ce qui en fait donc la première source d'énergie renouvelable du pays.
La biopiraterie (ou biopiratage) est l'appropriation illégitime des ressources de la biodiversité et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones qui peuvent y être associées, sans que ceux-ci ne soient consultés et/ou n’expriment leur consentement ; ni n’en tirent avantage.
Elle correspond à la privatisation de la biodiversité et des savoirs traditionnels autochtones qui y sont liés. Il est souvent qualifié de « marchandisation du vivant », car il s’agit d’une appropriation par le biais de brevets ou de marques sur des noms d’espèces qui peuvent être le fait d’entreprises ou de centres de recherche.
Le mot a été inventé par Pat Roy Mooney, un militant écologiste de la RAFI (Rural Advancement Foundation International) durant l’année 1993. Il a par la suite été relayé par d’autres militants et des organisations de la société civile.
La biopiraterie est une menace pour la biodiversité, mais aussi pour les producteurs locaux et les peuples autochtones qui se voient dépourvus de moyens pour faire face à la concurrence et au dépôt d’un brevet par des multinationales.
Le Protocole de Nagoya entend lutter contre la biopiraterie en instaurant des règles de partage juste et équitable des avantages retirés de la biodiversité et des connaissances traditionnelles des communautés d’habitants.
Une bioraffinerie, dite aussi agroraffinerie, est un complexe industriel qui se distingue d’une raffinerie traditionnelle par l’absence d’utilisation d’énergies fossiles, en particulier le pétrole, au profit de l’exploitation de la biomasse (du carbone non fossile) dont elle tire son nom. Elle transforme les éléments de cette dernière en produits biosourcés variés, tels les biomolécules, agromatériaux, bio- ou agroénergies (comme les biocarburants) mais aussi des ingrédients et compléments pour l’alimentation humaine et animale. Par ailleurs, certains déchets valorisés au moyen de l’agroraffinage pourraient, selon une conclusion du projet français Biorare, servir de molécules complexes à destination de la chimie verte, et ainsi réduire l’emploi de substances néfastes pour l’environnement.
Le développement et l’élargissement des champs d’application des bioraffineries s’inscrivent dans le cadre de la transition énergétique et des réflexions autour de la bioéconomie. Celle-ci entre à son tour dans les préoccupations du programme européen Horizon 2020, où la bioéconomie cherche à développer « des systèmes de production durables et économes en ressources primaires, les services écosystémiques connexes, la restauration de la diversité biologique, les chaines de transformation et de commercialisation compétitives et économes en carbone ».
Le BPA ou bisphénol A est une molécule utilisée dans la fabrication de certaines matières plastiques, en tant que monomère du polycarbonate et en tant qu’additif dans les résines époxy. Ces deux matériaux font partie de la composition de nombreux objets du quotidien : bouteilles plastiques, biberons, CD, canettes, boîtes de conserve, amalgame dentaire, tickets de caisse… Dans le secteur alimentaire, le bisphénol A permet de préserver le goût des aliments et de les protéger d’une contamination microbiologique. C’est principalement par le biais de l’alimentation que les populations sont exposées au bisphénol A., ou dans le cadre professionnel avec la manipulation de tickets thermiques comme les reçus de carte bancaire ou les tickets de caisse.
Le bisphénol A est massivement utilisé depuis les années 1960 par les industriels du plastique, mais ce n’est que dans les années 2000 que les scientifiques ont commencé à étudier les effets du bisphénol A sur la santé et l’environnement. En 2006, la France a établi la dose journalière tolérable à 2,5 mg pour une personne de 50 kg. En mars 2011, l’Union Européenne — à la suite des études de l’institut de veille sanitaire sur l’usage du BPA dans les instruments médicaux — décide d’interdire le bisphénol A dans les biberons, puis propose en septembre 2011 d’étiqueter les produits contenant du BPA. La Loi n° 2012-1442 vise à « suspendre la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A ».
De nombreuses études ont montré que même à très faibles doses, le bisphénol A avait des effets néfastes sur la reproduction, le comportement, le cerveau, les glandes mammaires ou encore le métabolisme. Les personnes les plus sensibles aux expositions au bisphénol A sont les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent. L’Anses considère donc le bisphénol A comme faisant partie des perturbateurs endocriniens, c’est pourquoi en 2014 une loi a été votée pour interdire l’usage du bisphénol A dans la fabrication des contenants alimentaires.
L’organisation de lobbying Plastic Europe conteste la loi de 2014, prétextant qu’elle entrave « la liberté d’entreprendre », elle a donc déposé une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) en septembre 2015. Les effets du bisphénol A sur la santé et l’environnement sont connus, mais la réglementation diffère en fonction des pays.
Business In The Community (BITC) est un organisme de bienfaisance à but non lucratif présidé par le Prince de Galles, dont le siège social et localisé à Hockney (Londres). Le BITC a pour objectif de façonner un nouveau contrat entre les entreprises et la société afin d’investir sur le développement durable. C’est pourquoi il est vu comme une plateforme de dialogue et d’échange destinée au développement des meilleures pratiques. Pour cela, l’association travaille selon différents axes :
Le BITC mise donc sur un mouvement progressif fondé sur le principe du bénévolat, mais surtout sur les chefs d’entreprise qui ont un rôle important à jouer en tant que forces de changement dans la réalisation des objectifs. L’association regroupe plus de 850 entreprises engagées dans l'amélioration de leurs impacts sociaux et environnementaux sur la société et 10 700 entreprises engagées dans leurs campagnes internationales.
Les sociétés membres du BITC emploient plus de 51,7 millions de personnes dans plus de 200 pays. Ce sont des sociétés dans lesquelles il fait bon travailler et qui mettent l’accent sur la promotion des pratiques commerciales responsables. En effet, le BITC soutient les entreprises membres afin de pousser ces dernières à adopter une attitude responsable dans leurs activités quotidiennes pour prétendre à un avenir durable.
Le bitcoin a vu le jour en 2008 grâce à Satoshi Nakamoto. Il s’agit d’un mot composé de « Bit » qui désigne l’unité binaire informatique et « Coin » qui correspond à « pièce de monnaie ».
Le bitcoin est une monnaie numérique, qui s’oppose à la monnaie fiduciaire que l’on trouve sous forme de billets ou de pièces. Même si la monnaie numérique ou scripturale existe depuis longtemps avec le système bancaire, le bitcoin a la particularité d’être décentralisée.
Pour l’utilisateur, l’intérêt est qu’il n’a pas à passer par des établissements bancaires. Il peut réaliser les transactions directement avec un autre usager, peu importe sa localisation. Le bitcoin est donc un moyen de paiement alternatif, reconnu par de plus en plus de plateformes dans le monde.
À l’origine de cette nouvelle monnaie numérique se trouvent plusieurs logiciels et protocoles. Leur code est libre et accessible par toute la communauté (Open source). Pour fonctionner, le bitcoin a besoin de la mise en place d’une blockchain ou « chaine de blocs ». Il s’agit d’une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente et totalement sécurisée. Une base de données dispose de la trace de toutes les transactions qui ont été réalisées entre les utilisateurs, et ce depuis l’origine de la monnaie. Elle n’a pas besoin d’organe central étant donné qu’elle est partagée par les différents utilisateurs. N’ayant pas besoin d’intermédiaires, n’importe quel individu peut vérifier la validité de cette chaine, mais personne ne peut la modifier. Toutes les transactions réalisées sont protégées par des signatures électroniques. Enfin, chaque utilisateur dispose de sa propre clé chiffrée privée qui lui permet de manipuler ses bitcoins.
Certaines plateformes de change permettent de convertir des devises classiques en bitcoins, autrement il est possible d’obtenir des bitcoins en participant aux opérations de contrôle collectif de la monnaie.
Le Black Friday (« vendredi noir ») est une pratique issue des États-Unis. Elle désigne la période du lendemain du repas de Thanksgiving, qui se tient toujours un jeudi. Le Black Friday marque le lancement des achats de fin d’année et se caractérise généralement par des soldes de la part des commerçants. Il dure la journée de ce vendredi particulier.
En France, cette pratique s’est développée récemment, et plus principalement depuis 2017 et l’importante promotion entourant l’événement. Contrairement aux États-Unis, les achats se déroulent plus en ligne que dans les magasins physiques. En 2018, cette tendance s’est accentuée dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, les consommateurs privilégiant le commerce électronique.
Le Black Friday reçoit cependant des critiques de plusieurs ordres, de la dénonciation de promotions en réalité faibles (2% de réduction en moyenne) à la problématique de la surconsommation. Certaines entreprises ont ainsi décidé de ne rien vendre le jour du Black Friday pour marquer leur opposition. D’autres acteurs mettent en avant le Green, White ou Fair Friday, qui incitent et cherchent à sensibiliser à la consommation responsable.
Black Lives matter – littéralement « les vies noires comptent » – est un mouvement né aux Etats-Unis en 2013 suite à la mort de Trayvon Martin, un afro-américain dont leur meurtrier (George Zimmerman) fut acquitté cette même année. D’envergure internationale, la fondation Black Lives Matter agit localement aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume Uni ; elle se donne pour mission de mettre un terme aux violences infligées aux communautés noires, notamment par la police, et de lutter contre le « suprémacisme blanc » (comme indiqué sur son site internet). Mouvement décentralisé, BLM ne dispose d’aucune hiérarchie ou représentation politique, et s’appuie essentiellement sur les réseaux sociaux pour mobiliser ses militants et sympathisants. Consacré à la défense des droits civiques, BLM se veut en outre intersectionnel et se préoccupe des communautés vulnérables, LGBT notamment. Après la mort de Georges Floyd en mai 2020 à l’issue d’une interpellation policière particulièrement brutale, Black Lives Matter occupe à nouveau l’espace médiatique dans le cadre des protestations et émeutes qui embrasent les Etats-Unis.
La société BlackRock a été créée en 1988 sous le nom de BlackStone Financial Management. Elle prend le nom de BlackRock en 1992 juste avant sa fusion avec PNC Financial Service en 1995. C’est quatre ans plus tard, en 1999 qu’elle réalise son entrée en bourse en y mettant 14% de ses parts.
Aujourd’hui, BlackRock est la plus grande société de gestion d’actifs dans le monde, créée et dirigée par Larry Fink. Elle est implantée principalement aux États-Unis, en Europe et en Asie. Le groupe se trouve dans plus de 60 villes à travers 27 pays. Elle emploie près de 12 000 personnes et son siège social se trouve à New York.
La société gère plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs, soit deux fois plus que le PIB de la France. Elle est actionnaire d’une société sur cinq aux États-Unis, et possède des participations significatives dans des géants tels que Total, Valeo, Vinci, Apple, Walmart, et dans 18 des 40 sociétés du CAC 40.
Début 2018, le fondateur Larry Fink a lancé un appel aux entreprises dont BlackRock est actionnaire afin de leur rappeler qu’elles doivent apporter une contribution positive à la société.
Le blanchiment d'argent est un processus servant à dissimuler la provenance criminelle de capitaux (trafic de drogue, trafic d'armes, corruption, etc.). L'objectif de l'opération, qui se déroule en général en plusieurs étapes, est de faire croire que des capitaux (et des valeurs patrimoniales) illégalement acquis ont une source licite et à les insérer dans le circuit économique classique. Généralement, ces capitaux sont réinvestis dans des activités légales à l’instar de la construction immobilière. C'est une manière d'utiliser une somme importante d'argent sans éveiller les soupçons et sans être repéré.
Le GAFI (Groupe d'action financière) ainsi que le Code pénal de chaque pays définissent les actions qui génèrent de l'argent sale et donc des infractions financières. Le GAFI a été formé par le G7 en 1989, afin de développer une réponse internationale destinée à lutter contre le blanchiment d'argent. Les missions du GAFI ont été étendues à la lutte contre le financement du terrorisme en 2011. Il travaille en collaboration avec des instances et des organisations internationales comme le FMI, Interpol, la Banque centrale européenne ou l'OCDE.
Selon le rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le montant du blanchiment d'argent dans le monde s'élèverait, en 2009, à 1 600 milliards de dollars. En France, le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie a mis en place le dispositif de Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits Financiers clandestins (TRACFIN) qui oblige les professionnels concernés par les mouvements de capitaux (établissements financiers, banques, etc.) à déclarer les comportements suspects repérés parmi leur clientèle.
Le blanchiment d'argent n'est pas un phénomène nouveau : les criminels se sont toujours employés à dissimuler la provenance des valeurs patrimoniales acquises criminellement pour effacer toute trace de leurs méfaits. Il a toutefois gagné beaucoup d'ampleur depuis les années 1970 et l'avènement de la mondialisation des flux financiers.
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente et sécurisée. Il s’agit d’une base de données qui contient la trace de toutes les transactions réalisées entre les utilisateurs depuis sa mise en place. Elle fonctionne sans organe central de contrôle mais étant partagée par ses différents utilisateurs et ne disposant pas d’intermédiaires, elle permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Il existe des blockchains publiques et des blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limitées à un certain nombre d’acteurs.
Toute blockchain publique fonctionne nécessairement avec une monnaie ou jeton programmable, comme le bitcoin (monnaie avec laquelle la première blockchain a été créée en 2008).
Les champs d’exploitation de la blockchain sont très larges : banques, assurance, immobilier, santé, énergie, transports, vote en ligne… Elles pourraient remplacer la plupart des « tiers de confiance » centralisés (métiers de banques, notaires, cadastre,…) par des systèmes informatiques distribués.
Bloom est une ONG Française dédiée à la préservation de l'océan, du climat ainsi que des pêcheurs et artisans dont l'activité dépends de l'océan. Dénonçant les dégâts causés par les industriels, Bloom entend préserver les habitats marins en rétablissant un lien sain et durable entre l'homme et l'océan. L'ONG rappelle que la préservation de la biodiversité marine se traduit également par des gains économiques à travers la création d'emplois (pêche et artisanat) et une meilleure répartition des subventions publiques. Grâce à l'information et la mobilisation citoyenne, Bloom veut mettre fin aux méthodes de pêche industrielles ayant un impact négatif sur l'environnement, encourager la pêche artisanale et durable et plus généralement protéger le milieu marin. Engagée en faveur du respect des objectifs fixés par la COP 15, Bloom considère que les problématiques du climat, de la biodiversité et de l'océan sont en fait indissociables.
Un blue bond, ou obligation bleue, est une émission obligataire qui fonctionne sur le même modèle que les green bonds, à la différence qu’ils concernent les mers et les océans. Des acteurs publics (banques, États) ou privés (entreprises, trusts caritatifs) apportent des financements sous la forme de ces obligations afin de maximiser le potentiel d’un territoire océanique donné, qu’il s’agisse de la pêche durable, de la protection des écosystèmes par l’établissement de réserves naturelles sans pêche, ou de la captation de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.
L’économie bleue recouvre deux concepts distincts.
Dans sa première acception, l’économie bleue découle du concept forgé par l’entrepreneur belge Gunther Pauli, fondateur à l’Université des Nations Unies, en 1994, de la Fondation ZERI (Zero Emissions Research and Initiatives). Le « bleu » s’oppose ici à une économie « rouge » fondée sur l’exploitation immodérée et inconséquente des ressources naturelles, mais entend aussi dépasser qualitativement les réalisations de l’économie verte et de l’économie circulaire afférente. Il ne s’agit plus de polluer moins, mais de ne plus polluer du tout.
Les projets de Pauli visent ainsi à éliminer la production de déchets au moyen d’un changement dans les méthodes de production. Pour ce faire, il prône une approche économique inspirée des écosystèmes naturels pour résoudre l’ensemble des problèmes des sociétés (économie, social, écologie), et qui se fonde sur le recyclage. L’efficacité des projets est cependant sujette à caution. En juillet 2018, la CCI de Quimper a de ce fait mis fin à sa convention avec la Fondation ZERI, nourrissant des doutes à cet égard.
Dans sa seconde acception, l’économie bleue désigne les opportunités économiques fournies par le milieu marin, à l’image de la green economy. Le nom de « bleu » se rapporte à sa spécificité marine : il s’agit de l’ensemble des activités économiques durables que représentent les mers et les océans. Ces opportunités se caractérisent ainsi par les énergies marines renouvelables, les biotechnologies, les minerais stratégiques logés dans les fonds marins, l’aquaculture & l’halieutique, le tourisme, ou la protection environnementale. Au niveau national, la capacité d’action d’un État – qui peut attribuer des concessions à des acteurs privés – dans ce secteur se détermine par sa Zone Economique Exclusive (ZEE), soit 200 milles marins au large et jusqu’à 350 milles marins en sous-sol, grâce au mécanisme d’extension du plateau continental. Au-delà, en haute mer, les activités sont régulées par des organisations internationales.
Depuis plusieurs années, cette économie bleue s’étend à une approche financière, fondée sur la quantification économique des services écosystémiques et de ce fait au développement de produits financiers, sous la forme de « blue bonds » (biodiversité comme le renouvellement des ressources halieutiques, captation de carbone…). À titre illustratif, l’ONG Conservation International évalue la valeur économique annuelle produite par l’océan à 2,5 trillions de dollars.
Le terme de « bombe climatique » (ou bombe à carbone) désigne toute activité qui contribue à accélérer le réchauffement climatique – ou susceptible d'être aggravée par ce dernier. Ces bombes climatiques émettent donc de grandes quantités de gaz à effet de serre (GES) et constituent ainsi un risque important pour l'environnement, la biodiversité et la santé publique. Les bombes climatiques peuvent découler d'activités d'exploitation – sables bitumineux canadiens, gaz de schiste, chantiers tels que l'oléoduc EACOP – ou de phénomènes tels que la méthanisation des sols ou la fonte du permafrost
Une bombe cyclonique (également appelée bombe météorologique) est un phénomène qui découle d'une baisse rapide de pression atmosphérique au cœur d'une dépression. La baisse de pression qui découle de la rencontre de l'air froid et sec avec un air chaud et humide génère le plus souvent des pluies abondantes et des vents susceptibles d'atteindre des vitesses supérieures à 100 km/h. La bombe cyclonique est donc un phénomène météorologique extrême qui se traduit souvent par des dégâts matériels importants. Elle peut en outre être à l'origine d'inondations, tempêtes de neige et intempéries majeures : La bombe cyclonique qui a frappé les États-Unis en décembre 2022 fut ainsi caractérisée par un froid polaire, d'importantes chutes de neige et des vents violents qui ont paralysé temporairement le pays
L'expression "Bottom Of the Pyramid" (en français, la base de la pyramide) a été popularisée par les travaux des économistes, CK Pralahad et Stuart L. Hart qui ont réfléchi, à la fin des années 90, à l'adaptation du modèle capitaliste pour les 4 milliards d'humains qui vivent avec moins de deux dollars par jour.
Dans son livre, devenu un « best-seller » : The Fortune of the Bottom of the Pyramid, CK Pralahad développe l'idée qu'à l'échelle de la planète, les entreprises n'adressent leurs produits qu'aux 800 millions de personnes les plus riches, qui constituent le haut de la pyramide. Sa théorie consiste à montrer qu'en ciblant les populations les plus pauvres avec des produits adaptés, on peut réduire la pauvreté. Stuart L. Hart défend des idées similaires avec son concept du social business. Tous deux souhaitent créer un nouveau système économique qui sera adapté aux populations ayant de bas revenus, pour construire avec elles une relation « gagnant-gagnant » et pas simplement la mise en place d'une aide pour les plus démunis.
Il existe un énorme gisement commercial non exploité puisque la pauvreté n'élimine pas les besoins. C'est pourquoi certaines entreprises ont décidé de lancer des initiatives destinées à vendre, de manière profitable, des biens adaptés aux besoins des individus en situation de pauvreté. On peut rapprocher ce modèle de social business, qui allie profit et impact social, de l'idée de RSE (responsabilité sociale des entreprises). L'initiative BoP, c'est de lutter contre la pauvreté, tout en faisant du profit.
Cette expression est même devenue un sigle « BoP », employé par les acteurs qui s'intéressent à cette catégorie de la population mondiale.
Le bore-out est une pathologie qui entraine la détérioration physique et psychologique (dépression, démotivation, etc.) d’un individu liée à l’ennui qu’il subît au travail, à ne pas confondre avec le burn-out qui se trouve être provoqué par un trop-plein d’activité.
Il est difficile d’évaluer le réel nombre de personnes atteintes de cette pathologie étant donné que le sujet reste tabou. Beaucoup le dissimule parce qu’ils ont honte. Un cercle vicieux, avec dépression et perte de confiance peut s’enclencher.
Les raisons qui peuvent pousser un employé à se retrouver en bore-out sont nombreuses. Cette pathologie ne peut pas être reconnue comme maladie professionnelle pour le moment.
Mis en place à la fin de l'année 2021 le bouclier tarifaire est une mesure destinée à faire face à l'augmentation des prix de l’électricité et du gaz grâce au blocage des tarifs réglementés. Si cette mesure de protection des consommateurs prise par l'État ne concerne que les tarifs réglementés, elle aura eu sur ceux-ci un impact certain : sans le bouclier tarifaire au 1ᵉʳ août 2022, le niveau moyen du tarif réglementé de vente du gaz aurait été supérieur de 68,60 % par rapport à octobre 2021. Pour l'électricité le tarif aurait augmenté de 35,4 % TTC au 1er février 2022 au regard de l’année précédente. Le succès du bouclier tarifaire lui vaudra donc d'être prolongé en 2023 aussi bien pour l'électricité que pour le gaz bien que seuls 3 millions de français soient concernés par le tarif réglementé de gaz (sur les 10 millions ayant recours à cette énergie fossile)
Les boues rouges sont des déchets insolubles issus de l’extraction de l’alumine qui nécessite de la soude, et de la bauxite qui donne cette couleur rouge à la boue. Elles sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l’arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane.
Les boues rouges sont connues pour tapisser le fond de la mer Méditerranée dans le Parc National des Calanques qui regroupe des dizaines d’espèces marines protégées, en voie d’extinction ou rares.
Le groupe Alteo est le premier producteur au monde d’alumines de spécialité (90% du marché en France) qui est un composant entrant dans la fabrication de nombreux produits (industrie, papier de verre, carrelage, écrans de téléphones portables, etc.).
A la fin de l’année 2015, Alteo a obtenu une dérogation de l’État pour déverser les eaux usées issues du filtrage de ses déchets dans la mer, jusqu’en 2022, comprenant des taux d’arsenic, d’aluminium, de fer et d’autres contaminants au-dessus des normes légales.
L’affaire des boues rouges a pris un tournant médiatique puis politique en 2016 avec une forte opposition entre le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, et la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.
Break free from plastic – « se libérer du plastique » - est un mouvement global qui milite pour un avenir débarrassé de la pollution liée au plastique. Créé en 2016, il regroupe aujourd’hui plus de 11 000 personnes et organisations réparties sur l’ensemble de la planète, unies par leur ambition de voir se réduire l’utilisation de matières plastiques (notamment les emballages à usage unique). Break free from plastic milite ainsi pour la justice sociale et environnementale, à travers la mise en place de solutions effectives, durables et holistiques. Afin de mettre un terme à la pollution plastique, break free from plastic agit en faveur d’un changement systémique étendu à toute la chaine de valeur, depuis l’extraction de matière jusqu’à la gestion des déchets
Breakthrough Energy est une initiative lancée en 2015 par Bill Gates lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique. Il s'agit d'une coalition de 28 investisseurs privés issus de 10 pays dont l'ambition est d'accélérer l'innovation dans le domaine des énergies renouvelables, et plus généralement des technologies susceptibles de contribuer à la réduction des émissions de GES. A cet effet Breakthrough Energy finance des Start-up actives dans le domaine de la fusion nucléaire, des biocarburants, ou de la production de batteries haute capacité permettant de stocker les énergies renouvelables. Breakthrough Energy s’inscrit donc dans la perspective d’une neutralité carbone d’ici 2050 et contribue à la lutte contre le changement climatique. Outre l’investissement responsable, le réseau agit auprès des gouvernements pour encourager les politiques favorables aux énergies propres. En France, l’entreprise Total est partenaire de Breakthrough Energy qui compte parmi ses principaux investisseurs Jeff Bezos et Marc Zuckerberg.
Il concerne la brevetabilité des différentes formes de vie (cellules, tissus, animaux, etc.) et des patrimoines génétiques. Il est défini par la directive 98/44 de l’Union Européenne. Cette directive prévoit que les variétés végétales, les races animales et le corps humain (aux différents stades de sa constitution) ne peuvent pas être brevetables. En revanche, sont brevetables, non seulement les inventions portant sur des végétaux ou des animaux (dont l'application n'est pas techniquement limitée à une variété), mais aussi sur un élément isolé du corps humain, y compris sur la séquence complète ou partielle d'un gène.
Le débat sur la brevetabilité du vivant a pris de l'ampleur dans les années 90 à cause du développement des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et du séquençage ADN. Habituellement, le brevetage ou la propriété intellectuelle concerne la propriété industrielle ainsi que la propriété littéraire et artistique, mais avec l'avènement des biotechnologies, on voit apparaître des demandes de brevetage pour le vivant.
Pour les détracteurs de la directive 98/44, cette disposition ouvre la porte au commerce sur les organismes vivants parce qu'elle confond invention et découverte d'éléments naturels existants. Ils dénoncent cette reconnaissance d'un droit de propriété sur le vivant, et l'opportunité pour des firmes multinationales de s'approprier le patrimoine génétique de la planète. Dans le cas de l'agriculture, le brevetage du vivant modifie les rapports de force entre les agriculteurs, car si une plante est brevetée, il est interdit de garder une partie de sa récolte pour la semence de l'année suivante ou de faire des échanges avec d'autres agriculteurs. Or, c'est cet échange qui a permis un accroissement de l'agrobiodiversité. Le brevetage du vivant entraînerait donc un appauvrissement de la biodiversité cultivée.
Les ONG qui militent pour l'annulation de la directive estiment qu'au-delà de la perte de biodiversité et de la disparition d'espèces animales ou végétales, c'est la sécurité alimentaire et la santé qui sont menacées. Pour elles, tout ce qui concerne le vivant ne doit pas être la propriété d'entreprises multinationales, mais appartenir au domaine public.
Le « British Exit », plus connu sous son abréviation de Brexit, est le processus par lequel le Royaume-Uni a décidé de sortir de l’Union Européenne. Lors d’un référendum du 23 juin 2016, près de 52% des 72% de votants se sont prononcés pour ce choix, déclenchant ainsi l’article 50 du traité sur l’Union Européenne, une clause de retrait intégrée au Traité de Lisbonne et qui dispose que « tout État membre peut décider conformément à ses règles constitutionnelles de se retirer de l’Union ». Le Parlement britannique valida le déclenchement du Brexit le 13 mars 2017. Le 5 avril, le Parlement européen adopta une résolution précisant que la libre circulation des biens et des personnes devaient continuer de prévaloir pendant les négociations, jusqu’à la sortie effective du Royaume-Uni, processus qui prendra fin le 29 mars 2019. Le Royaume-Uni et l’Union Européenne des 27 autres pays ont conclu un accord sur une période de transition post-Brexit destinée à accompagner au mieux cette sortie, qui se réalisera effectivement le 31 décembre 2020 et permettra aux deux parties prenantes de conclure des accords commerciaux.
Les conséquences du Brexit demeurent incertaines et les évolutions sur un accord restent fluctuantes. Sur le plan politique, certaines personnalités comme l’ancien Premier ministre britannique John Major ou l’ancien PDG de Goldman Sachs Lloyd Blankfein ont appelé à un nouveau vote, ce qu’a refusé Theresa May. Sur le plan économique, le nombre d’emplois a augmenté entre novembre et décembre 2017 et le Royaume-Uni attire toujours des jeunes actifs européens, pendant que des emplois reviennent concomitamment en France et que la City pourrait perdre plusieurs milliers d’emplois au bénéfice de l’Union Européenne.
Le SRI (Socially Responsible Investment) est l'équivalent anglais de notre ISR, il est défini comme tel par le Trésor: "terme générique couvrant les investissements éthiques, les investissements responsables, les investissements durables et n’importe quels autres investissements qui allient les intérêts financiers d’un investisseur à ses considérations environnementales, sociales ou liées à la gouvernance."
Pour comptabiliser l'ISR en Europe, Eurosif (European Sustainable Investment Forum) distingue le Core SRI (qui réunit les investissements répondant à la fois à une analyse positive du type "Best in class" et à une absence d’exclusion pour des motifs éthiques) et le Broad SRI.
Le Broad SRI comprend l'exclusion de valeurs selon deux critères : l'engagement actionnarial et l'intégration de critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).
Ces deux dernières approches sont généralement moins structurées que le Core SRI et difficilement mesurables en termes d'encours concernés. L'approche Broad SRI est moins exigeante que l'approche Core SRI, c'est pourquoi elle est plus répandue.
Le marché de l'ISR est en pleine évolution, il comporte différentes pratiques, mais qui ont toutes un objectif commun : l'intégration du développement durable à la finance. Les principaux moteurs de cette croissance de l'Investissement Socialement Responsable sont : une augmentation de la crédibilité du business case de l'investissement auprès des institutions financières, la mise en place de nouvelles règles facilitant la transparence et le développement de l'intégration des critères ESG dans la gestion des entreprises.
Le broker (courtier, en français) est un intermédiaire financier chargé de mettre en relation les prêteurs et les emprunteurs. Il existe différents types de broker évoluant sur des marchés différents. En France, l'activité de brokerage est réglementée par l'Autorité des Marchés Financiers, cette réglementation étant très stricte et bénéficiant principalement aux consommateurs. Peu de brokers ont leurs sièges sociaux en France.
Le broker travaille essentiellement dans de grandes sociétés de courtage, qui peuvent être rattachées ou non à des banques d'affaires.
Le mot broker désigne également un type de courtier spécifique, le "Courtier Forex". Il est l'intermédiaire entre l'opérateur, qu'il soit acheteur ou vendeur, et le marché du Forex (contraction des mots Foreign et Exchange), qui est moins réglementé, et plus spéculatif que les marchés boursiers régulés. Parmi les courtiers Forex, on trouve les "dealing desks" qui créent eux-mêmes leurs marchés, en général il s'agit de grandes institutions bancaires internationales, et les "non dealing desks", qui sont quant à eux des courtiers qui passent les ordres vers de plus grandes institutions (les grandes banques des dealing desks).
Le brown-out est une pathologie dont la conceptualisation a émergé au cours des années 2010, bien qu’il existe depuis plus longtemps. Il s’agit d’une crise professionnelle du sens. Le brown-out correspond à une lassitude et à une perte de motivation du salarié, qui ne trouve plus de sens dans la réalisation de ses tâches, soit dans leur finalité, soit par un décalage au regard de ses attentes, soit encore parce qu’il est sous-employé au regard de ses compétences.
Il s’incarne au travers de plusieurs symptômes, qui peuvent aller d’un simple désengagement à des idées noires voire suicidaires, avec des répercussions sur les vies sociale et familiale. Plusieurs signes permettent de le reconnaître : désintérêt, impression de ne jamais réussir à finir ses tâches, absence de visibilité sur l’orientation de sa carrière, arrêts maladie plus fréquents, fatigue accrue. Il entraîne notamment de nombreuses reconversions professionnelles.
Le terme a commencé à prendre son essor avec les travaux de l’Américain David Graeber sur les bullshit jobs (« les jobs à la con »), créés par l’essor technologique. Il cite parmi ceux-ci des métiers du management, du conseil, et de la finance. Mais le brown-out peut toucher tout type de travail qui crée des désillusions.
Le concept de budget carbone est le fruit du travail du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui a notamment mis en avant la relation existant entre le réchauffement planétaire et le cumul des émissions de CO2 depuis l'ère industrielle. Dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) mise en place par l'État français, la notion de budget carbone est un moyen de mise en œuvre essentiel. En raison des différences fondamentales entre les pays pour ce qui concerne la démographie, l'industrialisation, les émissions de GES et la capacité des états à atténuer ces dernières, la communauté scientifique a tenté de répartir le budget carbone mondial sous forme de budgets d'émissions nationaux. La SNBC, mais également certains principes tels que celui du pollueur-payeur s'inscrivent dans cette perspective de budgets démissions par pays. Le GIEC dans un rapport de 2018 donne une définition du budget carbone restant : « Estimation des émissions mondiales nettes cumulées de CO2 anthropique depuis une date de début donnée jusqu’au moment où les émissions anthropiques de CO2 atteignent un niveau net nul, ce qui aurait pour effet, selon toute probabilité, de limiter le réchauffement planétaire à un niveau donné, compte tenu de l’impact des autres émissions anthropiques. » Le budget carbone définit ainsi la marge de manœuvre dont dispose la communauté internationale pour mettre en œuvre ses mesures de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. Il s'agit d'un outil ayant une vocation opérationnelle à destination des décideurs publics, qui disposent ainsi d'informations capitales pour ce qui concerne le changement climatique et le cycle carbone. À titre d'exemple l’État français dans le cadre de sa stratégie nationale bas carbone (SNBC) a rehaussé son budget carbone qui passe ainsi de 398 millions de tonnes équivalent CO2 l'an à 422 millions entre 2019 et 2023
Le budget vert est un outil permettant d'évaluer l'impact environnemental des dépenses budgétaires de l'État. Obéissant à une méthodologie précise, il permet une classification des dépenses budgétaires et fiscales en fonction de leur intérêt écologique, encourageant ainsi des politiques publiques plus durables. Le budget vert a été intégré au corpus juridique français à l'article 179 de la loi de finances de 2020 : en vertu de ce texte le Gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur l'impact environnemental du budget incluant une partie intitulée « budget vert ». Les dépenses budgétaires sont ici classées en trois catégories :
La France est le premier état à s’être ainsi doté d’un instrument d’évaluation des dépenses budgétaires en fonction de leur impact écologique
Le terme de « bullshit jobs » (littéralement « emplois à la con ») a été créé par l'anthropologue David Graeber dont le postulat est que la société moderne repose en grande partie sur la perpétuation d'emplois et tâches fondamentalement inutiles, leur seul objet étant de maintenir l’économie de marché. La notion englobe principalement des emplois tertiaires qui ne seraient pas seulement superflus, mais également nuisibles en ce qu’ils maintiennent le capital financier tout en mettant en péril les professions réellement utiles – sans lesquelles l’économie réelle ne pourrait se maintenir. L’identification des « bullshit jobs » résulte en partie d’une prise de conscience des salariés eux même, la pandémie de covid-19 ayant contribué à mettre en relief l’inutilité de certaines fonctions en entreprise. Une réalité qui permettrait d’expliquer les phénomènes de « great resignation » ou de « détravail » apparus au cours des deux dernières années.
Le Bureau Européen de l'Environnement réunit des ONG originaires de plus de 30 pays européens, états membres de l'Union Européenne mais également pays voisins ou candidats. Les organisations affiliées à l'EEB peuvent agir à l'échelle locale, nationale et parfois même internationale, en vue d'améliorer la protection de l'environnement. Constituant ainsi la plus grande fédération d'ONG en Europe, l'EEB entend influencer la politique environnementale de l'UE en permettant aux citoyens de participer directement à l'élaboration des politiques et à leur mise en œuvre. En tant que représentant d'environ 15 millions de citoyens engagés pour la justice environnementale, l'EEB promeut le « leadership écologique » de l'Union Européenne, un élément clef de la stratégie du réseau.
Les activités de l'EEB concernent avant tout l'information, qu'elle soit destinée à ses membres, au grand public ou aux institutions européennes que le Bureau entend influencer. Les informations concernant les problématiques environnementales sont diffusées sous forme d'articles, de rapports, d'analyses et recommandations effectués par des experts dans le domaine de la protection de l'environnement et du développement durable. L'EEB anime également des groupes de travail abordant des thèmes à l'ordre du jour au sein des institutions de l'UE, et représente ses membres devant la Commission Européenne, le Parlement et le Conseil de l'Union Européenne. S'intéressant de près au processus d'élargissement de l'UE et à la mise en œuvre des normes écologiques dans les futurs états-membres, le Bureau Européen de l'Environnement surveille en outre le développement de projets comme la Convention D'Aarhus, la Convention sur l'accès à l'information et l'accès à la justice en matière d'environnement (UNECE). Le but étant à nouveau la participation accrue des citoyens européens aux politiques environnementales de l'Europe. L'EEB bénéficie également d’un statut consultatif auprès du Conseil de l'Europe et de l'ONU. En effet bien qu'une majorité des équipes de l'EEB agisse sur les politiques environnementales à l'échelle des institutions européennes ou des états membres de l'UE, la « Global Policies and Sustainability Unit » du Bureau travaille avec l'Organisation de Coopération et de Développement Economique et les Nations Unies en vue d'influencer les processus multilatéraux propres au Pays du Sud. Depuis 2011, l'EEB coordonne la campagne « Coolproducts » en faveur de l’exploitation du potentiel de réalisation d’économies d’énergie pour les produits consommateurs d’énergie.
Il s'agit d'un état d'épuisement (mental ou physique) causé par un stress excessif et prolongé, pouvant conduire au suicide. En France, on emploie également le terme d'épuisement professionnel. Les symptômes psychologiques du burn-out sont : une démotivation face au travail, une forte irritabilité, l'isolement, un sentiment d'échec, des pertes de mémoire, une baisse de la confiance en soi, des pensées suicidaires, une forte anxiété. Mais on trouve aussi des symptômes physiques comme une fatigue persistante, une perte ou une prise de poids ou un sommeil perturbé.
Le burn-out a été défini dans les années 70 par le psychanalyste américain Herbert J. Freudenberger. Dans un livre publié en 1980, il décrit ainsi ce syndrome de « brûlure interne » : "En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d'incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l'action des flammes, ne laissant qu'un vide immense à l'intérieur, même si l'enveloppe externe semble plus ou moins intacte."
L'OMS définit le burn-out comme se caractérisant par "un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail". Contrairement à la dépression, le burn-out est systématiquement lié au travail, la personne qui en est atteinte est en situation de stress chronique, alors que ce n'est pas toujours le cas lors d'une dépression.
Les problèmes de santé psychologique au travail prennent de l'ampleur depuis le début des années 1990, il s'agirait même de la principale cause d'absence prolongée au travail. En Europe, 1 cas sur 2 d'absentéisme est causé par le stress chronique (mais il y a aussi les cas de présentéisme liés à des problèmes similaires qui ont également un impact négatif sur la santé des employés et de l'entreprise).
Le burn-out combine à la fois, une fatigue intense, un sentiment d'échec, un désinvestissement de l'activité professionnelle et un sentiment d'incompétence. Il est le résultat d'un stress professionnel chronique. Il peut toucher n'importe quel travailleur, dans n'importe quel domaine professionnel. Les premiers syndromes ont été observés dans les milieux hospitaliers (forte pression émotionnelle), les professions à risques (policiers, pompiers, etc.), les postes à haute responsabilité, les entreprises où la demande de résultat est très forte et chez les personnes qui voyagent beaucoup pour affaire. Le burn-out touche indistinctement les hommes et les femmes, les jeunes et les personnes plus âgées.
Selon une étude de l'institut Technologia menée en 2013 auprès de 1000 personnes, environ 12,6 % des actifs seraient en risque élevé de burn-out, ce qui ferait donc 3,2 millions de personnes concernées rien que pour la France.
Né en 1958 sous le nom d’Union des industries de la communauté européenne (UNICE), BusinessEurope est une confédération patronale européenne qui agit en faveur des entreprises auprès de l’Union Européenne. BusinessEurope se compose d’une quarantaine de fédérations professionnelles nationales issues de trente-quatre pays européens. Elle a par ailleurs développé des partenariats avec près de soixante-dix entreprises, à qui elle fournit son expertise.
En parallèle, BusinessEurope est membre et soutien de deux organisations, l’European Alliance for CSR (la Responsabilité Sociale des Entreprises – RSE) et l’Alliance for a Competitive European Industry. La première cherche à faire de l’Europe un pôle d’excellence en matière de RSE. La seconde vise à promouvoir la compétitivité de l’industrie européenne à l’échelle mondiale.
Pour BusinessEurope, deux champs d’action doivent être mis en avant. Au niveau continental, la Commission européenne devrait selon elle mettre en pratique dix priorités politiques de compétitivité pour favoriser le climat des investissements en Europe et encourager les entreprises créatrices d’emplois. À l’échelle mondiale, l’organisation requiert que l’Union Européenne améliore ses performances dans des « domaines politiques clés » : énergie, innovation, compétitivité, talent, commerce intérieur et extérieur, stabilité financière et esprit d’entreprise. Ceci, selon BusinessEurope, pour rattraper un retard européen sur ses concurrents mondiaux.
Ainsi, la confédération traite de l’ensemble des politiques européennes qui se rapportent au monde économique : amélioration de la réglementation, dispositions juridiques pour les entreprises, économie numérique, économie et finance, énergie et environnement, marché unique européen, etc.