Publié le 26 mai 2020
NUMÉRIQUE
Coronavirus : l'application StopCovid disponible dès ce week-end
Dès ce week-end, les Français vont pouvoir installer l’application StopCovid sur leur téléphone portable. Elle doit permettre à une personne qui tombe malade de le signaler et prévenir ainsi toutes les personnes qu’elle a pu croiser auparavant. Un projet qui a dû surmonter des obstacles législatifs et technologiques.

@DR
Ne reste plus qu’à tenir un vote à l’Assemblée nationale puis au Sénat pour que l’application SopCovid voulue par le gouvernement soit mise en service. Selon Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, "sous réserve du vote au Parlement, l’application pourrait être disponible dans les magasins d’application d’Apple et d’Android ce week-end". C’est donc avec quelques jours en avance que l’application sera disponible.
Initialement, c’est la date du mardi 2 juin qui avait été visée. Elle correspond au début de la deuxième phase de déconfinement dont les détails seront annoncés par Édouard Philippe le 28 mai. StopCovid a pour but de permettre à chaque utilisateur qui apprend sa contamination de prévenir ceux qu’il a croisés dans les deux semaines précédentes, pour qu’ils puissent prendre leurs précautions.
Sans Apple et Google
Ce projet de traçage des citoyens volontaires a été critiqué sur les bancs de l’Assemblée nationale craignant pour la protection des données personnelles. Mais finalement mardi 26 mai, la Cnil (Commission nationale informatique et liberté) a donné son feu vert, jugeant que le projet gouvernemental respecte les règles de protection de la vie privée et que toutes ses recommandations ont bien été prises en compte. Elle a par contre demandé d'évaluer l'utilité du dispositif au cours de la période d'utilisation et non à la fin. "La durée de mise en oeuvre du dispositif devra être conditionnée aux résultats de cette évaluation régulière", demande-t-elle.
La France a dû faire également face à des difficultés technologiques. Elle a choisi de se passer des solutions clés en main, proposée par Apple et Google, dont d’autres États se sont emparés. "C’est la mission de l’État que de protéger les Français : c’est donc à lui seul de définir la politique sanitaire, de décider de l’algorithme qui définit un cas contact ou encore de l’architecture technologique qui protégera le mieux les données et les libertés publiques", a fait valoir dans le JDD Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique.
Ludovic Dupin avec AFP