Publié le 27 février 2018
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[INFOGRAPHIE] Agriculture bio, ferme urbaine, permaculture, agroécologie... C'est quoi la différence ?
En plein Salon de l'Agriculture, nous constatons que l'agriculture d'aujourd'hui n'est plus une mais plurielle. Entre les deux extrêmes que constituent l'agriculture conventionnelle d'une part et l'agriculture biologique d'autre part, une multitude de pratiques se développent avec à chaque fois un point commun : une prise en compte de plus en plus importante de l'enjeu environnemental.
Il va bientôt être dépassé de parler d'agriculture conventionnelle. Fortement mécanisée, cette agriculture implique l'usage d’intrants chimiques à haute dose pour atteindre des rendements maximums. Mais ce concept est de plus en plus mis à mal. En première ligne, on trouve les consommateurs qui se soucient de plus en plus de ce qu'il y a dans leur assiette. Ensuite, il y a les gouvernements successifs qui défendent l'idée d'une agriculture plus responsable. Enfin, il faut compter avec le le monde agricole qui a de plus en plus conscience de son impact environnemental.
Ainsi, à côté du mouvement bio qui ne cesse de prendre de l'ampleur ces dernières années, représentant désormais plus de 8 % des exploitations françaises, d'autres pratiques voient le jour et se démocratisent. C'est le cas de la permaculture qui a été mise au jour notamment avec la publication d'une étude de l'Inra (1) révélant que ce modèle pouvait s'avérer viable économiquement.
De nombreux espoirs reposent également sur l'agriculture urbaine alors que demain, les trois quarts de la population vivra en ville. La FAO estime ainsi que ces jardins potagers urbains pourraient fournir 5 à 10 % de la production mondiale de légumes.
L'agroécologie est la vision, choisie depuis 2012 le ministère de l'Agriculture, pour définir l'agriculture de demain regroupant l'agriculture durable ou raisonnée qui n'ont plus vraiment d'écho aujourd'hui. L'objectif est de réduire la part des produits phytosanitaires et des antibiotiques dans les cultures et les élevages, soutenir l'apiculture et l'agroforesterie, les conversions au bio. Ce concept vise également à développer l'installation de méthaniseurs à la ferme pour produire de l'énergie à partir de fumier et de déchets organiques, dans une logique d'économie circulaire.
Lundi 26 février, le gouvernement a dévoilé en ce sens un plan pour développer la méthanisation qui prévoit notamment une enveloppe de 100 millions d'euros pour financer des prêts aux agriculteurs qui souhaiteraient s'équiper.
Concepcion Alvarez @conce1
(1) Voir l'étude de l'Inra sur la permaculture