Le paysage européen des labels de finance durable a été marqué en particulier par la publication de la première liste de fonds du standard belge Towards Sustainability, et la campagne de promotion d’ampleur du label ISR français sur les bus parisiens, les deux poids lourds de ce panorama européen.
Si, dans la course au nombre, le label ISR français a repris la tête avec 321 fonds labellisés contre 265, c’est le belge Towards Sustainability qui l’emporte d’un milliard avec 139 Mds€ d’encours contre 138 Mds€ pour le label ISR. La compétition est forte entre les différents pays de développement de la finance durable, chacun espérant imposer son standard.
Si l’exclusion des énergies fossiles est un préalable pour les labels environnementaux, elle est aujourd’hui pratiquée par tous les labels de finance durable, à l’exception du label ISR français. Les seuils appliqués par les standards ESG comme l’Allemand FNG et le belge Towards Sustainability varient mais restent exigeants. Au-delà du charbon, chaque référentiel offre des distinguos très techniques entre les différents modes de production et d’extraction d’énergie, que le panorama permet de comprendre. L’application des critères d’exclusion repose généralement sur la part de chiffre d’affaires réalisée dans l’activité exclue par l’entreprise cible.
Les fonds verts restent minoritaires dans l’offre de fonds labellisés. On en compte une trentaine en Europe pour près de 15 Mds€ d’encours. En outre, le référentiel du label « hybride » Nordic Swan permet de récompenser les fonds ESG justifiant d’une part verte conséquente.
Leurs méthodologies sont assez proches. Elles reposent sur la combinaison de deux stratégies pour garantir les qualités environnementales des fonds : la référence à une taxonomie d’éco-activités dans laquelle un pourcentage donné du fonds doit être investi. Le travail d’analyse de Novethic montre que les seuils sont extrêmement variables.