Publié le 12 janvier 2020
SOCIAL
[Bonne nouvelle] Les restaurants pourront désormais être certifiés bio
Malgré la forte demande des consommateurs, le bio représente aujourd'hui à peine 3 % des achats des restaurants. Pour multiplier l'offre, l'Agence bio a annoncé la création d'une certification qui permettra à chaque restaurateur de labelliser son établissement dès lors qu'il achète au moins 50 % de ces produits en bio.

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Comment attirer les restaurants vers le bio ? Aujourd’hui, ces produits ne représentent que 2,6 % des achats dans la restauration commerciale. Un taux faible alors que la demande des consommateurs ne cesse de croître. Pour développer l’offre, l’Agence bio a annoncé développer une certification pour les restaurateurs.
Depuis le 1er janvier, un restaurant qui achète au moins la moitié de ces produits en agriculture biologique pourra l’annoncer grâce au label AB. Le Comité national de l’Agriculture biologique (Cnab) a décidé de mettre en place trois niveaux de certifications. La catégorie 1 couvrira les restaurants dont 50 % à 75 % des approvisionnements, en valeur d'achat, se font en bio, la catégorie 2 visera les établissements où ils représentent 75 % à 95 %, et la catégorie 3 pour "au moins 95 %".
Attirer de nouveaux restaurants en bio
"La difficulté était de trouver l’entrée", a expliqué lors d’une conférence de presse Olivier Nasles, président du Cnab. "Nous nous sommes demandé s’il fallait partir avec une ambition très forte sans niveau de catégorie ou s’il fallait inciter les restaurants à rentrer dans le système en n’étant pas ayatolesque dans un premier temps. On a donc fait le choix d’une entrée progressive avec trois catégories", a-t-il ajouté.
Auparavant, les restaurateurs pouvaient certifier leur menu mais pas leurs établissements en entier. Surtout, ils n’avaient pas l’obligation de passer par l’Agence bio. Aujourd’hui, chaque établissement désira être certifié devra se notifier auprès de l'institution publique et sera contrôlé par des organismes qui valideront le respect du cahier des charges.
Le but est de "valoriser les restaurants qui sont déjà en bio" et "d’attirer les nouveaux", explique Olivier Nasles. Aujourd’hui, le principal frein au développement du bio dans les restaurants est le surcoût engendré et la difficulté d’identifier des fournisseurs, a souligné l’Agence bio.
Marina Fabre, @fabre_marina avec AFP