Publié le 20 février 2018
SOCIAL
Des traces de pesticides sur 75 % des fruits et 41 % des légumes… parfois même au-delà des limites autorisées
Près de trois-quarts des fruits et 41 % des légumes non bio portent des traces de pesticides quantifiables, les plus touchés étant le raisin et le céleri branche, selon un rapport publié mardi par l'ONG Générations futures.
L'association Générations futures, qui milite contre les pesticides, a mené une étude sur 19 fruits et 33 légumes. "Pour les fruits, nous avons pu constater, en moyenne, la présence de résidus de pesticides quantifiés dans 72,6 % des échantillons analysés", selon un communiqué. Dans 2,7% des cas, ces résidus étaient supérieurs aux limites autorisées.
En moyenne, 89 % des échantillons de raisins présentaient des marques de pesticides, 88,4 % pour des clémentines/mandarines et 87,7 % des cerises. Les dépassements des limites maximales concernent avant tout les cerises (6,6 % des échantillons) et les mangues/papayes (4,8 %).
Dans le cas des légumes, 41,1 % avaient des traces de pesticides et 3,5 % des échantillons montraient des résidus supérieurs aux limites maximales. Les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6 %), devant les herbes fraiches (74,5 %) et les endives (72,7 %). Les herbes fraiches étaient les plus concernées par les dépassements des valeurs autorisées (29,4 % des cas), devant le céleri-branche (16 %).
Des résidus non quantifiés
Les données de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), qui ont servi de base à l’ONG, portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables, ce qui fait dire à Générations futures que "les résultats présentés ignorent une partie des résidus réellement présents".
Le gouvernement a prévu un plan d'action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture, après l'échec d'une première série de mesures. Des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer de leur côté un label "zéro résidu de pesticides", différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.
Pour Générations futures, cette solution n'est pas satisfaisante car "ces offres ne garantissent pas une absence d'utilisation de pesticides" et elles ne "suppriment pas les pollutions environnementales".
La Rédaction avec AFP