Publié le 11 décembre 2017
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[INFOGRAPHIE] One Planet Summit : les besoins de la finance climat
À combien se chiffrent les catastrophes naturelles pour les assureurs ? Quelle perte de valeur pour les producteurs d’énergies fossiles si le monde s'aligne sur un objectif de réchauffement limité à 2°C ? Quelle est l’ampleur du désinvestissement et celui de l’investissement vert ? Les réponses, indispensables pour comprendre le One Planet Summit, en infographie !

istock
Au rythme de son développement actuel, notre économie nous conduit à un réchauffement de 3 à 6°C à la fin du siècle. Les grosses entreprises cotées n’y sont pas pour rien : si l’on regarde les principaux indices boursiers, ceux-ci sont extrêmement carbonés.
Le CAC40, l’un des indices les plus carbonés au monde, conduit par exemple à un réchauffement de 5,5°C. Plus ces indices mettront en valeur des entreprises très émettrices de gaz à effet de serre et plus les acteurs financiers continueront d’alimenter une économie non soutenable.
Ce constat est partagé par un nombre croissant d’acteurs parmi lesquels les fonds de pension, les banques, les gestionnaires d’actifs et les assureurs. Ces derniers commencent déjà à payer le prix fort. L’année 2017 s’annonce comme une année record en termes de coût des catastrophes naturelles. Les ouragans de l’automne et le tremblement de terre au Mexique sont déjà chiffrés à 95 milliards de dollars par Swiss Re.
700 milliards de dollars investis dans la transition
Pour inverser la tendance, les investisseurs ne restent pas les bras croisés. Les grands assureurs ont déjà commencé à tirer un trait sur les investissements dans les entreprises trop carbonées. 20 milliards auraient ainsi été désinvestis du charbon par 15 grands assureurs mondiaux depuis 2015 selon l’ONG UnfriendCoal .
Et l’investissement vert a le vent en poupe. Les Green Bonds émis par les entreprises, États ou collectivités ont visiblement trouvé leur public. Les différentes estimations tablent sur près de 130 milliards d’émissions d’obligations vertes sur l’année 2017.
Mais il en faudra plus et aller plus vite pour réussir la transition. Les besoins se chiffrent en milliers de milliards de dollars. Or, les investissements verts comptabilisés par la CNUCC (Convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre les changements climatiques) ne représentent que 700 milliards de dollars…
Béatrice Héraud @beatriceheraud