Publié le 11 juillet 2017
SOCIAL
44% des enseignes vendent illégalement des pesticides comme le Roundup
44% des enseignes, contrôlées par l'association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), proposent en libre service des pesticides dangereux, comme du Roundup. Or, la loi impose aux magasins la présence d'un vendeur spécialisé et leur vente dans un rayon dédié et "non directement accessible à la clientèle". Avant l'interdiction définitive de ces produits aux particuliers en 2019, l'association demande au gouvernement une mise sous-clé obligatoire.

L’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) vient de publier une enquête sur la vente de pesticides en libre-service dans les grandes surfaces et magasins spécialisés comme Bricorama, Castorama, Jardiland, etc. Résultat ? 44% des enseignes sont en infraction avec la réglementation.
Depuis le 1er janvier 2017, la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (LAAF) "interdit la vente des pesticides chimiques les plus à risque dans les rayons en libre-service". Les produits doivent être proposés par un vendeur spécialisé dans un rayon dédié "non directement accessible à la clientèle". Or, pour 44% des 158 enseignes contrôlées, les produits dangereux étaient en libre-service. "La grande distribution est la plus mauvaise élève avec 49% des produits interdits (vendus en libre-service) contre 30% dans les enseignes spécialisées", souligne l’association.
Formation des vendus, suppression libre-service, mise sous clé obligatoire
Pour les 36% d’enseignes qui vendent leurs produits dans des espaces dédiés, les conseils du vendeur spécialisé étaient incomplets. "Ont été complétement passés sous silence des éléments essentiels comme (...) les protections à prévoir (masque, gants…) ou la méthode d’utilisation (pulvérisation par temps sec, nombre d’utilisations)", note CLCV.
D'ici leur interdiction définitive programmée en 2019, l’association demande la suppression des espaces en libre-service, la formation des vendeurs et au minimum, une mise sous clé obligatoire de tous les pesticides.
Marina Fabre @fabre_marina