Publié le 25 août 2017
SOCIAL
Serious game : saurez-vous distinguer une fake news d’une vraie information ?
Face à la prolifération des fake news sur internet, il est important de savoir distinguer une fausse information d'une vraie. Pour vous y aider, l'American University Game Lab de Washington et l'initiative JoLT (Journalist innovation through game design), ont créé un jeu (en anglais) : Factitious. Il vous met à l'épreuve de l'actualité et vous apprend à repérer les fake news.

Capture d'écran du jeu Factitious
"Les humains ont moins d'attention qu'un poisson rouge". "Mozart a vendu plus de CD que Beyonce en 2016", "une femme entraîne des écureuils pour attaquer son ex"... Différencier une fausse information, une fake news, d’une vraie, n’est pas toujours facile. Le jeu Factitious va vous le prouver. Conçu par JoLT en collaboration avec l’American University Game Lab, ce jeu met votre sens critique à l’épreuve.
Vrai ou faux ? C’est la question à laquelle vous allez devoir répondre pour chaque article proposé par le site. Et la ligne de démarcation est parfois mince entre une vraie actualité et une information trafiquée, tant les sites de désinformation imitent de plus en plus précisément les médias fiables. Au besoin, pour vous aider, Factitious vous donne un indice : la source de l’article. En dernier recours, rechercher la source dans votre moteur de recherche vous permettra définitivement de trancher.
Des fake news relayées massivement sur les réseaux sociaux
L’idée de Maggie Farley, journaliste à l'initiative du projet, a émergé lors de la campagne présidentielle américaine. Elle fut polluée par une multitude de fake news, venues, notamment, du camp de Donald Trump. "Le Pape soutient Donald Trump !", "Hillary Clinton déclare : "Obama devrait accueillir deux fois plus de réfugiés musulmans", "Le président Obama fait de septembre le mois des musulmans"... À peine parues, les fake news sont relayées par de gros réseaux. Elles sont souvent créées et reprises simultanément par plusieurs sites avant d’être partagées massivement par des pages Facebook et de militants.
En France, "un militant seul peut générer entre 30 000 et 40 000 partages", évaluait, pour Novethic, Adrien Sénécat des Décodeurs du Monde. Difficile de faire le poids face à ces machines à "partages" et à "likes". D’où l’importance "d’éduquer" les internautes comme le propose Factitious.
Objectif : développer le sens critique des internautes
"Les fausses nouvelles sont impossibles à arrêter, alors nous voulions enseigner aux gens à les reconnaître", explique Maggie Farley. Une idée partagée par les Décodeurs : "Est-ce qu’on peut stopper la diffusion de fake news ? Ce serait souhaitable. Mais notre travail, c’est surtout de donner les clés aux internautes pour identifier une fake news et développer son esprit critique", avance Adrien Sénécat.
De son côté, Donald Trump, pour lutter contre les fake news (sans ironie), a créé sa propre chaîne d’informations qu’il diffuse sur sa page Facebook. Une chaîne présentée par sa belle-fille Lara Trump et par une ancienne chroniqueuse de CNN, Kayleigh McEnany. De quoi brouiller encore plus les pistes.
Marina Fabre @fabre_marina